Langue

Schiste, huile, gaz et fracturation (“Quelques informations en français ou en anglais sur les GHRM” Curated by isa77_Jouarre)

Distribuir contenido schiste, huile, gaz et fracturation | Scoop.it
All the new curated posts for the topic: schiste, huile, gaz et fracturation
Actualizado: hace 5 horas 49 mins

North Yorkshire council fracking decision a “declaration of war”

Mar, 24/05/2016 - 15:29

24.05.16. - Anti-fracking campaigners have accused North Yorkshire council of declaring war on people’s rights to clean air and water after it approved the first operation to frack for shale gas in five years.

Campaigners opposed to the development outside Kirby Misperton – a village in Ryedale near the North York Moors national park – launched a “people’s declaration” in an attempt to stop the process going ahead. There have also been calls for a judicial review from Friends of the Earth and Frack Free Ryedale, which led the campaign against the application by Third Energy.

[…]

 



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Au Royaume-Uni, feu vert controversé pour le gaz de schiste dans le Yorkshire

Mar, 24/05/2016 - 15:26

24.05.16. - L’ambiance dans la mairie de Northallerton était lourde, lundi 23 mai. Après deux jours de longues discussions avec des centaines de manifestants qui ont crié leur colère à l’extérieur, les conseillers municipaux de cette petite ville de 15 000 habitants du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, se savaient scrutés de tous. Par sept voix contre quatre, les visages fermés, ils se sont finalement prononcés, dans la soirée, lors d’un vote à main levée, et ont autorisé l’utilisation de la fracturation hydraulique pour le forage d’un puits de gaz de schiste.

Cette décision très controversée est une première depuis l’instauration d’un moratoire, en 2011, au Royaume-Uni. Après des années de blocage et d’opposition des populations locales, elle relance les espoirs du gouvernement britannique de développer une large industrie du gaz de schiste, qui pourrait, à terme, suppléer aux réserves vacillantes de la mer du Nord. Mais elle provoque aussi la colère des riverains et des groupes environnementaux. « Ces plans ouvrent la voie à des milliers de puits de fracturation hydraulique dans le Yorkshire et dans le reste du pays si on ne les arrête pas », avertit l’association Frack Off.

 

L’autorisation donnée par la mairie du Yorkshire concerne un seul puits, qui a déjà été creusé en 2013, en utilisant des méthodes conventionnelles. Mais l’entreprise qui en possède la licence, Third Energy, a estimé qu’elle avait besoin de recourir à la fracturation hydraulique pour l’exploiter.

Avec le feu vert, elle va maintenant pratiquer des tests d’exploration supplémentaires. Ce n’est qu’après plusieurs mois d’études qu’elle décidera si le gisement est exploitable commercialement. Third Energy précise qu’elle possède déjà quatre puits conventionnels aux alentours. Elle annonce que la communauté locale recevra 1% des revenus bruts de l’exploitation du gaz, soit potentiellement 3 ou 4 millions d’euros par an. « La mairie a pris une seule décision sur un seul site », soulignent les conseillers municipaux, qui veulent minimiser la portée de leur verdict. Pourtant, celui-ci pourrait créer un précédent.

 

Longtemps, dans un pays qui exploite le pétrole et le gaz en mer du Nord depuis quatre décennies, le gaz de schiste n’a pas été contesté. Mais, en 2011, une série de petites secousses sismiques ont été ressenties près de Blackpool (nord-ouest de l’Angleterre). Rapidement, le coupable a été trouvé : l’entreprise Cuadrilla utilisait, à proximité, la fracturation hydraulique pour un puits d’exploration. La pression de l’eau injectée près d’une faille géologique avait provoqué les déplacements de terrain. Le forage avait alors été suspendu. Le gouvernement avait décidé un moratoire, le temps de l’enquête.

Celui-ci a été levé un an plus tard, en échange de quelques mesures de sécurité complémentaires imposées à l’industrie pétrolière. Mais, dans le même temps, la controverse sur les techniques de fracturation hydraulique a pris de l’ampleur. L’injection, à très haute pression, d’eau mélangée à des produits chimiques pour creuser la roche et libérer le gaz est attaquée pour être extrêmement polluante. La contamination des nappes phréatiques, en particulier, est mise en avant. Le double langage du gouvernement britannique, qui affirme vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en exploitant les hydrocarbures, est aussi mis en cause.

 

Dans ce contexte explosif, Cuadrilla demande, en 2013, une nouvelle autorisation de forage, cette fois-ci à Balcombe (sud). L’affaire prend une tournure politique. Elle provoque une alliance contre nature des groupes environnementaux et des conservateurs qui habitent cette cossue région. La manifestation dure des semaines, jusqu’à l’abandon du projet, du moins pour le moment.

[…]

Malgré cette stratégie nationale vers plus de gaz de schiste, l’opposition locale est restée très forte. Après Balcombe, le comté du Lancashire a surpris tout le monde, en juin 2015, en rejetant une demande de forage de Cuadrilla, allant contre les recommandations de son propre comité d’experts.

 

Furieux de ce revers, le gouvernement britannique a changé les règles du jeu. Désormais, les municipalités doivent inclure comme critère d’évaluation l’importance de la sécurité énergétique du pays. Les conseillers municipaux de Northallerton étaient les premiers à prendre une décision sous ce nouveau régime. Plusieurs dizaines d’autres pourraient suivre.


isa77_Jouarre's insight:

L'autorisation donnée par le comté du North Yorkshire concerne un puits foré en 2013… en utilisant des méthodes conventionnelles. 

Comme quoi, la différence entre conventionnel et non conventionnel est bien ténue… Elle est surtout politique, absolument pas technique ni géologique …



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Kirby Misperton fracking: Protest groups considering legal action

Mar, 24/05/2016 - 15:05

24.05.16. - Anti-fracking campaigners are considering a possible legal challenge after plans to begin the controversial technique were approved by councillors.

North Yorkshire County Council voted 7-4 in favour of Third Energy's application to extract shale gas at a site near Kirby Misperton in Ryedale.

Friends of the Earth and Frack Free Ryedale said they would be seeking legal advice and launched a People's Declaration in a bid to stop fracking.

Third Energy says the process is safe.

Fracking is the process of drilling down into the earth before a high-pressure water mixture is directed at rock to release the gas inside.

Opponents say it can cause water contamination, earthquakes and noise and traffic pollution.

Third Energy's application was passed by the council's planning committee on Monday.

More than 4,300 objections to the application were received and 100 people gave evidence during the two-day hearing. Just 36 representations in support of the application were received.

Ryedale District Councillor Di Keal, of Frack Free Ryedale, told BBC Radio York: "People are very down, people are very upset - there were tears yesterday. But I know people round here, they will stand up and they will fight. This battle does go on.

"We will be looking to take legal opinion on what we can do."

Friends Of The Earth campaigner Simon Bowens said the organisation would "consider all options available, and that includes judicial review", but would not expand on what any legal challenge might focus on.

Both groups are urging people to support their campaign by signing a Public Declaration, which states that "we remain opposed to fracking in Yorkshire, in Britain, and across the world".

Protesters have also raised concerns that passing the application will open the floodgates to hundreds of other wells.

Third Energy operations director John Dewar said he was "absolutely confident" that the operation - called KM8 - would run according to plan. He could not say whether fracking there would be commercially viable. "What we can't predict at this moment in time how much [gas] will flow and how long it will flow for," he said. "We do know the gas is down there and I'm absolutely confident we will be able to fracture each of the five zones safely, and then we just have to wait and see what quantity and what rate of gas comes back."

