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Mexique: Mort et résistance sociale au Fleuve Santiago

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Fecha de publicación: 
Martes, 20 Julio, 2010
Por: 
Jorge Regalado - Traduction Nadia Cicurel

On raconte que lorsque le conquistador espagnol  Nuño de Guzmán est arrivé sur ces lieux dans les années 1525-1530, il n’a pas été facile pour lui de trouver la manière de franchir « l’endiablé et rêche » précipice et de traverser le fleuve Santiago, appelé alors Río Grande (grand fleuve), à cause de ses nombreuses pierres (Marín Tamayo, 1992). Il est sûr que la force et l’étendue du fleuve ne permettaient pas l’avancée des troupes des envahisseurs, qui durent de plus affronter les guerriers des peuples Purépechas, Cocas, Cazcanes ou Tochos, Nahuas, Wirraritari, Tecuales, Guachichiles, Zacatecos, Tepecanos et Tecuexes, entre autres, qui résistèrent et combattirent  l’envahisseur pendant de nombreuses décennies dans cette région. Plus de 500 ans plus tard, traverser le Fleuve Santiago continue à être dangereux. Non plus à cause de la force de son débit et de sa profondeur, mais parce que ses eaux contiennent de grandes quantités de substances toxiques, létales pour ceux qui touchent ou absorbent de l’eau ou respirent les émanations, tout comme pour l’environnement naturel des villages et communautés du Fleuve Santiago. Pour ces raisons, on considère actuellement le fleuve comme mort, et cela fait plus de 30 ans où toute vie y est impossible.

Les fleuves, comme toute autre ressource naturelle collective, n’ont pas toujours une « mort naturelle ». Leur mort se caractérise comme écocide et les facteurs de leur mort sont le produit de l’exploitation sans limite que le mode d’accumulation de capital exerce sur la nature avec aucun respect sur cette dernière. Les usages capitalistes des eaux du Fleuve Santiago ont des antécédents depuis la fin du 19ème siècle, depuis 1984, lorsque, près de la cascade de Junacatlán s’est construite la centrale hydroélectrique, à cette époque, la première en Amérique Latine et la deuxième mondiale pour sa capacité de génération d’énergie (1). Ce processus précoce d’industrialisation qui avait pris comme plate-forme le fleuve, s’est poursuivi en 1906, quand s’est mis en marche le projet de l’entreprise de textile Río Grande, propriété de la famille Martínez Negrete (Durand, 1986: 52). Cependant, les effets dévastateurs des décisions gouvernementales et des pratiques industrielles anti-écologiques datent surtout des années 70 du XXème siècle, à partir du moment où commence la création du Couloir Industriel  El Salto-Ocotlán. L’Etat (fédéral) mexicain a fait la promotion de l’industrialisation le long du fleuve,  les décharges de déchets industriels ont été autorisées, mais ni le gouvernement ni les industries ont pris des mesures pour éviter d’abord la maladie, et ensuite la mort du Fleuve Santiago. Maintenant, les deux nient toute responsabilité et prétendent diluer celle-ci dans le classique « nous sommes tous responsables ».

Il se dit que sur les bords du fleuve, il existe plus de 1500 usines, la plupart d’entre elles petites et moyennes, dont on méconnaît les détails des processus de production. Quelques-unes des plus grandes et plus dangereuses sont : ZF Sachs Suspensión México, SA de CV; Quimikao, SA de CV; Grivatec, SA de CV; Hilasal Mexicana, SA de CV; IBM de México; Industrias Petroquímicas Mexicanas, SA de CV.; Grivatec, S.A. de C.V.; Celanece Mexicana; Ciba Especialidades Químicas, Nestlé et Industrias Ocotlán. Des analyses récentes de qualité de l’eau (2) ont trouvé dans les eaux du fleuve des substances toxiques comme : nickel, arsenic, acide sulfhydrique, mercure, chrome, plomb  et furane. Toutes proviennent de ces usines. En plus de cela, la rivière reçoit aussi pratiquement toutes les eaux des canalisations rejetées par environ 4 millions d’habitants de la zone urbaine de Guadalajara, et les grandes quantités de lixiviats que produisent les déchetteries Los Laureles” (4), “Picachos” et “Hasar´s” (5).

