Nous avons le plaisir de vous adresser ci-joint la présentation de notre conférence-débat (voir PJ et ci-dessous) du 24 novembre 2015 - 21H à la Maison de l'Amérique Latine, 217 Boulevard St Germain - 75007 Paris - métro : Solferino. Nous nous permettons de vous y inviter car nous serions très intéressés que vous y apportiez un témoignage de votre lutte. Notre comité est né en 2012, afin de relayer en France la résistance des Communautés paysannes de Cajamarca dans les Andes Nord du Pérou contre le méga projet Conga de mine d'or à ciel ouvert Conga. Nous élargissons notre action solidaire vers les autres communautés paysannes du Pérou contre les méga-projets miniers qui leurs sont imposés depuis la capitale du pays par la force et la violence. Des membres du comité ont également accompagné les mobilisations contre des projets miniers en Europe, en autre le néfaste projet Rosia Montana en Roumanie, jusqu'à son annulation fin 2013. C'est dans le cadre d'une lutte qui est maintenant planétaire contre ces mega-projets extractivistes et à quelques jours d'une COP21 qui ne semble pas vouloir attaquer à bras le corps leur caractère nocif, qu'il est urgent de parler de ces mega-projets qui mettent à mal l'environnement partout dans le monde et qui contribuent lourdement au réchauffement climatique. Nos luttes sont communes et sont planétaires.
Nous animerons un stand au forum climats et migration du carrefour des associations parisiennes, les 20 et 21 novembre à la Gare de Reuilly (voir affiche en PJ), ainsi que les 5 et 6 décembre à Montreuil dans le cadre du Village Mondial des Alternatives - Alternatiba .
Nous serions très heureux de vous y rencontrer.
Bien à vous
Comité de solidarité avec Cajamarca
Contact mail : [email protected]
Blog : http://solidaritecajamarca.blogspot.fr/
Le Comité de Solidarité avec Cajamarca (Pérou) invite à une CONFERENCE-DEBAT
« DEREGLEMENT CLIMATIQUE et EXTRACTIVISME »
MARDI 24 NOVEMBRE à 21h Maison de l’ Amérique Latine - Paris
(217 Bd St Germain - Paris 7è - Métro Solférino)
Avec Nicolas SERSIRON (CADTM), auteur de “Dette et Extractivisme » et Gerald LEBRUN (Comité de Solidarité avec Cajamarca –Pérou).
En introduction sera présenté en audio visuel un « Message du Pérou de Ronderos de Cajamarca et Kañaris » enregistré par Françoise CHAMBEU
A l’heure où notre attention est médiatiquement orientée vers la 21è Conférence des Nations Unies sur le climat à Paris, et sachant que depuis la vingtaine d’années que ces conférences se réunissent les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de plus de 50% depuis 1990, nous tenons à approfondir notre réflexion et à nous pencher sur la responsabilité qu’ont dans cette crise climatique les politiques extractivistes.
Partout dans le monde se multiplient les grands projets, tous plus géants les uns que les autres, et les
destructions qu’ils engendrent. Des exploitations minières, pétrolières et gazières mais aussi les monocultures d’OGM et leurs immenses « déserts verts », les plantations d’arbres à croissance rapide pour alimenter les usines de pâte à papier, les grands barrages etc…La surconsommation d’eau mais surtout d’énergie de ces projets en font une des sources principales des changements climatiques. N’y a-t-il pas une grande incohérence à vouloir adopter des mesures contre le réchauffement climatique et à développer les politiques qui l’entretiennent et l’augmentent ? Quelle est la source de cette incohérence?
Le délire extractiviste nourri par les grandes compagnies privées de l’énergie, des matières premières, de l’agro-industrie, des transports et des infrastructures, provoque des catastrophes humaines et environnementales sur tous les continents. Au Pérou c’est près de 300 personnes qui, au cours de ces 10 dernières années ont payé de leur vie leur résistance aux grands projets extractivistes. C’est du reste le Pérou qui nous servira à Illustrer ces processus pour l’Amérique Latine.
Les multinationales et les Etats n’ont qu’un but: sécuriser l’accès aux matières premières et continuer à alimenter ainsi les bourses financières des pays centraux. C’est le sens des traités de libre-échange qui sont aujourd’hui élaborés. Nous essayerons de mieux comprendre les articulations entre politiques financières et commerciales et régime extractiviste et la place qu’occupe dans ce mécanisme le système de la dette.
Comme nous y invite Nicolas Sersiron, en utilisant le terme extractivisme au sens large, ne peut on
diagnostiquer dans ce système, un pillage généralisé ? Un pillage des ressources naturelles jusqu’aux ressources financières en passant par des ressources humaines, englobant dans l’extractivisme toutes les accaparations-dépossessions en faveur d’une course éperdue à la réalisation du profit, construisant ainsi une société chaque fois plus inégalitaire et menaçant la planète? A partir de cette réflexion et de cette discussion nous pourrons examiner les alternatives à ces activités climaticides et responsables de violations de droits humains à grande échelle. Sur la base des résistances que des populations entières engagent avec courage, comme celles des communautés paysanne du Pérou et dont nous écouterons le message au début du débat,
nous pourrons dégager les actions solidaires unitaires nécessaires.
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