The onshore energy industry has welcomed the decision.

The chief executive of UK Onshore Oil and Gas, Ken Cronin, said fracking could help to combat climate change.

He said: "What we've seen in the US is a massive reduction in emissions coming from the electricity sector, as a result of a shift from coal to gas.

 

  

See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

GB: appel à un mouvement d'opposition national contre la fracturation hydraulique

Mar, 24/05/2016 - 14:56

24.05.16. - Des opposants à la fracturation hydraulique ont appelé mardi à la formation d'un mouvement d'opposition national, après l'autorisation accordée la veille à la société Third Energy de rechercher du gaz de schiste dans le nord-est de l'Angleterre.
Cette autorisation, qui porte sur un site de forage situé près du village de Kirby Misperton, est la première accordée au Royaume-Uni depuis 2011, quand des tests menés dans le Lancashire (nord-ouest) avaient été considérés comme responsables de séismes mineurs dans la zone.

Mardi, l'association de défense de l'environnement Friends of the earth (Les amis de la terre) a lancé une pétition pour empêcher la réalisation de forages.
Nous savons que la fracturation hydraulique comporte de sérieux risques pour la population locale, pour notre santé, notre eau, notre faune, et contribue au changement climatique, écrit-elle.

La réalisation (des projets de fracturation hydraulique) mettrait en danger les jolis paysages du Yorkshire et notre industrie touristique, avec la venue de millions de visiteurs chaque année, qui alimentent des milliers d'emplois, s'inquiètent par ailleurs les opposants.

L'autorisation a été votée lundi par sept voix contre quatre par les élus du conseil du comté du North Yorkshire, qui avaient reçu 4.375 objections à ce projet, contre 36 avis favorables.

Le directeur général de Third Energy a promis une approche responsable, faisant valoir que sa société forait des sites, produisait du gaz et générait de l'électricité en toute sécurité et en toute discrétion depuis plus de 20 ans dans le North Yorkshire.
Selon le quotidien The Times, les forages pourraient ne démarrer que cet hiver, en novembre ou décembre, avec l'espoir que le froid découragera les manifestants.
La décision du North Yorkshire devrait ouvrir la voie à d'autres autorisations, estiment les médias britanniques, alors que la société Cuadrilla Ressources attend une réponse d'ici le mois de juillet sur des demandes d'exploration sur deux sites du Lancashire.

Le moratoire imposé sur la fracturation hydraulique après les secousses de 2011 avait été levé dès l'année suivante, le gouvernement du Premier ministre David Cameron cherchant à encourager l'exploitation du gaz de schiste, vue comme une potentielle source d'énergie bon marché, à l'heure du déclin des champs pétrolifères de la mer du Nord. Mais les forages sont restés au point mort depuis.

Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche.



isa77_Jouarre's insight:

Il n'y a pas qu'en France que les enquêtes publiques ne sont que consultatives!

4375 objections au projet, 36 avis favorables et les élus du conseil du comté du North Yorkshire autorise l'utilisation de la fracturation hydraulique. 



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

le projet ultra-polluant de Total au Canada [Cash Investigation]

Mar, 24/05/2016 - 13:56

24.05.16. - Total a pris de très fermes engagements pour le climat. Pourtant, l'entreprise française participe à un projet pharaonique d'extraction de sables bitumineux dans le nord du Canada, en vue de produire 200 000 barils par jour. A voir dans "Cash Investigation" mardi 24 mai à 20h55 sur France 2.



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

La Française de l'Energie signe avec RGreen [spécialisée dans le financement de projets liées aux énergies vertes]

Mar, 24/05/2016 - 13:13

11.05.16. - La Française de l’Energie est heureuse d’annoncer la signature d’une lettre d’intention avec RGreen (société d’investissement spécialisée dans le financement de projets liés aux énergies vertes) pour la mise en place d’un financement pouvant aller jusqu’à 60 M€ de son programme de développement. La société maintient par ailleurs son objectif de lancer son opération d’introduction en bourse très prochainement.

Julien Moulin, Président de La Française de l’Energie, a déclaré : «La signature de cette lettre d’intention marque une étape importante dans l’histoire de la société. La Française de l’Energie axant désormais ses efforts sur la mise en production, il est clair que la participation d’un groupe d’investissement expérimenté comme RGreen valide notre programme de développement et confirme la qualité de notre projet qui repose sur des bases économiques et techniques très saines.»

Julien Moulin tient à remercier les actionnaires de la Française de l’Energie ainsi que RGreen pour leur soutien à ce projet d’une importance significative dans le cadre de la transition énergétique en France.

«La Française de l’Energie est en bonne voie pour fournir un gaz local d’excellente qualité et une électricité verte aux consommateurs locaux et régionaux situés dans les régions de production. Ce modèle de circuit court est extrêmement efficace et un outil puissant pour contribuer à réduire l’empreinte carbone des régions dans lesquelles le projet est en cours de développement », a ajouté Cédric Lacaze, PDG de RGreen.

 

À propos de La Française de l’Energie
La Française de l’Energie est une jeune entreprise innovante (label Bpifrance) dont le siège est situé à Forbach en Lorraine. Installée dans cette région depuis 2009, La Française de l’Energie est une PME dynamique composée de près de 20 personnes, déjà leader en matière d’évaluation des ressources gazières en France. Spécialiste du gaz de charbon, La Française de l’Energie a pu, grâce à une équipe technique expérimentée, démontrer la présence de ressources significatives de gaz dans les charbons des anciens bassins miniers français. Avec la production de cette énergie nouvelle génération, propre et stratégique, La Française de l’Energie entend construire un projet ambitieux autour d’un savoir-faire reconnu.

A propos de RGreen
RGREEN group, au travers de sa filiale RGREEN INVEST Funds (InfraGreen I et InfraGreen II) conseille les Investisseurs institutionnels et particuliers dans leurs choix d’investissement liés à la thématique de l’environnement. Les investissements concernent des sociétés dont l’objectif principal est de financer, construire et exploiter des projets d’infrastructure dans le secteur des énergies vertes. L’équipe de RGREEN INVEST aide les Investisseurs à comprendre et à tirer le meilleur parti de la transition écologique à l’œuvre au sein de l’économie.


isa77_Jouarre's insight:

Fournir une électricité verte à partir du gaz de houille (ou plus exactement du gaz de couche), il fallait oser, Julien Moulin l'a fait!



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Française de l'énergie (gaz) reporte son processus d'entrée en Bourse

Mar, 24/05/2016 - 12:47

10.05.16. - La société Française de l'énergie, qui projette notamment d'exploiter du gaz de houille en Lorraine, a indiqué mardi qu'elle reportait son projet d'introduction en Bourse grâce à l'obtention d'un financement jusqu'à 60 millions d'euros auprès d'une société d'investissement

Suite à la signature d'une lettre d'intention avec RGreen (société d'investissement spécialisée dans le financement de projets liés aux énergies vertes) pour la mise en place d'un financement pouvant aller jusqu'à 60 millions d'euros de son programme de développement, la Française de l'Energie a décidé de reporter le lancement de son projet d'introduction en Bourse le temps de finaliser les conditions de ce financement, indique la société dans un court communiqué.

Le conseil d'administration maintient son objectif de lancer l'opération très prochainement, est-il ajouté.

L'entreprise, qui s'appelait jusqu'à l'an dernier European Gas Limited (EGL), avait lancé le 15 mars dernier son processus d'entrée sur les marchés avec l'enregistrement de son document de base auprès de l'Autorité des marchés financiers.

