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Selon Joan Martinez Alier (Deuda ecológica y deuda externa, 1997), exprimée en termes monétaires, «la dette écologique» comprendrait :
Pour le compte du commerce écologiquement inégal :
- Les coûts de reproduction / maintien des ressources naturelles renouvelables exportées. Par exemple, le repositionnement des nutriments incorporés dans les exportations agricoles ;
- Les coûts actualisés de la non-disponibilité future des ressources non-renouvelables détruites. Par exemple, l'épuisement des gisements, la biodiversité détruite...Ces grandeurs restent toutefois difficiles à évaluer ;
- Les coûts de réparation (non payés) des dommages produits localement par les exportations (par exemple, la contamination des eaux par le mercure pour les exportations d'or), ou, lorsqu'il n'existe pas de réparation possible, la valeur actualisée de ces dommages (appelée parfois «passifs environnementaux».
Pour le défaut de paiement des services environnementaux :
-
Coûts de réparation des conséquences des importations des résidus toxiques solides ou liquides ;
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La valeur correspondante aux résidus gazeux absorbés gratuitement jusqu'à aujourd'hui (principalement CO2);
- La valeur des connaissances portant sur les ressources génétiques cédées gratuitement, lorsqu'il y a eu une exploitation commerciale de ces dernières.
« Il ne s'agit pas de mercantiliser la nature, mais d'utiliser le langage et les idées de la «pensée unique» du tout-économique dominante dans les centres du pouvoir du monde, pour y exposer le thème de la dette écologique, sans oublier pour autant la diversité et l'incommensurabilité des valeurs qui est l'unique fondement possible d'une économie écologique. Il existe bien entendu d'autres langages qui, au-delà de la chrématistique, peuvent et doivent être maniés par le Sud ». Joan Martinez Alier, "Deuda ecológica y deuda externa". Rencontre "La Deuda Externa y el Final del Milenio", juillet 1997, Caracas.
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