Ainsi, le Fleuve Santiago (l’Etat de Jalisco, Mexique) est un des meilleurs exemples de l’irresponsabilité, de la non-prise en compte de l’environnement et de l’usage démagogique du discours de « développement durable » par le gouvernement et les industries qui ont l’usufruit des eaux du fleuve. L’alliance entre le pouvoir politique et l’argent a fait que, depuis la fin du XXème siècle, ce fleuve est devenu le plus grand déversoir du Mexique. Ses énormes copeaux de mousse blanche/grise/verte/jaune et l’odeur fétide de ses eaux annoncent des maladies et la lente mort dans tous les villages qui bordent les quelques 475kms de sa longitude. Cela fait 30 ans que les derniers poissons ont été vus dans ses eaux et, depuis, les habitants des communautés et villages voisins savent qu’ils ne doivent pas se mettre dans le fleuve et, dans aucun cas, ils ne doivent boire de son eau. Des personnes et les animaux domestiques qui l’ont fait sont morts d’empoisonnement. La pollution du Fleuve Santiago, lors de son passage par l’Etat de Jalisco, touche une population de plus de 200 000 personnes.

Les risques pour la vie auxquelles conduit le fleuve Santiago sont passés de la présomption aux faits concrets avec la mort de l’enfant Miguel Angel Lopez Rocha, habitant du fractionnement La Azucena, mairie de El Salto, Jalisco. Il mourut le 13 février 2008, 19 jours après être tombé accidentellement dans le fleuve et après avoir absorbé un peu d’eau, qui a fait filtrer dans son sang plusieurs microgrammes d’arsenic. Le rapport médical établit que « … les causes (du décès) ont été : arrêt cardiorespiratoire, multiples défaillances organiques et intoxication aigue par l’arsenic » (7). Sa mère, María del Carmen Rocha Mendoza a déclaré: « malheureusement… il nous est arrivé cela pour que vous vous rendez compte du danger que nous courons tous. J’ai peur… j’ai d’autres enfants… ».
Cela a été jusqu’à présent le cas le plus documenté et couvert amplement par les médias d’une mort provoquée par la pollution des eaux du fleuve Santiago. Entre les habitants, cependant, on affirme que ce n’est pas la première mort – et ce ne sera pas la dernière – en raison de la pollution. Il n’existe pas de documentation précise sur le sujet, mais les versions orales parlent de centaines de personnes atteintes de multiples maladies dégénératives et de plusieurs morts par semaine.

Dans les études sur la qualité de l’eau réalisée par la CEA, deux sites apparaissent invariablement comme ceux où se concentre particulièrement la pollution : le bassin de l’Ahogado (Noyé), près des populations d’El Salto et Juanacatlán et Paso de Guadalupe (8), village en aval, qui appartient à la municipalité de Ixtlahuacán del Río. San Cristóbal de la Barranca (9), chef-lieu de la municipalité de même nom, est un autre des sites les plus affectées. Dans ce cas, même le maire a reconnu le problème : « Et bien regarde,… je peux t’assurer que si tu mets un chien dans l’eau là-bas, à San Cristóbal, un cabot, un animal, tout ce que tu veux, si il n'est pas mort, il n'est pas loin de l'être. Mais rend-toi compte que ce sont des animaux ; des chevaux qui passent par ici et perdent leurs poils de pieds, imagine-toi ce que ça veut dire pour une personne, n’y pense même pas. Il y a eu des gens qui ont touché l’eau et qui ont eu des éruptions cutanées, ils sont tâchés. Regarde, des fois on nous amène même des personnes mortes, sans que nous sachions en vérité la raison de leur décès… »(10).