Elle comptait pouvoir utiliser les fonds levés à cette occasion pour négocier de meilleurs prix avec les entreprises du secteur para-pétrolier, notamment du forage, qui souffrent actuellement de la faiblesse des prix du pétrole.

Son objectif est d'avoir mis en activité d'ici fin 2018 plus de 15 puits de production.


isa77_Jouarre's insight:

Ça c'était avant, ou presque.

Il y a 15 jours la Française de l'Energie annonce en fanfare qu'elle reporte son projet d'introduction en Bourse ayant obtenu un financement d'environ 60 millions d'euros. 15 jours plus tard, la Française de l'Energie annonce qu'elle lance son introduction en Bourse. Quel épisode avons-nous manqué? 



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

La Française de l’Énergie lance son introduction en Bourse

Mar, 24/05/2016 - 12:42

24.05.16. - La Française de l’Énergie n'a pas froid aux yeux. Dans un contexte de marché difficile pour les introductions en Bourse, la société spécialisée dans le gaz de charbon des anciens bassins houillers français a lancé ce matin son IPO d'un montant minimum de 50 millions d'euros. De prime abord, cette décision apparaît d'autant plus courageuse que le secteur de l'énergie est lui même durement affecté par la chute des prix liée à la faiblesse de la demande et à la concurrence des énergies renouvelables.

 

Pour autant, le business model du groupe s'inscrit parfaitement dans la problématique qui anime actuellement le secteur européen : la transition énergétique.

Une étude de février 2016 de l'IFEU (Institut für Energie-und Umweltforschung), l'institut allemand de référence dans la recherche dédiée à l'énergie, l'environnement et l'écologie, a mis en évidence le très faible bilan carbone du projet d'exploitation de gaz de houille lorrain par Française de l'Energie. Les résultats révèlent que cette énergie, de haute qualité et 100% française, émet en moyenne dix fois moins de CO2 que le gaz naturel importé et consommé en France (principalement en provenance de Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie et Qatar).

Dès lors, La Française de l'Energie entend en effet remplacer une partie du gaz importé et consommé en France par ce gaz 'made in France' de qualité et fournir une énergie locale compétitive grâce aux circuits courts d'approvisionnement.

Grâce à son entrée en Bourse, le groupe veut produire à terme 5% de la consommation annuelle de gaz en France, le pays important aujourd'hui près de 100% de ses besoins en la matière.

Il entend aussi financer les dépenses de mise en production des activités de gaz de charbon en Lorraine, ainsi que l'acquisition de la société Gazonor dans le Nord-Pas-de-Calais et la conversion de gaz de mine en électricité.

La Française de l'Energie a certifié ses premières réserves de gaz de houille sur le bassin lorrain, qui représentent près de six fois la consommation annuelle française.
Fort de ces perspectives, le groupe installé en Lorraine depuis 2009 entend lever environ 50 millions d'euros. Ce montant pourrait être porté à un maximum d'environ 66 millions d'euros en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et de l'option de surallocation.

Son entrée en Bourse se traduira par la création d'un maximum de 1.851.851 actions nouvelles sur la base de la limite inférieure d'une fourchette de prix indicative de 27 à 35,5 euros par action.

La société dit avoir reçu de plusieurs de ses actionnaires actuels, ainsi que de nouveaux investisseurs, des engagements de souscription pour un montant total d'environ 14 millions d'euros. La clôture du placement global et la fixation du prix de l'offre sont prévues le 7 juin.


isa77_Jouarre's insight:

C'est sûr, la Française de l'Energie n'a pas froid aux yeux. Dans le document rédigé pour son introduction en bourse, on y apprend que FdE serait l'un des premiers producteurs d'hydrocarbures français. Trop fort pour une entreprise qui n'a jamais rien produit, que des dettes!



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

La Française de l'Energie veut lever 50 millions avec son IPO

Mar, 24/05/2016 - 12:37

24.05.16. -La Française de l'Energie, société spécialisée dans le gaz de charbon des anciens bassins houillers français, a annoncé mardi le lancement de son introduction en Bourse sur le marché réglementé d'Euronext à Paris à travers une augmentation de capital d'environ 50 millions d'euros.

Ce montant pourrait être porté à un maximum d'environ 66 millions d'euros en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et de l'option de surallocation, a précisé la société dans un communiqué.

La Française de l'Energie, qui a reçu le visa de l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour cette opération, veut notamment produire à terme 5% de la consommation annuelle de gaz en France.

Son entrée en Bourse se traduira par la création d'un maximum de 1.851.851 actions nouvelles sur la base de la limite inférieure d'une fourchette de prix indicative de 27 à 35,5 euros par action.

La société dit avoir reçu de plusieurs de ses actionnaires actuels, ainsi que de nouveaux investisseurs, des engagements de souscription pour un montant total d'environ 14 millions d'euros.

La clôture du placement global et la fixation du prix de l'offre sont prévus le 7 juin.



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Gaz de schiste : pour interdire les importations, révisons les règles de l'OMC - Maxime Combes

Lun, 23/05/2016 - 20:55

11.05.16. - Interrogée à l'Assemblée nationale, Ségolène Royal a annoncé vouloir interdire l'importation de gaz de schiste sur le territoire national. L'intention est louable. Mais la proposition est contraire aux pratiques et décisions récentes du gouvernement et de la Commission européenne en la matière. Et elle se heurte de plein fouet aux règles de l'OMC. Explications.

C'est un article du Parisien qui a mis le feu aux poudres : après la Norvège et le Portugal, la France va importer du gaz de schiste provenant des Etats-Unis. L'information n'est pourtant pas nouvelle.

 

Le gouvernement laisse faire, en toute connaissance de cause

Cela fait deux ans que l'on sait qu'EDF et Engie ont signé des contrats aux Etats-Unis (voir détails ci-dessous) leur permettant d'importer du gaz de schiste en France, sans que le gouvernement, pourtant actionnaire majoritaire et de référence dans chacune des deux entreprises, ne cherche à les en empêcher. Cela fait également deux ans que nous alertons sur les investissements des entreprises françaises (et notamment des banques françaises) dans le gaz de schiste (production, exploitation, services ou importation). Des investissements qui sont encouragés et jugés de façon bienveillante par le Président de la République et le gouvernement.

Au point que les investisseurs français étaient arrivés au troisième rang des investisseurs mondiaux dans le gaz de schiste américain (4,5 milliards de dollars en cinq ans selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie) et que Vallourec, frappé de plein fouet par l'effondrement des investissements dans les hydrocarbures de schiste, a fait appel à l'Etat à de l'argent public pour opérer une augmentation de capital. Total a même été accusée d'avoir perdu une pastille radioactive dans un puits de gaz de schiste en Patagonie (Argentine) sans que cela n'émeuve ni le gouvernement ni les médias. Cela fait enfin deux ans que les collectifs citoyens contre les hydrocarbures de schiste dénoncent cette hypocrisie dans chacun de leurs communiqués, demandant au gouvernement de faire preuve de cohérence.

Interrogée sur France 2 ce dimanche 8 mai, Ségolène Royal a affirmé qu'on ne pouvait « pas interdire le gaz de schiste sur le territoire français pour des raisons environnementales graves et en même temps accepter l'importation ». C'est juste. Mais c'est pourtant ce qu'ont laissé faire le gouvernement et les services de l'Etat, en toute connaissance de cause, depuis plus de deux ans.

  • Autrement dit : Ségolène Royal annonce vouloir interdire les importations de gaz de schiste que le gouvernement et les services de l'Etat ont encouragées ou, du moins, n'ont pas cherché à bloquer.

 

Annoncer vouloir interdire les importations d'un côté...

En affirmant vouloir étudier « juridiquement » la façon d'interdire les importations prévues par EDF et Engie, Ségolène Royal, en plus de réagir avec retard, expose au grand jour le manque de sérieux et les négligences du gouvernement en matière de contrôle sur les choix d'investissement d'entreprises dont l'Etat est actionnaire majoritaire (EDF) et de référence (Engie). Rappelons-nous d'ailleurs que le gouvernement avait sélectionné ces deux entreprises pour être des sponsors de la COP21 au prétexte que cela les inciterait à avoir des comportements plus climato-compatibles au lendemain de la COP21 qu'avant : il n'en est manifestement rien.

Un manque de sérieux qui se double d'une mauvaise compréhension des systèmes énergétiques. A propos des contrats signés par EDF et Engie, Ségolène Royal affirme qu'il y a « dans ces contrats (qu'elle a) regardé de près (...) 40% de gaz d'origine gaz de schiste ». Il faut bien comprendre ce que signifie ce 40% : EDF et Engie n'ont pas signé des contrats qui prévoient d'importer 40 % de gaz de schiste et 60% de gaz conventionnel. Les contrats prévoient d'importer 100 % de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de la production étatsunienne, le GNL étant la seule forme sous laquelle il est possible de transporter du gaz (de schiste ou pas) à travers les océans.

Il se trouve qu'aux Etats-Unis, comme dans les autres pays, il n'existe qu'un seul système gazier d'acheminement et de distribution (gazoducs), de stockage et de traitement du gaz (usines de liquéfaction et de regazéification). Il est estimé que 40% de la totalité du gaz produit sur le sol américain provient de la production de gaz de schiste. Cette part de 40% n'est donc pas fixée par contrat, mais elle est fonction de ce qui est produit aux Etats-unis : elle est amenée à être modifiée en fonction des investissements et des rendements des productions à venir.

  • Autrement dit : à partir du moment où vous souhaitez importer du gaz naturel liquéfié d'un pays qui exploite – ou envisage d'exploiter – des gaz de schiste, vous importez (ou importerez) nécessairement du gaz de schiste !
  • Autrement dit bis : à partir du moment où vous souhaitez interdire l'importation de gaz de schiste, vous devez interdire l'importation de gaz de tous les pays exploitant du gaz de schiste.
  • Autrement dit ter : interdire l'importation de gaz de schiste tout en ayant encouragé la construction de nouveaux ports méthaniers (Dunkerque) ou l'extension de ports existants (Montoir, Fos-sur-mer) est contradictoire.

 

tout en encourageant leur importation par les accords de libre-échange …

« Permettre aux entreprises européennes d’importer des ressources énergétiques et matières premières des États-Unis », telle est une des missions qu'a assigné la Commission européenne au Tafta. Une mission qui se fonde sur le mandat de négociation, validé par François Hollande et le gouvernement français, qui demande un « accès sans restriction et durable aux matières premières ». Pas assez clair ? Le 15 novembre 2015, à la veille de la COP21, le négociateur en chef de la Commission européenne, Ignacio Garcia Bercero, déclarait que « la question de la liberté d’accès au GNL est une partie importante des négociations du Tafta ». L'UE, et donc la France, souhaite la fin des restrictions américaines à l’exportation de gaz naturel. Ce qui nécessairement encourage l'importation de gaz de schiste.

  • Autrement dit : la Commission européenne négocie au nom du gouvernement français la facilitation des importations de gaz de schiste que Ségolène Royal annonce vouloir interdire !

 

ainsi que par les politiques de « sécurité énergétique » européennes

Le 16 février, la Commission européenne a dévoilé de nouvelles propositions en matière d'approvisionnement en gaz : elle encourage l'UE et les Etats-membres à une importation massive de gaz de schiste venant des Etats-Unis au nom de la sécurité de l'approvisionnement énergétique des pays-membres de l'UE. A notre connaissance, Ségolène Royal et le gouvernement ne se sont pas offusqués. Alors que les études de la Commission européenne montre que la demande en gaz a plutôt tendance à décroître, et que l'UE disposerait des infrastructures suffisantes en matière de gaz naturel liquéfié (GNL), la Commission fait de l'importation de GNL et de la construction de nouveaux ports méthaniers, usines de regazéification et gazoducs une priorité : 40% des deux cents projets d'intérêt commun (PCI) répertoriés par la Commission concernent la construction de nouvelles infrastructures gazières. La liste des projets prévus sur le territoire national se trouve sur … le site du ministère de l'environnement de Ségolène Royal ! Pour l'essentiel, ce sont des projets de gazoducs qui visent à renforcer les connexions entre systèmes gaziers nationaux afin de « contribuer à l’intégration des marchés et à une concurrence accrue ». En clair : à partir du moment où du gaz de schiste sera introduit dans le réseau européen, qu'il provienne de GNL américain ou de l'exploitation dans un autre pays européen, il pourra aboutir dans n'importe quel réseau national.

  • Autrement dit : au nom de la « sécurité énergétique » et de la « concurrence », la Commission européenne fait son possible pour introduire du gaz de schiste en quantité dans le réseau européen !

 

Interdire des importations est rendu impossible … par les règles du commerce international

Pour des raisons techniques liées à l'interconnexion des réseaux gaziers européens, la question de l'interdiction de l'importation de gaz de schiste doit donc se poser au niveau européen, en étant accompagnée d'une proposition d'interdiction d'exploitation sur le sol européen. Si Ségolène Royal est sincère, c'est clairement la direction à suivre. La tâche est immense. De nombreux pays ne veulent pas interdire l'exploitation des gaz de schiste et les récentes décisions de la Commission européenne vont dans le sens contraire. Néanmoins, une telle proposition pourrait être soutenue par de nombreuses organisations de la société civile européenne.

Au nom du climat et de l'environnement, proposer d'interdire au niveau européen l'importation de gaz de schiste – et donc de GNL – de pays les exploitant serait une proposition courageuse et de nature à faire bouger les lignes. Une telle proposition se heurterait frontalement aux règles du commerce international qui sont consignées dans les accords de l'OMC. En effet, une telle mesure serait sans doute perçue comme une mesure discriminatoire et injustifiée : pour l'OMC, rien ne justifie une interdiction d'importation de gaz naturel produit dans un pays donné dont la consommation sur le territoire européen ne génèrera pas plus de pollution que du gaz naturel produit dans un autre pays. Nul doute donc que les Etats-Unis attaqueraient devant l'Organisme des Réglements des Différends de l'OMC une décision perçue comme une « restriction déguisée au commerce international ».

Ce serait une nouvelle occasion de prendre à témoin l'opinion publique et de montrer qu'il est absolument urgent de remettre à plat le droit du commerce international qui entrave manifestement la possibilité de prendre des mesures contribuant à la lutte contre les dérèglements climatiques. Alors que les exemples s'amoncellent (Ontario, Inde, Québec, etc), il est temps, au nom de l'urgence climatique, de rénover les règles du commerce mondial. Ségolène Royal et le gouvernement partagent-ils une telle ambition ? Rien n'est moins sûr. Mais c'est le chemin à suivre pour qui veut réellement contenir le réchauffement climatique en deçà des 2°C, ou idéalement, en deçà d'1,5°C.

 

Maxime Combes, économiste et membre d'Attac France.

 


isa77_Jouarre's insight:

Maxime Combes propose une très bonne analyse du double discours tenu par le gouvernement français sur le sujet des hydrocarbures extrêmes. 