Négligemment, le gouvernement de Jalisco et les autorités de la santé ont nié cette situation, malgré les évidences empiriques. Ils ne nient pas que la pollution existe, ce qu’ils n’acceptent pas c’est que celle-ci soit la cause de la mort et de la maladie qui abondent dans les villages du fleuve Santiago. Dès lors,  les gens ont une opinion différente parce que, par exemple, à El Salto et Juanacatlán, ils respirent tous les jours les odeurs pestilentielles provenant des eaux pollués et de la déchetterie « Los Laureles » où se déposent tous les jours 3500 tonnes de déchets provenant de la ville de Guadalajara, ils sentent les démangeaisons que leur produit la mousse qui déambule dans leurs maisons et dans leurs rues ; ils doivent mettre en place, toutes les nuits, un grand dispositif de combat contre les moustiques qui envahissent leurs maisons, à peine le soleil se couche et arrive la nuit. C’est comme vivre dans un état de siège. Les personnes qui habitent plus près du fleuve préfèrent ne pas sortir de leurs maisons et doivent sceller leurs portes et fenêtres pour essayer de contenir l’odeur désagréable. C’est pour cela qu’ils soupçonnent que les gens sont en train de se rendre malades et mourir lentement de diverses maladies dégénératives et cancérigènes à cause de la pollution.  Dans les actes de décès, disent-ils, la cause réelle du décès n’apparaît pas.

A la différence d’autres cas,  les barrages construits dans le lit du Fleuve Santiago n’ont pas conduit au déplacement de beaucoup de personnes. Le village de Arcediano où pendant plus d’une décennie on a essayé de construire le barrage du même nom est peut-être le cas le plus significatif, non pas pour la quantité de personnes déplacées, mais pour la signification politique de la résistance  de Madame Lupita Lara Lara, l’unique personne de la communauté qui n’a jamais accepté l’idée d’abandonner son village pour quelques sous. Avec ses propres mots, voici ce qu’elle a dit : « Comme je n’aimais pas comment agissait le gouvernement, comme je n’aimais pas comment ils ont tout essayé pour nous faire partir, plus ils me harcelaient, plus de force ils me donnaient, plus de courage, plus de décision et je disais : et bien tu sais quoi, et bien je ne partirai pas, ma dignité et mes droits n’ont pas de prix ».

Par rapport à ce projet hydraulique, en l'observant de  diverses perspectives, suffisamment d’arguments ont été apportés sur les risques qu’impliquit pour la santé publique la construction du barrage sur un lit hautement contaminé. Rien ne fut suffisant pour éviter que le gouvernement de Jalisco et la commission étatique de l’eau (CEA), avec la complicité de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH) détruisent aussi bien le pont que le village Arcediano. Le pont suspendu de Arcediano avait été construit dans les années 1893 et 1894. Ce fut le premier de son style en Amérique Latine et le deuxième en Amérique (11). Finalement, presque à la fin de l’année 2009, le gouvernement déclare, sans grandes explications, que le barrage de Arcediano ne se fera pas, mais tout autant le village que le pont avaient déjà été détruits, les gorges avaient souffert des modifications significatives, et plusieurs millions de pesos du trésor publique ont été dépensés. Comme cela est caractéristique des gouvernements au Mexique et à Jalisco, le gouvernement a simplement abandonné le projet sans assumer aucune responsabilité.