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Total prêt à financer un puits d’exploration de gaz de schiste en France, si le gouvernement l’y autorise

Lun, 23/05/2016 - 20:22

18.05.16. - Total se dit prêt à financer un puits d’exploration de gaz de schiste sur son permis de Montélimar, éventuellement en s’associant à l’IFPEN et au BRGM. Par ailleurs, le pétrolier juge que l’interdiction des importations de gaz américain serait une erreur pour la compétitivité européenne.

Ce 18 mai, Patrick Pouyanné, le PDG de Total, était reçu par la commission des Affaires économiques du Sénat. Si le thème de l’audition était tourné globalement sur l’avenir de Total et son engagement dans les énergies nouvelles et l’électricité, notamment à travers le rachat du fabricant de batteries Saft, de nombreuses questions des élus ont porté sur le gaz de schiste. Total possède toujours un permis d’exploration, le permis de Montélimar (Drôme). D’abord abrogé par le gouvernement en 2011, la justice l’a rendu au pétrolier début 2016.

"Je ne sais pas s’il y a du gaz de schiste en France et ce n’est pas une posture de dire cela. (…) Ceci étant, je suis prêt à financer une  exploration car ce débat repose sur de mauvaises bases", a affirmé le patron de Total. Aujourd’hui, la loi française interdit l’usage de la fracturation hydraulique, seule technologie permettant l’exploration et l’exploitation de ce gaz non conventionnel. Le PDG reconnaît que la prise d’un permis dans la zone très sensible de Montélimar a été mal gérée et que le groupe "a été pris par surprise" par l’opposition. Une fois que "c’est devenu une affaire d’Etat, il était compliqué de remettre de la raison", selon lui.

Associer les instituts publics

"J’ai presque regretté que la justice nous ait rendu le permis de Montélimar", s’amuse Patrick Pouyanné. Mais désormais, il souhaite apaiser ce sujet en rappelant que les puits forés en Pologne et celui foré au Pays-Bas n’ont pas donné les résultats escomptés. "Si un jour on me permet de forer un puits (en France), ce sera peut-être pour dire qu’il n’y a rien. Et s’il y en a (du gaz), nous pourrons alors discuter de ce que nous faisons", explique-t-il. "Je suis prêt à prendre en charge un puits et, puisque la France aime les instituts publics, à donner une part à l’IFPEN (Institut français du pétroleénergies nouvelles) et au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières)".

Le grand patron écarte la question du danger de la technologie, qui s’est "beaucoup améliorée. Le côté cow-boy des débuts aux Etats-Unis a été rationalisé. Nous recyclons aujourd’hui 98 % de l’eau utilisée et on fracture des puits depuis trente ans. Nous pouvons donner des assurances techniques", juge-t-il. Selon lui, "la vraie question, c’est l’occupation de l’espace. (Pour exploiter le gaz de schiste), il faut beaucoup de puits. Et là, il y a un vrai débat".

Des importations à interdire ?

Mais il y a quelques années encore d‘ici à ce que Total tente d’extraire la moindre molécule de méthane issue d’un puits de gaz de schiste en France. Il y a un sujet plus immédiat : celui de l’importation, par les énergéticiens français dont Total, de gaz naturel liquéfié américain, qui contient une part de gaz non conventionnel. La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, s‘en est émue et a annoncé son intention d’interdire les importations.

"Les molécules de gaz n’ont pas d’odeur ou de couleur (selon leur origine). Je ne sais pas comment empêcher le gaz américain de circuler alors que l’on parle de traité transatlantique", ironise le grand patron. Puis il juge que l’interdiction de l’importation serait "une erreur pour l’industrie européenne car le prix du gaz européen baisse grâce au gaz  liquéfié américain".


isa77_Jouarre's insight:

L'extractivisme dans toute sa splendeur. Oui, il y a un problème d'occupation de l'espace, et alors… 



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Pétrole de schiste: une interdiction de forage en France confirmée en justice

Lun, 23/05/2016 - 18:45

11.05.16. - Paris - Le groupe pétrolier canadien Vermilion a renoncé à son recours contre une interdiction de réaliser un forage d'exploration pétrolière à Nonville (Seine-et-Marne), la rendant ainsi définitive, a-t-on appris mercredi auprès de l'avocat de la commune [Arnaud Gossement].

Cette interdiction avait été prononcée en 2014 par le tribunal administratif de Melun à l'encontre du groupe pétrolier américain Hess Oil, dont la licence a été reprise par Vermilion.
Cette décision, présentée comme une première en France du côté des militants écologistes qui reprochaient à Hess Oil de viser du pétrole de schiste, avait été contestée devant la cour administrative d'appel de Paris.
Lors d'une audience lundi, nous avons appris que le rapporteur public - ses conclusions sont généralement suivies - allait nous donner raison: rejet de l'appel et confirmation du jugement du tribunal administratif, a expliqué Me Arnaud Gossement à l'AFP.

Dans la foulée, Vermilion a renoncé à son recours, à la veille de l'audience jeudi où devaient être présentées les conclusions du rapporteur public.
Ce dernier va d'ailleurs accepter ce désistement, confirmant ainsi le jugement du tribunal de Melun, a expliqué Me Gossement.
Personne n'était joignable chez Vermilion pour commenter l'information.
Selon l'avocat de Nonville, le projet de forage portait très clairement sur du pétrole de schiste: c'est écrit noir sur blanc dans le jugement du tribunal administratif.
Or, une des seules techniques disponibles à ce jour pour extraire ce type de pétrole, la fracturation hydraulique, est critiquée pour les risques qu'elle fait courir à l'environnement et interdite en France depuis 2011.

Hess Oil avait de son côté assuré à plusieurs reprises vouloir simplement sonder par des forages conventionnels le sous-sol du bassin parisien pour rechercher des hydrocarbures non exploités.
La société elle-même, avant la loi de 2011, avait fait circuler un dossier de presse auprès des élus locaux dans lequel il était écrit noir sur blanc qu'il y aurait schiste et fracturation hydraulique. Comme par enchantement, après la loi, elle a prétendu le contraire, a commenté Arnaud Gossement.

C'est pour cela que ce jugement est très important: (...) c'est la première fois que nous avons un jugement qui annule une autorisation de forage pour du pétrole de schiste. C'est la première fois qu'on a une application claire, nette, directe de la loi de 2011, a-t-il ajouté.



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Seine-et-Marne: le champ pétrolier géant veut faire tâche d’huile [Vermilion]

Lun, 23/05/2016 - 18:42

11.05.16. - Pour Vermilion, l’appétit vient en forant. L’entreprise canadienne, 1er producteur de pétrole en France, sollicite l’extension de la concession pétrolifère de Champotran, située au centre du département. En cas d’approbation du projet, dont l’enquête publique a commencé ce lundi, la superficie du 1er champ pétrolier de France depuis 2014 avec une production quotidienne de 2600 barils, pourrait plus que doubler.

 

De 94 km², la zone passerait ainsi à près de 216 km². depuis le Sud de Coulommiers jusqu’à l’Est de Nangis.

Vingt-six communes* sont concernées par cette extension, dont quinze qui ne l’étaient pas auparavant. La consultation doit durer un mois.

« Nous estimons que le réservoir pétrolier est plus grand que ce que nous avons en superficie en surface, indique Jean-Pascal Simard, chargé des relations publiques chez Vermilion. Nous nous appuyons pour cela sur les résultats des autres forages et sur la campagne de relevés géophysiques effectuées à l’été 2014. C’est la suite logique de l’histoire de Champotran. » Les premiers forages dans ce nouveau périmètre n’interviendraient que d’ici quelques années. En attendant, le pétrolier commencera par creuser sur sa nouvelle plate-forme au sud du territoire de Jouy-le-Châtel, installée l’année dernière.

Malgré la baisse du cours du pétrole, on est évidemment persuadé chez Vermilion que l’opération va être rentable. « Le baril de pétrole, qui a baissé en deçà de 30 dollars fin 2015, est actuellement à 45-47 dollars, explique Jean-Pascal Simard. On croit que la demande va certainement redémarrer à un prix un plus élevé, vers 50 dollars, à la fin de l’année. Et revenir à ce prix permet une rentabilité de notre activité en France. Par prudence, nous avons tout de même lancé un programme de réduction des coûts pour faire face à cette réduction de revenus. »

 

Dans les nouvelles communes concernées, on n’est pas réticent à l’idée de profiter d’éventuelles retombées financières. Et ce, «même s’il n’y a pas de forage sur la commune », précise Yves Desplats (SE), le maire de Chateaubleau, dont le conseil municipal a délibéré favorablement ce lundi soir sur le projet. Idem à Pécy, déjà dans l’ancien périmètre. « Il n’y a là-dedans aucun autre sujet que le pétrole conventionnel, ce qui nous a rassurés, assure Bruno Gainand (SE), le maire du village. Nous avons aussi demandé à Vermilion que les puits ne puissent pas avoir d’impact visuel sur le village, avec des plantations denses autour. »

« On va améliorer nos efforts paysagers », promet-on chez Vermilion.

 

 

* Amillis, Beautheil, La Chapelle-Saint-Sulpice, Châteaubleau, Chevru, La Croix-en-Brie, Cucharmoy, Dagny, Gastins, Gurcy-le-Châtel, Jouy-le-Châtel, Lizines, Maison-Rouge, Meigneux, Pécy, Le Plessis-Feu-Aussoux, Rampillon, Saint-Just-en-Brie, Saints, Sognolles-en-Montois, Touquin, Vanvillé, Vaudoy-en-Brie, Vieux-Champagne, Villeneuve-les-Bordes, Voinsles

  

 


isa77_Jouarre's insight:

Quelques milliers d'euros de redevance, quelques arbres plantés autour d'une plateforme et tout le monde [ou presque] est content!

Conventionnels ou non, combien de puits sont prévus sur cette concession étendue? A raison d'un puits pour 2km2, il va falloir que Vermilion s'associe avec une pépinière…



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Nonville : Hess Oil devant la cour d'appel pour forer sous le village

Lun, 23/05/2016 - 18:28

12.05.16. - La compagnie Hess Oil n'a pas abdiqué. La cour administrative d'appel de Paris examine ce matin le dossier d'appel du jugement rendu le 12 mars 2014, par le tribunal administratif de Melun.

Ce dernier avait donné raison à la commune de Nonville et à la communauté de communes de Moret-Seine-et-Loing, en annulant une décision de la préfète de Seine-et-Marne, Nicole Klein, qui autorisait des travaux miniers sur le territoire de Nonville. Les deux collectivités la contestaient au motif que les documents joints à la déclaration de travaux révélaient l'existence -au moins potentielle — de forages horizontaux dans la roche-mère, ce qui aurait impliqué le recours à la fracturation hydraulique.

 
isa77_Jouarre's insight:

Ça c'était avant… Avant que Vermilion ne se désiste, 24 heures avant l'audience de la Cour Administrative d'Appel de Paris.



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Première judiciaire à Nonville : un forage pétrolier définitivement interdit

Lun, 23/05/2016 - 18:25

13.05.16. -  “Hess Oil et Vermilion se sont désistés.” Gérard Balland (DVD), le maire de Nonville, peut crier victoire. Pour la première fois en France, la justice interdit définitivement un forage.

L’annulation des travaux miniers envisagés à Nonville, jugée par le tribunal administratif de Melun le 12 mars 2014 et que devaient contester les pétroliers ce jeudi devant la cour administrative d’appel, avant leur désistement, devient donc définitive.

« Les conclusions du rapporteur public ne leur étaient pas du tout favorables », explique Gérard Balland, qui a reçu plusieurs coups de fil de maires intéressés par cette affaire. « Nous avons gagné sur toute la ligne. Ce jugement aurait pu faire jurisprudence. Nous allons rester très vigilants. »



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Impact environnemental, pays importateurs, sécurité… trois questions sur le gaz de schiste

Lun, 23/05/2016 - 18:19

12.05.16. - La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal, a annoncé mardi 10 mai qu’elle voulait interdire l’importation en France d’hydrocarbures non conventionnels, comme le gaz de schiste. Alors que, juridiquement et techniquement, elle a peu de chances d’y parvenir, quels sont les enjeux que présente ce gaz naturel ?

Le gaz de schiste est un gaz en tout point semblable à du gaz naturel : il s’agit de méthane. Ce qui le différencie des gaz dits conventionnels, c’est la difficulté de son exploitation.

[…] Mais une fois extraits, il n’y a aucune différence entre gaz conventionnels et non conventionnels. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, cette énergie fossile émet moins que le pétrole ou le charbon.

 

Comment l’extrait-on ?

C’est la technique d’extraction du gaz de schiste qui pose problème : la fracturation hydraulique, seule méthode éprouvée, consiste à injecter d’énormes quantités d’eau, de sable et de produits chimiques sous pression pour fracturer la roche et « libérer » les gaz emprisonnés à une grande profondeur (environ 3 000 mètres).

Cette méthode est extrêmement coûteuse et controversée, car elle peut causer des pollutions massives de l’eau, de l’air et des sols, la contamination des nappes phréatiques par les rejets de produits chimiques et par le gaz libéré. Elle consomme également des quantités importantes d’eau.

L’exploitation du gaz de schiste a en outre un impact significatif sur les territoires : il faut construire un puits de forage au kilomètre carré, contre moins d’un tous les dix kilomètres carrés pour le gaz conventionnel.

 

Quel impact environnemental ?

Aux Etats-Unis, premier producteur de gaz au monde, l’exploitation du gaz de schiste est mise en cause dans la multiplication des séismes dans certaines régions. En 2015, l’Oklahoma a recensé plus de 900 tremblements de terre d’une magnitude proche de 3, soit deux et demi par jour. La multiplication des sites de forage et les énormes volumes d’eau injectés dans le sol pourraient être à l’origine de ces séismes.

La Californie, le Dakota du Nord ainsi que le Texas connaissent le même type de phénomène.

 

En Pennsylvanie, selon une étude conduite en 2013 par le biologiste Robert Jackson, professeur à la Duke University à Durham (Etats-Unis), des nappes phréatiques situées jusqu’à un kilomètre autour des points de forage dans le nord-est de l’Etat étaient polluées au méthane.

Au Canada, l’injection de fluides pendant la fracturation hydraulique d’un puits dans l’ouest du pays a également été à l’origine en août 2014 de deux séismes, l’un de magnitude 4,4 et l’autre de 3,9, selon la commission de réglementation de l’industrie pétrolière et gazière de la Colombie-Britannique.

 

 

Quels pays importent du gaz de schiste ?

La plupart des pays produisant du gaz de schiste le destinent à leurs réseaux nationaux. Seuls les Etats-Unis, en surproduction, ont commencé à en exporter en début d’année 2016. Plusieurs compagnies ont signé avec eux des contrats commerciaux, pour en importer notamment au Portugal, en Norvège, en Amérique du Sud ou en Asie.