Pour des raisons comme celles-ci, le 14 avril 2008, des centaines de voisins de El Salto, Juanacatlán, Puente Grande et Tololotlán, ont manifesté dans la ville de Guadalajara et ont remis au gouverneur Emilio González Márquez ce qui continue à être aujourd’hui leur liste d’exigences. Dans ce document, le principale demande a été, et continue d’être, la déclaration d’une « urgence environnementale » dans cette zone. La stratégie du gouvernement a été la négligence, le silence et le mépris face aux demandes présentées. Ni la vie des habitants des villages du fleuve Santiago, ni le fleuve en soi ne lui importent.  De leurs côtés, les industries polluantes maintiennent leur politique de ne pas investir beaucoup dans le nettoyage du fleuve, et dans un excès de cynisme, ils exposent à leurs portes d’entrée ou dans les salons de réception, des pancartes bien voyantes où ils disent que leurs entreprises sont accréditées comme propres et responsables écologiquement.

Après le Grand Pont (Puente Grande), le fleuve Santiago s’interne dans les gorges qui portent son propre nom. Ces gorges atteignent des profondeurs jusqu’à 610 mètres. C’est une faille naturelle qui a été forgée à travers les siècles par la force du lit du fleuve Santiago (12) pour atteindre de telles profondeurs. Les villages qui se trouvent dans cette zone concentrent une population paysanne et indigène et sont démographiquement petits. Cependant, ils ont la chance de se trouver dans l’un des plus riches et bio divers paradis naturels de Jalisco. Avec une extension de 1 137 hectares, les gorges du fleuve Santiago, ont été déclarés depuis 1997 « Lieu Naturel Protégé » (13), le plus important de la zone  périurbaine de Guadalajara. Ce qui l’a converti en l’une des zones les plus assiégées par le capital immobilier.
L’ancienne exploitation agricole de Lazo, Los Tempisques, Los Camachos, Ixcatán, Paso de Guadalupe, La Soledad.., sont quelques-uns de ces villages qui se trouvent dans les gorges avant d’arriver à San Cristóbal de la Barranca. Dans ces lieux, on peut apprécier de magnifiques paysages de vert de tonalités différentes, qui se dessinent dans les collines et les montagnes encore couvertes de cèdres et autres plantes et arbres natifs. Dans la profondeur des gorges et sur la hauteur de leurs murs impossibles à escalader, règne un climat froid et, tous les matins, un épais brouillard se déplace en serpentant dans le ravin, comme fuyant des premiers rayons de soleil ; il y a des chemins escarpés qui, avec le brouillard et le vert du paysage, donnent l’impression d’être dans d’autres mondes, même si on se trouve juste à quelques minutes de la grande ville tapatía. S’y trouvent aussi des nappes d’eaux thermales des balnéaires Los Camachos, Huaxtla et Milpillas, entourés d’arbres fruitiers qui courent de graves risques à cause des lixiviats incontrôlés des déchetteries “Picachos” et “Hasar´s”. Enfin, ces merveilles naturelles avaient inspiré de grands artistes plastiques mexicains comme Gerardo Murillo, le “Dr. Atl”; Xavier Guerrero et Roberto Montenegro, ainsi que d'innombrables poètes.

C’est en s’enfonçant dans ces villages et communautés, en marchant dans leurs ruelles et rues étroites, que l’on peut se délecter de nombreuses et exquises odeurs: celles du bois brûlé qui annonce que quelque chose de bon est train de se cuisiner ; celles des fruits comme la goyave, le citron et la mangue du ravin, unique au monde. Tout cela se perd quand on se rapproche du fleuve. Encore plus, si l’on vit au bord du fleuve et encore pire si on est là au moment où s’ouvrent les portes du barrage Agua Prieta où passent et descendent à tout allure à peu près 8550 mètres cubes par seconde d’eaux usées de la ville de Guadalajara, qui, sans aucun traitement, s’incorporent au fleuve Santiago.

Tout cela, comme la vie des habitants se trouvent en péril. Pour cela, à divers moments de leur histoire, les communautés ont mené plusieurs luttes contre ceux qui polluent et essaient de les dépouiller et expulser de leurs territoires. L’action la plus récente a été le blocage pendant trois jours des déchetteries « Picachos » et « Hasar’s » pendant le mois d’octobre de 2009. Le 14 octobre, ils ont conclu un accord avec la Municipalité de Zaopopan, le Secrétariat de l’Environnement et de Développement Durable (SEMADES) et la Procurature Etatique de la Protection  de l’Environnement (PROEPA) pour commencer à résoudre le problème des décharges et des porcheries qui, depuis plus de cinq ans, polluent le grand ruisseau de Milpillas et la rivière La Soledad. Jusqu’au mois de juillet 2010, rien n’était résolu et la pollution continuait à avancer.
Ainsi, la demande de déclarer l’urgence environnementale, l’indignation et la rébellion pour les familles et voisins décédés et malades par la pollution ; l’opposition à la construction du barrage de Arcediano ; la résistance au dépouillement du territoire où les communautés ont vécu depuis des siècles , même avant que soit fondée la ville de Guadalajara ; le blocage et les tentatives de clôture des déchetteries générant des lixiviats, etc., ont ouvert la possibilité de la convergence, celle de marcher ensemble, de partager les connaissances et les savoirs ancestraux, de commencer à se connaître et à parler de la possibilité de créer un projet de mouvement social très à part, différent des mouvements classiques et déjà bien connus au Mexique.

Dans leurs rencontres, les personnes de ces villages, communautés et villes ont commencé à parler de construire une forme différente de faire de la politique, où ils sont les protagonistes centraux et n’ont rien à voir avec les partis politiques et les ONG qui ne respectent pas la souveraineté du peuple organisé. Une manière de faire de la politique, où l‘on retrouve au centre les processus de construction du communautaire, de l’autonomie et l’auto-émancipation, une forme alternative à l’idée libérale de la citoyenneté limitée au droit de vote et centrée sur la dispute pour le pouvoir.
Un projet, dans lequel on pense à la construction d’un projet qui durera le temps nécessaire pour nettoyer le fleuve Santiago et éliminer toutes les sources de pollution qui menacent la vie et la santé des personnes ; qui se fera avec ou sans le gouvernement, parce que la vie des habitants des villages et des communautés est en jeu.


Jorge Regalado- Professeur-Chercheur  du Département des Etudes sur les Mouvements Sociaux de l’Université de Guadalajara, Jalisco, Mexique. Publié en espagnol sur www.ecoportal.net. Traduction pour Aldeah par Nadia Circurel

Notes:
1. Voir le document Problématique environnementale de la région des villages de El Salto, Juanacatlán, Puente Grandes et Tololotlán et leurs communautés à Jalisco, Mexique [2008], élaboré par l’association Un Salto de Vida et publié avec l’appui de la Fondation Rosa Luxembourg, d’Allemagne.
2. Réalisés par la Commission Etatique des Eaux (CEA), institution à qui l’article 23 de la Loi de l’Eau pour l’Etat de Jalisco et ses Municipalités octroie toute une série d’attributions, entres autres, celles d’être vigilante sur la qualité de l’eau.
3. La zone courbarine de Guadalajara est composée par les municipalités de Guadalajara, Tlaquepaque, Zapopan, Tonalá, Tlajomulco de Zúñiga, El Salto, Juanacatlán et Ixtlahuacán de los Membrillos.
4. Elle se trouve à l’intérieur du territoire de la Municipalité de Tonalá, Jalisco, mais à très peu de distance des chefs-lieux d’El Salto et Juanacatlán. Elle a commencé à fonctionner depuis l’année 1986 mais n’a jamais suivi les critères écologiques pour éviter qu’elle se convertisse en une source de pollution des nappes phréatiques. A partir de l’année 1994, elle est la concession de l’entreprise espagnole Caabsa Eagle
5. Picachos et Hasar’s sont deux déchetteries qui se trouvent dans la municipalité de Zapopan, Jalisco. La première est administrée par l’autorité municipale et la deuxième est une concession d’une entreprise privée. Les deux ont été dénoncées dans de multiples occasions par diverses communautés car leurs lixiviats ont pollué diverses rivières et sources qui se jettent dans le fleuve Santiago et qui ont endommagé des potagers, empoisonné des animaux domestiques et des personnes. Pendant le mois d’octobre 2009, plusieurs communautés se sont mobilisées et ont bloqué pendant trois jours l’entrée de ces décharges, rendant impossible le dépôt des déchets de pratiquement toute la municipalité de Zapopan. Le blocage s’est levé après que l’autorité municipale s’est engagée à répondre aux demandes des habitants et à conduire quelques travaux pour les communautés affectés. Jusqu’au milieu de 2010, rien n’avait été résolu et, au contraire, la saison des pluies remettait à l’ordre du jour le risque de l’insuffisance des containers à lixiviats.
6. Au Mexique, à chaque fois qu’on parle de données ou de mesures officielles, cela génère une polémique et alors la référence dépend de la source consultée.  Ainsi, dans le cas du fleuve Santiago, la Commission Etatique de l’Eau (CEA) dit que seulement sur son passage par l’Etat de Jalisco, le fleuve Santiago a une longitude de 262,5km. De son côté, la Commission Etatique de Droits Humains de Jalisco, a signalé que le fleuve Santiago « s’étend sur 475 mètres linéales… ». La différence entre cette donnée et la précédente s’explique par le fait que, dans la deuxième, on considère le passage du fleuve par l’Etat de Nayarit, voisin de Jalisco. Cependant, en faisant cette même considération, il y a celui qui affirme que le fleuve Santiago parcourt 562 km entre les Etats de Jalisco et Nayarit (Juan Pablo Soler Villamizar, « le fleuve Santiago nait moribond. C’est pour les barrages et la pollution des déchets industriels » http://www.ecoportal.net/content/view/full/93853). Enfin, vous le savez déjà, dans ce qui est de prendre des mesures, on dirait qu’il est impossible d’être d’accord.
7. La Jornada Jalisco, le 14 février 2008. Ainsi l’a établi le directeur de l’Hôpital Général de l’Occident, le médecin Enrique Rábago Solorio.
8. Consultez : http://www.ceajalisco.gob.mx
9. Dans ce village confluent trois fleuves: le Santiago, le Juchipila et le Cuixtla. Le 11 février 1875, San Cristóbal de la Barranca a été détruit totalement par un tremblement provoqué par le volcan “El Ceboruco”.
10. La Jornada Jalisco, le 24 février 2008
11. Le premier a été construit dans ville de Brooklyn, EU, dix ans avant d’Arcediano.
12. Le lac de Chapala, Université de Guadalajara, CUCEI, s.a., s.f. Consultable sur : http://chapala.110mb.com/documentacion/linea/ongs/documentos/L%20de%20Ch...
13. Le thème des Lieux Naturels Protégés et autres dénominations similaires est toute une question au Mexique : les gouvernements ne prennent pas les mesures nécessaires pour les protéger réellement contre le siège continu du capital immobilier. Derrière chaque centimètre qui se gagne dans la forêt protégée, on peut trouver un accord suspect, comme pour les eaux noires et polluées, entre agents gouvernementaux et agents capitalistes.

Bibliographie :
Doñan, Juan José [2001]: Oblatos-Colonias. Andanzas tapatías, Guadalajara, Campo Raso Editorial.
Durand, Jorge [1986]: Los obreros de Río Grande, México, El Colegio de Michoacán.
Marín Tamayo, Fausto [1992]: Nuño de Guzmán, México, Siglo XXI.
Casillas, José: Ichcatlan, no muere. Renace cada día.
http://www.autonomiayemancipacion.org/Noticias/Ixcatan/Ixcatan.html
Gallardo Valdez, Juan, “La contaminación del río Santiago”, en Ciudades, No. 73, enero-marzo de 2007, México.

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