Comme le gaz de schiste n’est pas différenciable du gaz conventionnel, il est impossible de déterminer quelle part de gaz importé est issue de la fracturation hydraulique. Compte tenu de la production américaine, on peut déduire que 40 à 50 % du gaz américain sont non conventionnels. « Si on veut être sûr de ne pas utiliser de gaz de schiste, il faut ne pas du tout importer de gaz en provenance des Etats-Unis », résume Jean-Louis Schilansky, président du Centre hydrocarbures non conventionnels (CHNC).

 

En France, Ségolène Royal a fait savoir qu’elle allait étudier les moyens juridiques permettant d’« interdire l’importation de gaz de schiste », arguant que ce commerce était incohérent avec l’interdiction d’extraire des gaz de schiste en France. Mais les obstacles sont nombreux. A commencer par le fait que plusieurs pays européens ont déjà importé du gaz américain – issu donc pour partie du gaz de schiste –, lequel est amené à circuler entre pays européens…

 



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Pétrole de schiste: interdiction de forage en France confirmée en justice, belle victoire citoyenne

Lun, 23/05/2016 - 18:11

12.05.16. - Le groupe pétrolier canadien Vermilion a renoncé à son recours contre une interdiction de réaliser un forage d'exploration pétrolière à Nonville (Seine-et-Marne), la rendant ainsi définitive, a-t-on appris mercredi auprès de l'avocat de la commune. Cette procédure fait suite à une forte mobilisation locale et à la ténacité de citoyens qui n’ont jamais lâché le dossier. Cette interdiction de forage avait été prononcée en 2014 par le tribunal administratif de Melun à l’encontre du groupe pétrolier américain Hess Oil, dont la licence a été reprise par Vermilion.  Première en France, cette décision à l’encontre de Hess Oil dont l’objectif était l’extraction de pétrole de schiste avait ensuite été contestée devant la cour administrative d’appel de Paris. « Lors d’une audience lundi, nous avons appris que le rapporteur public – ses conclusions sont généralement suivies – allait nous donner raison: rejet de l’appel et confirmation du jugement du tribunal administratif », a expliqué Me Arnaud Gossement à l’AFP.  Dans la foulée, Vermilion a renoncé à son recours, à la veille de l’audience jeudi où devaient être présentées les conclusions du rapporteur public. Ce dernier va d’ailleurs accepter ce désistement, confirmant ainsi le jugement du tribunal de Melun, a expliqué Me Gossement.

Le projet de forage visait le pétrole de schiste

Selon l’avocat de Nonville, le projet de forage portait très clairement sur du pétrole de schiste: c’est écrit noir sur blanc dans le jugement du tribunal administratif. C’est bien ce qu’avaient mis en évidence une poignée de citoyens qui avait fouillé le dossier avant que la commune ne s’attache les service de l’avocat spécialiste de la protection de l’environnement.

Or, une des seules techniques disponibles à ce jour pour extraire ce type de pétrole, la fracturation hydraulique, est critiquée pour les risques qu’elle fait courir à l’environnement et interdite en France depuis 2011.

Hess Oil avait de son côté assuré à plusieurs reprises vouloir simplement sonder par des forages conventionnels le sous-sol du bassin parisien pour rechercher des hydrocarbures non exploités. La société elle-même, avant la loi de 2011, avait fait circuler un dossier de presse auprès des élus locaux dans lequel il était écrit noir sur blanc qu’il y aurait schiste et fracturation hydraulique. Comme par enchantement, après la loi, elle a prétendu le contraire, a commenté Arnaud Gossement.

C’est pour cela que ce jugement est très important: (…) c’est la première fois que nous avons un jugement qui annule une autorisation de forage pour du pétrole de schiste. C’est la première fois qu’on a une application claire, nette, directe de la loi de 2011, a-t-il ajouté.



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Nucléaire, gaz de schiste, endettement : le patron d'EDF se défend

Lun, 23/05/2016 - 18:04

12.05.16. - Sa parole est attendue, ses mots sont choisis. A la tête d'EDF depuis un an et demi, Jean-Bernard Lévy maîtrise chacune de ses interventions publiques. Car, à 61 ans, cet ancien patron de Thalès et de Vivendi le sait : il n'a pas le droit à l'erreur. Et pour cause. L'emblématique — et lucrative — entreprise publique est confronté à des besoins d'investissements énormes, dans le nucléaire notamment. Jean-Bernard Lévy doit affronter aujourd'hui une assemblée générale des actionnaires potentiellement houleuse. Le grand patron dévoile, dans « le Parisien » - « Aujourd'hui en France », sa stratégie pour remettre sur pied ce monument de l'industrie française.

[…]

L'importation de gaz de schiste
Nous annoncions dimanche dans nos pages l'arrivée de gaz de schiste dès cet été en France. La ministre de l'Ecologie veut interdire son importation en France. Que lui répondez-vous ?
J'ai reçu mardi 10 un courrier de Mme Royal et j'y répondrai, bien entendu. Juste un mot sur la situation du gaz naturel. Vous avez un marché mondial où les cargaisons de gaz liquéfié circulent. EDF en importe, pour ses clients en France et en Europe, puisque nous n'avons pratiquement pas de production locale. Quand un méthanier arrive dans un port européen, le port d'origine est connu mais pas la manière dont ce gaz a été produit. On ne sait pas donc pas s'il provient d'une exploitation de gaz conventionnel, d'un forage de gaz de schiste, ou d'une plate-forme offshore en mer. Il ne s'agit donc pas d'achat répertorié comme du gaz de schiste ou pas. Le gaz nord-américain, qu'il provienne du Canada ou des Etats-Unis, est un gaz dans lequel se mélange déjà du gaz conventionnel et du gaz de schiste. C'est tout aussi vrai quand cela provient d'autres pays producteurs, comme la Russie par exemple. Beaucoup de pays produisent ou produiront du gaz de schiste en même temps que du gaz conventionnel. Reconnaissons donc que c'est un sujet complexe.

[…]



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Gaz de schiste: que Ségolène Royal arrête de nous la jouer façon Edith Cresson !

Lun, 23/05/2016 - 17:53

13.05.16. - Ségolène Royal veut arrêter les gaz de schiste à nos frontières, comme Cresson voulait arrêter les magnétoscopes. Elle ferait mieux d’autoriser qu’on en cherche chez nous !

La comparaison est irrésistible : impossible, en voyant Ségolène Royal promettre que la France allait s’organiser pour arrêter les gaz de schiste américains à nos frontières, de ne pas penser à Edith Cresson qui avait prétendu, elle, en 1982, bloquer à Poitiers les magnétoscopes japonais. 25 ans plus tard, rien n’a changé - ou plutôt, les choses ont empiré. Aussi bouffon et suicidaire qu’ait été le protectionnisme ostentatoire de Cresson à l’endroit de l’électronique nippone, du moins avait-il le mérite de la faisabilité. Trier entre « gentil » et « méchant » gaz à l’arrivée d’un bateau ou d’un gazoduc ressortit en revanche purement et simplement de l’impossible…

 

Du protectionnisme, on passe à l’impérialisme

Mais il y a une autre différence entre les deux affaires. Cresson entendait protéger la production de magnétoscopes made in France d’une concurrence étrangère. Royal, elle, veut empêcher le territoire de bénéficier d’une production étrangère… dont elle (et ses prédécesseurs) ont eux-mêmes interdit l’équivalent français. Du protectionnisme, on passe à l’impérialisme : ce n’est plus « Laissez-moi vendre ce que je produis ! », c’est « Ne me vendez pas ce que je ne produis pas ! » Curieuse manière de voir ses relations avec les autres… La vérité est que, quoi qu’on en pense, les gaz de schiste existent, qu’ils sont parfaitement fongibles avec les gaz conventionnels et que, dans le monde interconnecté où nous vivons, il est devenu impossible de faire barrage à leur circulation. Dans le fond, la meilleure manière de réagir à l’arrivée en France de ceux qui sont produits outre-Atlantique, la plus rationnelle en tout cas, consisterait à réviser notre propre position sur le sujet : quant à consommer des gaz de schistes, et puisque c’est à peu près inévitable, ne vaudrait-il pas mieux que leur production nous enrichisse, nous, plutôt que les Texans ou les habitants du Dakota ?

 Certes, l’interdiction d’exploitation – et même d’exploration ! – qui prévaut en France a été votée par le Parlement en 2011. Mais ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire. Et un tel revirement n’aurait rien d’illégitime. Les choses ont en effet beaucoup changé depuis cinq ans. Outre les Etats-Unis, le Canada, l’Argentine, la Chine, la Pologne et même l’Arabie Saoudite s’y sont mis. La Pologne a d’ailleurs quasiment arrêté parce que la géologie était décevante - ce qui prouve que l’exploration n’est pas une pente fatale -, mais les autres montent en puissance. Surtout, l’expérience américaine est réellement probante : des centaines de milliers d’emplois sont dus aux gaz de schiste, directement, mais aussi indirectement : grâce à la baisse du prix des hydrocarbures que la production de gaz non-conventionnels explique en bonne partie (surtout dans les années 2010 à 2014), les Etats-Unis vivent une vraie réindustrialisation avec le retour de productions électro-intensives qui avaient déserté. Depuis deux ans, avec la chute des prix mondiaux, les producteurs de gaz non-conventionnels souffrent, c’est vrai. Mais ils s’adaptent : aujourd’hui, à 50 dollars le baril, l’essentiel des grands acteurs est à peu près rentable. La moindre flambée du prix du brut en ferait des cash-machines. L'intox de "Gasland"

Reste bien sûr la question de la préservation de l’environnement, qui motivait la loi de 2011. Elle est fondamentale. Mais là aussi, que de changements ! Depuis le début du siècle, l’industrie a fait d’immenses progrès et les foreurs-pionniers parfois irresponsables du début du siècle ont presque partout cédé la place à des entreprises plus soucieuses de la question, moins par vertu que pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or. Surtout, l’opinion mondiale, et en particulier française, a été fortement et indûment influencée par le documentaire  « Gasland », partout primé, où l’on voyait un homme approcher son briquet du robinet de son évier et l’eau qui y coulait s’enflammer instantanément. Terrifiant ! On sait maintenant que ce passage du film était une manipulation pure et simple : le réalisateur avait en fait tourné cette scène à un endroit des Etats-Unis… où il n’y a aucune exploration de gaz de schistes. Il s’agissait d’un phénomène rare mais connu depuis un siècle de présence naturelle de méthane dans l’eau, sans rapport avec les hydrocarbures (dont on ne trouve d’ailleurs trace à des centaines de kilomètres à la ronde). On ne peut certes en conclure que les puits de gaz de schiste ne posent aucun problème : ils provoquent par exemple, fût-ce rarement, glissements de terrain et mini-tremblements de terre. Peu engageant ! Mais le moment est peut-être venu, en France comme partout ailleurs, de sortir, sur ce sujet, de l’application pavlovienne du principe de précaution en examinant calmement les bénéfices, et bien sûr les risques, des gaz de schiste.

Que la France conclue ensuite, rationnellement, au maintien de l’interdiction, si le solde net des avantages et des inconvénients est défavorable ! Mais qu’elle cesse, seule au monde, de faire l’autruche en se croyant plus maligne que les autres alors qu’elle n’est que la plus obscurantiste.

 
isa77_Jouarre's insight:

Challenges, comme à son habitude, dans la nuance… 

L'article aurait-il été le même si les deux protagonistes avaient été des hommes? Et les avions renifleurs, une invention de femmes? 

Par ailleurs comment passer sous silence le réchauffement climatique, la nécessité de laisser 80% des hydrocarbures dans le sous-sol.

Invoquer l'exploitation en Pologne pour dire un peu plus bas que boff, ce n'était pas ça. Quant à la Chine et l'Arabie Saoudite… 

Oui la demande de Ségolène Royal est dépourvue de bon sens, ce qui ne permet pas de présenter l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis comme une panacée. Lire l'article consacré au rapport de Thomas Spencer. 

http://www.liberation.fr/futurs/2014/04/15/sur-les-retombees-des-gaz-de-schiste-il-ne-faut-pas-rever_998281



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Technip et l'américain FMC officialisent leur mariage

Lun, 23/05/2016 - 17:40

19.05.16. - Le français Technip et l'américain FMC Technologies ont annoncé, ce jeudi 19 mai, un projet de fusion qui donnera naissance à un nouveau spécialiste des équipements pétroliers et gaziers d'une capitalisation boursière proche de 13 milliards de dollars. La nouvelle entité sera domiciliée au Royaume-Uni.

Une nouvelle approche pour redéfinir la production et la transformation du pétrole et du gaz. C'est ainsi que Technip, le fleuron industriel français, annonce sa fusion avec l'américain FMC. Selon leur projet, pour lequel les deux groupes ont signé un protocole d'accord, les actionnaires de Technip recevront deux actions de la nouvelle société pour chaque action Technip détenue tandis que les actionnaires de FMC Technologies recevront une action pour chaque action détenue.

 

Les actionnaires des deux sociétés détiendront respectivement environ 50% du capital du nouveau groupe, ont précisé les groupes dans un communiqué commun. La fusion a été approuvée à l'unanimité par les administrateurs des conseils des deux sociétés. La réalisation effective de la fusion est prévue pour début 2017, sous réserve notamment de l'approbation des actionnaires de Technip et de FMC Technologies.

Bpifrance Participations et IFPEN, actionnaires de Technip, soutiennent en outre l'opération.

 

Le nouveau groupe, nommé TechnipFMC, prévoit de réaliser des synergies de coûts avant impôt d'environ 200 millions de dollars en 2018 et des synergies de coûts estimées à au moins 400millions de dollars en année pleine en 2019 et les années suivantes. Elles s'ajoutent aux plans de réduction des coûts déjà annoncés respectivement par chacun des groupes.

 

"Ces synergies de coûts sont principalement liées aux gains d'efficacité de la chaîne d'approvisionnement, à l'immobilier, à l'optimisation des infrastructures et à d'autres gains de performance liés à l'organisation et à l'entreprise. Ainsi, cette transaction devrait-elle avoir un impact positif significatif sur le résultat par action des deux sociétés", ont précisé Technip et FMC.

 

 

Thierry Pilenko, PDG de Technip, sera président exécutif du conseil d'administration de la nouvelle société tandis que Doug Pferdehirt, actuellement à la tête de FMC Technologies, occupera le poste de directeur général. Les sièges opérationnels seront situés à Paris (France) et à Houston (Etats-Unis). Mais la nouvelle société sera domicilée au Royaume-Uni, indique le groupe dans le communiqué. 

Avec plus de 49 000 salariés répartis dans plus de 45 pays, le chiffre d'affaires combiné 2015 de TechnipFMC s'élève à près de 20 milliards de dollars pour un Ebitda combiné 2015 d’environ 2,4 milliards de dollars. Au 31 mars, les deux sociétés réunies avaient un carnet de commandes combiné d'environ 20 milliards de dollars.



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation