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Gaz de Schistes Provence

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Esprit coopératif, geste participatif
Mis à jour : il y a 29 minutes 57 secondes

Alerte au gaz de schiste

mar, 05/04/2011 - 20:19
Un reportage vidéo de nos amis suisse pas mal du tout de TSR

Révolution énergétique pour les uns, catastrophe environnementale pour les autres, le gaz de schiste débarque en Europe. Parmi les industriels engagés pour exploiter cette nouvelle ressource, une société texane fondée par un suisse.

 

Depuis un an, la colère monte en Ardèche, dans le sud-est de la France. Dans cette zone rurale, l’exploitation d’une nouvelle ressource en gaz naturel pourrait bientôt démarrer, ce qui inquiète profondément les habitants et les écologistes. Le gouvernement français a en effet récemment accordé plusieurs permis de recherches à de grosses multinationales comme Total ou GDF Suez sur l’ensemble du territoire. Des départements, comme la Seine-et-Marne, l’Hérault ou l’Aveyron sont aussi concernés.

L’enjeu est énorme, car des dizaines de milliards de mètres cube de ce gaz naturel pourraient se trouver sous les seules collines ardéchoises. Aux Etats-Unis et au Canada, l’extraction du gaz de schiste – un gaz naturel dit « non conventionnel », est opérée depuis dix ans déjà. Une technique très particulière est employée, baptisée fracturation hydraulique. Elle consiste à injecter à très haute pression des millions de litres d’eau, mêlés à des produits chimiques dissolvants, pour faire exploser le schiste et libérer les poches de gaz qui s’y trouvent.

 

« Le problème, explique Guillaume Vermorel, spéléologue et membre du Collectif ardéchois Stop au Gaz de Schiste, c’est que l’on broie une couche géologique. Et pour la broyer, on envoie des centaines de produits chimiques, des milliers de mètres cube de produits de fracturation. Ce liquide reste dans le sous-sol, et il risque de migrer, de se propager dans les couches géologiques supérieures, c’est-à-dire les réserves d’eau que l’on a au final dans nos robinets. »

L’industriel qui a obtenu le permis d’exploration en Ardèche, s’appelle Martin Schuepbach. C’est un ingénieur suisse, patron d’une société gazière basée au Texas. Il conteste la dangerosité supposée de cette méthode. « Les produits chimiques représentent seulement 0,5% de ce que nous injectons, affirme-t-il, et nous rendrons public quels types de produits nous utiliserons. Nous opérons entre 2 000 et 3 000 mètres de profondeur, les réserves d’eau potable, elles, ne se trouvent qu’à 200 mètres sous la surface, il y a donc une distance gigantesque. De plus, quand nous procédons à la fracturation, nous essayons de conserver le gaz à l’intérieur du schiste. Donc même s’il devait s’échapper de cette couche, il lui faudrait une très longue période pour atteindre la nappe phréatique. Concrètement c’est presque impossible. »

 

Mais ces explications semblent ne rassurer personne en France. En février dernier, plus de 15 000 personnes ont défilé dans le petit village de Villeneuve-de-Berg (Ardèche). D’autres actions doivent suivre… La mobilisation s’inspire notamment d’un documentaire, qui a fait scandale outre-Atlantique. Primé au festival de Sundance 2010, le film « GASLAND » dénonce les ravages de l’extraction du gaz de schiste dans certaines régions américaines. Destruction des paysages par les forages, balais de camions transportant les liquides de fracturation, contamination des nappes phréatiques, et clou de la démonstration : de l’eau du robinet qui s’enflamme dans certaines maisons !

Le gaz de schiste est presque partout en Europe. Il est notamment présent en Ukraine, en Pologne, en Allemagne, et aussi en Suisse. Dans la Confédération, le groupe de Martin Schuepbach a ainsi déjà lancé des opérations de prospection. Deux cantons retiennent particulièrement son attention : Fribourg et Vaud, qui possèderaient d’importantes réserves.

 

Professeur d’écologie industrielle à l’UNIL, Suren Erkman explique pourquoi, d’après lui, le gaz de schiste pourrait être exploité rapidement, et pourquoi il suscite tant d’intérêt de la part des industriels, mais aussi des gouvernements : « Il y en a en abondance, en plus il se trouve sous nos pieds, donc ça résout un certain nombre de difficultés liées à l’approvisionnement pour faire venir ce gaz de loin comme c’est le cas aujourd’hui. Le coût semble acceptable, évidemment ça contribue à l’effet de serre, mains moins que d’autres comme le charbon et le pétrole par exemple. Donc, même si c’est loin d’être parfait, c’est la bonne solution qui a l’air de se présenter au bon moment. »

La bonne solution ? Le terme fait bondir les anti-gaz de schiste. Ils ont obtenu en France un arrêt de 6 mois des recherches, mais rien ne dit qu’ils vont rester les plus forts, tant la pression économique et géopolitique est intense. Car, s’il était exploité le gaz de schiste pourrait permettre à l’Europe de s’affranchir de sa dépendance au gaz russe, et de couvrir un tiers de ses besoins en gaz à l’horizon 2030.

 

Suren Erkman, professeur d’écologie industrielle à l’UNIL, liste les points négatifs de l’exploitation du gaz de schiste.

 


Gaz de Schiste : Gasland, c’est aussi en Allemagne !

mar, 05/04/2011 - 18:45

par Brigitte Grivet, 5 avril 2011, sur Agora Vox

Gasland, ce n’est pas qu’en Amérique ! En Europe aussi…

En Allemagne

Ca y est, c’est fait !!! En Allemagne : à Söhlingen, en Niedersachsen (Basse Saxe).
Victimes : un étang et ses poissons, des arbres et des riverains qui respirent mal, avec des sensations d’étouffement.
Normal, eaux, air et sols sont pollués de Benzène, Toluène, Ethylbenzène et Xylène (BTEX)

Deux riverains, inquiets, se sont fait faire des prises de sang : benzène, toluène, mercure sont bien là …

La société qui fore chez eux (EXXON-MOBIL, excusez du peu !!!) et qui se doit de respecter les normes européennes, ou au minimum allemandes, pollue donc abondamment sur le lieu de forage mais de plus transporte son gaz dans des canalisations en plastique qui tout au long des km de tubage polluent les terres ; elles sont poreuses et laissent passer ces fameux BTEX.

Des forages d’eaux relativement superficielles contiennent jusqu’à 155.000 microgrammes de benzène / litre. (Rappel : en France la norme de potabilité de l’eau est de 1 microgramme / litre au maximum !)

Et comme dans le Gasland américain, on retrouve le porte-parole de l’entreprise qui ne pense pas être responsable et le représentant de l’Etat qui pense qu’il faut faire plus de recherche pour avoir des certitudes…

Voir le reportage de la télévision allemande :

http://www.ndr.de/fernsehen/sendung…

Alors ? Madame Nathalie Kosciusco-Morizet nous soutiendra-t-elle qu’en France on fera mieux qu’en Allemagne après nous avoir assuré qu’on ferait mieux qu’aux USA pour l’extraction de gaz de schiste ? Sera-t-elle ce représentant de l’Etat qui cherche à ne pas chagriner les entreprises ?


Borlooooo(ouuh) se fout de notre gueule !

mar, 05/04/2011 - 18:34
Gaz de schiste: interdire l’exploitation

AFP – 04/04/2011 | Mise à jour : 17:48

L’ancien ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé lundi avoir déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour “donner à l’Etat les moyens d’interdire la recherche et l’exploitation immédiates” des gaz et huiles de schiste.

M. Borloo était ministre de l’Ecologie et de l’Energie quand ont été accordés, en 2010, trois permis d’exploration pour le gaz de schiste qui suscitent une forte mobilisation dans le sud de la France.

”Le droit ne donne toujours pas à l’Etat et au public les moyens de s’informer et de s’opposer efficacement à des projets susceptibles de s’avérer dangereux”, indique le communiqué de M. Borloo, désormais député (app. UMP) du Nord après le remaniement ministériel en novembre.

“S’il existe des lois spécifiques pour l’eau ou l’air, tel n’est pas le cas pour nos sols et sous-sols. C’est ainsi qu’en 2010, et d’ailleurs jusqu’à ce jour, l’Etat ne peut que difficilement s’opposer à des demandes de permis de recherche, et in fine d’exploitation”, affirme ce texte. 

M. Borloo précise avoir déposé “une proposition de loi tendant à donner à l’Etat les moyens de mieux protéger nos sols et sous-sols et d’interdire la recherche et l’exploitation immédiates d’hydrocarbures non conventionnels”.

La semaine dernière, le groupe PS et le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, avaient déjà déposé des propositions de loi dans le même sens.

 

Borloo vire de bord

sur France Soir, 5 avril 2011

Redevenu député du Nord, l’ex-ministre de l’Ecologie a déposé lundi une proposition de loi visant à interdire l’exploitation du gaz de schiste. Qu’il avait pourtant autorisée par le passé.

Les permis d’exploitation du gaz de schiste avaient été signés par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie SIPA

L’ancien ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo veut désormais « donner à l’Etat les moyens d’interdire la recherche et l’exploitation » des gaz et huiles de schiste. Il a déposé lundi soir, en ce sens, une proposition de loi. Depuis quelques mois, la mobilisation associative a permis de sensibiliser les politiques à cette énergie très polluante selon plusieurs études.


Cette proposition de loi de Borloo survient après que les socialistes et l’UMP eurent demandé, la semaine dernière, l’abrogation des permis d’exploitation en cours. Or Jean-Louis Borloo était ministre de l’Ecologie quand trois permis d’exploitation ont été, en 2010, délivrés à des compagnies. « Il a quand même de l’estomac, s’étonne José Bové, joint lundi soir. En tant que ministre de l’Ecologie, c’est quand même lui qui était responsable de l’octroi des permis d’exploitation. » « Ou alors ça veut dire qu’il ne sait pas ce qu’il signe », ajoute Bové, qui avait participé à un grand rassemblement contre le gaz de schiste sur le plateau du Larzac, fin février.

Pour sa défense, Borloo a déclaré lundi que « le droit ne donne pas toujours à l’Etat et au public les moyens de s’informer et de s’opposer à des projets susceptibles de s’avérer dangereux ».


Demande d’abrogation des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures non conventionnels

mar, 05/04/2011 - 18:27

Le Président du groupe UMP a l’assemblée nationale a déposé un texte demandant Abrogation des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures non conventionnels et interdiction de leur exploration et leur exploitation sur le territoire national (http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3301.asp ; ou cf. la pièce jointe)

Il est néanmoins intéressant de constater à la fin de l’exposé des motifs qu’il n’est absolument pas question d’interdiction pour l’exploitation et l’exploration mais plutôt de revenir sur la délivrance des permis en disant qu’ « Il convient enfin assurer l’information du public avant l’octroi de tout permis exclusif de recherches d’hydrocarbures et de concession d’exploitation (article 3) ».

Attention don aux rideaux de fumée qui tendent à brouiller les messages. C’est bien que des voix s’élèvent de tout bord politique à propos des gaz de schiste mais il ne s’agit pas de se laisser endormir par de nouveaux mensonges !

Bref, l’action (auprès des élus) et l’information (de nos conitoyens) doit plus que jamais s’amplifier.

Proposition de loi de Jacob


Le genre humain, menacé

dim, 03/04/2011 - 17:40

Pour une fois  voici une ingérence dans l’information mise sur le blog habituellement. C’est en effet un appel à la résistance contre les destructeurs de notre planète. Nous nous devons d’empêcher la détérioration de nos territoires mais aussi la dégradation climatique qu’entraîne les énergies fossiles. Ceci pour défendre notre vie, la vie… (oly)

| 02.04.11 | 15h11  •  Mis à jour le 02.04.11 | 15h11

Une information fondamentale publiée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) est passée totalement inaperçue : le pic pétrolier s’est produit en 2006. Alors que la demande mondiale continuera à croître avec la montée en puissance des pays émergents (Chine, Inde et Brésil), la production de pétrole conventionnel va connaître un déclin inexorable après avoir plafonné. La crise économique masque pour l’heure cette réalité.

Mais elle obérera tout retour de la croissance. La remontée des coûts d’exploration-production fera naître des tensions extrêmement vives. L’exploitation du charbon et des réserves fossiles non conventionnelles exigera des investissements lourds et progressifs qui ne permettront guère de desserrer l’étau des prix à un horizon de temps proche. Les prix de l’énergie ne peuvent ainsi que s’affoler.

Le silence et l’ignorance d’une grande partie de la classe politique sur ce sujet ne sont guère plus rassurants. Et cela sans tenir compte du fait que nous aurons relâché et continuerons à dissiper dans l’atmosphère le dioxyde de carbone stocké pendant des millénaires… Chocs pétroliers à répétition jusqu’à l’effondrement et péril climatique. Voilà donc ce que nous préparent les tenants des stratégies de l’aveuglement. La catastrophe de Fukushima alourdira encore la donne énergétique.

De telles remarques génèrent souvent de grands malentendus. Les objections diagnostiquent et dénoncent aussitôt les prophètes de malheur comme le symptôme d’une société sur le déclin, qui ne croit plus au progrès. Ces stratégies de l’aveuglement sont absurdes. Affirmer que notre époque est caractérisée par une « épistémophobie » ou la recherche du risque zéro est une grave erreur d’analyse, elle éclipse derrière des réactions aux processus d’adaptation la cause du bouleversement.

Ce qui change radicalement la donne, c’est que notre vulnérabilité est désormais issue de l’incroyable étendue de notre puissance. L’ »indisponible » à l’action des hommes, le tiers intouchable, est désormais modifiable, soit par l’action collective (nos consommations cumulées) soit par un individu isolé (« biohackers »). Nos démocraties se retrouvent démunies face à deux aspects de ce que nous avons rendu disponible : l’atteinte aux mécanismes régulateurs de la biosphère et aux substrats biologiques de la condition humaine.

Cette situation fait apparaître « le spectre menaçant de la tyrannie » évoqué par le philosophe allemand Hans Jonas. Parce que nos démocraties n’auront pas été capables de se prémunir de leurs propres excès, elles risquent de basculer dans l’état d’exception et de céder aux dérives totalitaristes.

Prenons l’exemple de la controverse climatique. Comme le démontre la comparaison entre les études de l’historienne des sciences Naomi Oreskes avec celles du politologue Jules Boykoff, les évolutions du système médiatique jouent dans cette affaire un rôle majeur. Alors que la première ne répertoria aucune contestation directe de l’origine anthropique du réchauffement climatique dans les revues scientifiques peer reviewed (« à comité de lecture »), le second a constaté sur la période étudiée que 53 % des articles grand public de la presse américaine mettaient en doute les conclusions scientifiques.

Ce décalage s’explique par le remplacement du souci d’une information rigoureuse par une volonté de flatter le goût du spectacle. Les sujets scientifiques complexes sont traités de façon simpliste (pour ou contre). Ceci explique en partie les résultats de l’étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pilotée par Daniel Boy sur les représentations sociales de l’effet de serre démontrant un sérieux décrochage du pourcentage de Français attribuant le dérèglement climatique aux activités humaines (65 % en 2010, contre 81 % en 2009). Ces dérives qui engendrent doute et scepticisme au sein de la population permettent aux dirigeants actuels, dont le manque de connaissance scientifique est alarmant, de justifier leur inaction.

Le sommet de Cancun a sauvé le processus de négociation en réussissant en outre à y intégrer les grands pays émergents. Mais des accords contraignants à la hauteur de l’objectif des seconds sont encore loin. S’il en est ainsi, c’est parce que les dirigeants de la planète (à l’exception notable de quelques-uns) ont décidé de nier les conclusions scientifiques pour se décharger de l’ampleur des responsabilités en jeu. Comment pourraient-ils à la fois croire en la catastrophe et ne rien faire, ou si peu, pour l’éviter ?

Enfermée dans le court terme des échéances électorales et dans le temps médiatique, la politique s’est peu à peu transformée en gestion des affaires courantes. Elle est devenue incapable de penser le temps long. Or la crise écologique renverse une perception du progrès où le temps joue en notre faveur. Parce que nous créons les moyens de l’appauvrissement de la vie sur terre et que nous nions la possibilité de la catastrophe, nous rendons celle-ci crédible.

Il est impossible de connaître le point de basculement définitif vers l’improbable ; en revanche, il est certain que le risque de le dépasser est inversement proportionnel à la rapidité de notre réaction. Nous ne pouvons attendre et tergiverser sur la controverse climatique jusqu’au point de basculement, le moment où la multiplication des désastres naturels dissipera ce qu’il reste de doute. Il sera alors trop tard. Lorsque les océans se seront réchauffés, nous n’aurons aucun moyen de les refroidir.

La démocratie sera la première victime de l’altération des conditions universelles d’existence que nous sommes en train de programmer. Les catastrophes écologiques qui se préparent à l’échelle mondiale dans un contexte de croissance démographique, les inégalités dues à la rareté locale de l’eau, la fin de l’énergie bon marché, la raréfaction de nombre de minéraux, la dégradation de la biodiversité, l’érosion et la dégradation des sols, les événements climatiques extrêmes… produiront les pires inégalités entre ceux qui auront les moyens de s’en protéger, pour un temps, et ceux qui les subiront. Elles ébranleront les équilibres géopolitiques et seront sources de conflits.

L’ampleur des catastrophes sociales qu’elles risquent d’engendrer a, par le passé, conduit à la disparition de sociétés entières. C’est, hélas, une réalité historique objective. A cela s’ajoutera le fait que des nouvelles technologies de plus en plus facilement accessibles fourniront des armes de destruction massive à la portée de toutes les bourses et des esprits les plus tourmentés.

Lorsque l’effondrement de l’espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l’urgence n’aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l’Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice. Pour s’être heurtées aux limites physiques, les sociétés seront livrées à la violence des hommes. Nul ne peut contester a priori le risque que les démocraties cèdent sous de telles menaces.

Le stade ultime sera l’autodestruction de l’existence humaine, soit physiquement, soit par l’altération biologique. Le processus de convergence des nouvelles technologies donnera à l’individu un pouvoir monstrueux capable de faire naître des sous-espèces. C’est l’unité du genre humain qui sera atteinte. Il ne s’agit guère de l’avenir, il s’agit du présent. Le cyborg n’est déjà plus une figure de style cinématographique, mais une réalité de laboratoire, puisqu’il est devenu possible, grâce à des fonds publics, d’associer des cellules neuronales humaines à des dispositifs artificiels.

L’idéologie du progrès a mal tourné. Les inégalités planétaires actuelles auraient fait rougir de honte les concepteurs du projet moderne, Bacon, Descartes ou Hegel. A l’époque des Lumières, il n’existait aucune région du monde, en dehors des peuples vernaculaires, où la richesse moyenne par habitant aurait été le double d’une autre. Aujourd’hui, le ratio atteint 1 à 428 (entre le Zimbabwe et le Qatar).

Les échecs répétés des conférences de l’ONU montrent bien que nous sommes loin d’unir les nations contre la menace et de dépasser les intérêts immédiats et égoïstes des Etats comme des individus. Les enjeux, tant pour la gouvernance internationale et nationale que pour l’avenir macroéconomique, sont de nous libérer du culte de la compétitivité, de la croissance qui nous ronge et de la civilisation de la pauvreté dans le gaspillage.

Le nouveau paradigme doit émerger. Les outils conceptuels sont présents, que ce soit dans les précieux travaux du Britannique Tim Jackson ou dans ceux de la Prix Nobel d’économie 2009, l’Américaine Elinor Ostrom, ainsi que dans diverses initiatives de la société civile.

Nos démocraties doivent se restructurer, démocratiser la culture scientifique et maîtriser l’immédiateté qui contredit la prise en compte du temps long. Nous pouvons encore transformer la menace en promesse désirable et crédible. Mais si nous n’agissons pas promptement, c’est à la barbarie que nous sommes certains de nous exposer.

Pour cette raison, répondre à la crise écologique est un devoir moral absolu. Les ennemis de la démocratie sont ceux qui remettent à plus tard les réponses aux enjeux et défis de l’écologie.

Michel Rocard, Ancien premier ministre, coauteur avec Alain Juppé de « La politique, telle qu’elle meurt de ne pas être » (JC Lattès, 314 p., 18 €)

Dominique Bourg, Professeur à la faculté des géosciences et de l’environnement de l’université de Lausanne, membre du Comité de veille écologique de la Fondation Nicolas Hulot

Floran Augagneur, Philosophe, il enseigne la philosophie de l’écologie à l’Institut d’études politiques de Paris

Article paru dans l’édition du 03.04.11


Gaz de schiste dans le sud de la France

sam, 02/04/2011 - 22:55

Devant un public nombreux et attentifs, Michel Séranne et Séverin Pistre répondent aux questions géologiques, hydrologiques et environnementales sur l’exploitation des gaz de schistes dans le sud de la France.

- La vidéo de la conférence

http://www.webtv.univ-montp2.fr/conferences-et-colloques/gaz-de-schiste-dans-le-sud-de-la-france/

- Le diaporama qui a servi de support à la conférence, rubrique actualité, sujet « Gaz de schiste » : contribution à la discussion sur l’exploration pétrolière dans le sud de la France

http://www.gm.univ-montp2.fr/spip/index.php


Réglementation béton, de façon à ne plus commettre l’erreur

sam, 02/04/2011 - 21:18
Equipe schiste, le 31 mars 2011, in Agence Science Presse

Le BAPE a pu mettre le nez dans le dossier de l’exploitation des gaz de schiste. Voilà une majestueuse démonstration, venue tardivement mais tout de même, des possibilités qu’offre le système démocratique auquel nous prenons part. À partir de maintenant, nos dirigeants devront appliquer les précautions suggérées. Cela durera-t-il à long terme ? Les projets futurs jouiront-ils des apprentissages de ce fameux dossier ?

De grandes avancées ont été faites. Au niveau humain, la population a su s’organiser afin qu’on l’entende. Au niveau environnemental, celui-ci déjà tant préconisé, le ministère du développement durable verra à protéger les écosystèmes. L’impasse est derrière. Les avancements se feront en terrain boiteux ; l’important sera de tout noter au passage.

Plusieurs projets ayant préalablement avortés ; aurons-nous saisi ? Ces chérubins énergétiques comme les centrales nucléaires et l’exploitation du potentiel énergétique du vent via les éoliennes nous avaient pourtant mis en garde. Déjà sur toutes les lèvres le développement durable encourageait au comportement responsable. (Jusqu’aux multiples offres de subventions gouvernementales visant les produits dits à consommation réduite) La population entière connait dorénavant les enjeux, le gouvernement aurait dû saisir l’ampleur du maniement brillant de la part de l’industrie. Le feu s’est propagé aux poudres ; elles étaient bien répandues. Les vingt dernières années auraient dû suffire à préparer nos dirigeants à une trop alléchante proposition qui allait venir inévitablement.

Dorénavant, suivant les grands axes étudiés par le BAPE, le Québec cultivera-t-il le modèle de la précarité amené par l’obligation du développement durable ? La réglementation nouvelle devra inévitablement faire surgir les dossiers touchant l’usage de l’eau, la qualité de l’air, les risques naturels et technologiques nouvelles, le milieu humain, l’économie, la cohabitation harmonieuse et l’encadrement des industries émergentes. Toutes ces suggestions du BAPE qui éclairent un avenir résolument plus vert.

Une réflexion en profondeur s’avère essentielle en cette étape d’un tournant énergétique majeur au Québec : voyons-y.

Certaines recommandations intéressantes
• Le versement de compensations pour les inconvénients subis par les communautés;
• L’implication des instances municipales dans le processus décisionnel;
• Les mesures pour favoriser l’acceptabilité sociale des projets;
• Et le rôle central que devrait conserver le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs dans la délivrance des autorisations pour les activités d’exploration et d’exploitation.

Ce billet a été écrit dans le cadre d’un travail d’équipe pour le cours RED2301 – Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l’Université de Montréal à la session d’hiver 2011.


Israël bientôt 2ème plus gros producteur de pétrole au monde ?

sam, 02/04/2011 - 21:15

par Jonathan-Simon Sellem  le Apr 1st, 2011JSSNews

Avec la deuxième plus grande réserve au monde, certains croient que c’est fort possible.

Le plus amusant dans cette histoire et cette vieille blague juive qui n’a, aujourd’hui, plus aucun sens.

« Permettez-moi de vous dire quelque chose que nous, les Israéliens, avons contre Moïse. Il nous a fait marcher dans le désert pendant 40 ans afin de nous amener dans le seul endroit de tout le Moyen-Orient où il n’y a pas une goutte de pétrole ! »

Cette blague a été rendue célèbre par Golda Meir, ancien premier ministre d’Israël, et depuis de nombreuses années, sa pertinence l’a rendue particulièrement populaire. Elle tient une grande part de vérité. Le manque de pétrole et de gaz naturel est considéré comme l’une des principales raisons de l’isolement d’Israël… Mais c’est aussi ce qui fait qu’Israël est un leader scientifique, technologique, et énergétique !

Mais avec les récentes découvertes du puits de pétrole de Tamar et des réserves de gaz naturel au large du Leviathan dans les eaux israéliennes, l’État Juif a un avenir radieux en tant que pays indépendant de l’énergie. Alors pourquoi s’arrêter là ? Certains croient qu’Israël pourrait devenir l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole. Israël, un leader de l’OPEP ? Devant l’Iran et l’Irak ?

Tel est le plan de Harold Vinegar et de ses collègues. Le docteur Vinegar est le chef scientifique de la compagnie pétrolière hollandaise Royal Shell. Et c’est lui qui est aujourd’hui le directeur scientifique de l’Israël Energy Initiatives (IEI). Et c’est toujours lui qui estime que les réserves d’Israël en pétrole pourraient être plus qu’énormes !

L’IEI travaille sur un projet ambitieux d’extraction de pétrole et de gaz naturel à partir de schistes bitumineux, dans une zone de 238 kilomètres carrés au large du bassin Shfela, au sud-ouest de Jérusalem.

Comme le prix du pétrole augmente à vu d’oeil, les schistes bitumineux ont attiré l’attention en tant que source d’énergie, et comme un moyen utile d’assurer l’indépendance énergétique nationale. Toutefois, l’extraction du schiste bitumineux soulève un certain nombre de préoccupations environnementales parce qu’elle nécessite une très grosse utilisation d’eau et rejète dans l’air énormément de gaz à effet de serre.

 

Le bassin de Shfela

La Chine a une industrie pétrolière bien établie à base schiste et le Brésil, l’Allemagne et la Russie utilisent autant que faire ce peut les schistes bitumineux.

Les revendications de l’IEI sont simples : « nos techniques seront plus propres que celles utilisées actuellement parce que le pétrole sera séparée de la roche de schiste à 300 mètres sous le sol. Cela nous permet de grandement réduire la quantité d’eau consommée ».

Selon le Dr Vinegar, Israël a le deuxième plus grand gisement de schistes bitumineux au monde, en dehors des États-Unis. « Nous estimons qu’il y a l’équivalent de 250 milliards de barils de pétrole. Pour mettre cela dans le contexte, il existe des réserves prouvées de 260 milliards de barils de pétrole en Arabie saoudite. »

Une fois opérationnel, l’IEI estime que le coût de la production d’huile de schiste se situe entre 34 et 40 dollars le baril. Il serait ainsi comparable au prix actuel de 30-40 dollars le baril pour les champs pétrolifères en eau profonde et moins cher que le pétrole tiré du désert ou du brut canadien de l’Arctique.

Les attentes de Tamar et Leviathan ont déjà donné à Israël une attitude très positive. Si les prévisions de l’IEI deviennent réalité, Israël deviendra l’un des pays les plus riches du monde… Et, dés lors,  il n’est aucun doute que, de manière très étrange, tous les problèmes diplomatiques disparaitront ! Tiens tiens…



Le collectif Provence cherche des référents locaux dans le 13

ven, 01/04/2011 - 17:56

Le collectif Provence (13) vient d’envoyer un courrier aux communes concernées par la demande de permis d’exploration sur les gaz de schiste.
Il se peut que des communes aient échappées à notre vigilance. Signalez-le nous.
Nous recherchons des référents  qui appuient notre démarche dans leur commune, organise des réunions publiques afin de sensibiliser la population (les gens ne semble pas être au courant et ce ne sont pas les médias locaux qui vont faire ce travail ! – en tout jusqu’à présent on peut compter le peu d’articles parus).
Dans ce courrier, nous invitons les maires et/ou leur délégué à l’environnement
• à la projection du film Gasland, le 7 avril au cinéma Les Arcades – Salon-de-Provence, 20 h 30,
• à informer  leurs administrés sur l’exploitation des gaz de schiste et d’aider à la tenue de réunions publiques ;
• à s’opposer à ce projet et de rendre un avis à l’encontre de son exploration et exploitation ;
• d’établir avec l’autorité compétente un point zéro sur la qualité des nappes phréatiques de leur commune afin de responsabiliser les futurs explorateurs et exploitants.

Un modèle est consultable ici (la version A4 est téléchargeable plus bas) :

Le courrier est à téléchargé ici.

CourrierMairie

Liste des communes contactées (périmètre concession Provence 13) :

Commune Référent Alleins Aureille Berre-l’Etang Coudoux Oui Eguilles Eygalières Eyguières Fos-sur-Mer Gignac-la-Nerthe Grans Istres La Fare-les-Oliviers La Roque-d’Anthèron Lambesc Lançon-Provence Le Puy-Sainte-Réparade Mallemort Marignane Martigues Maussane-les-Alpilles Miramas Mollégès Mouriès Orgon Pélissanne Plan-d’Orgon Porc-de-Bouc Rognac Rognes Saint Cannat Saint-Chamas Saint-Martin-de-Crau Saint-Rémy-de-Provence Salon-de-Provence Sénas Oui Velaux Ventabren Oui Vitrolles

Hydrocarbures de schiste en Yvelines : interviews de J.-P. Huchon, M.-D. Aeschlimannet S.Nomade

ven, 01/04/2011 - 10:17

PLUSIEURS PUITS D’HYDROCARBURES DE SCHISTE SONT DéJà EXPLOITéS EN ILE-DE-FRANCE (ROSE FONCé). EN GRIS, LES DEMANDES DE PERMIS DE RECHERCHE. HYDROCARBURES DE SCHISTE : LA QUESTION SE POSE DANS LES YVELINES ; INTERVIEWS DE JEAN-PAUL HUCHON, MARIE-DOMINIQUE AESCHLIMANN ET SEBASTIEN NOMADE.

Alternative au gaz conventionnel ? Nouvelle attaque contre l’environnement ? Focus sur les hydrocarbures de schiste qui créent la polémique. – Anna DEMONTIS (Yvelines Radio).
Face à la polémique naissante autour des hydrocarbures de schiste en Ile-de-France, Yvelines Radio a voulu en savoir plus. Qu’est-ce que cette énergie méconnue ? Quels sont les enjeux pour la région ? La réponse dans le Podcast avec Bertrand Pucheu, Alicia Lévêque et Anna Demontis !

Pour les plus curieux, une réunion publique se tiendra sur le sujet le jeudi 7 avril, dans la salle Jacques Brel de Mantes la Ville, à partir de 20h30. Elle sera suivie de la projection de Gasland, documentaire de Josh Fox sur la fracturation hydraulique. Interviewé(e)(s) : SéBASTIEN NOMADE, CHERCHEUR AU LABORATOIRE DES SCIENCES DU CLIMAT ET DE L’ENVIRONNEMENT ; MARIE-DOMINIQUE AESCHLIMANN, MEMBRE DE LA LISTE D’OPPOSITION DU CONSEIL RéGIONAL D’ILE-DE-FRANCE ; JEAN-PAUL HUCHON, PRéSIDENT DU CONSEIL RéGIONAL D’ILE-DE-FRANCE.


Vers un moratoire ad vitam aeternam sur le pétrole et gaz de schiste ?

ven, 01/04/2011 - 10:09

Par Maxime Combes, 31 mars 2011, in Basta!

Christian Jacob, patron des députés UMP, s’est il y a peu exprimé très clairement contre toute exploitation des gaz de schiste en France en demandant à ce que le moratoire annoncé soit « prolongé ad vitam aeternam ». Trois mois à peine après les premières réunions, interpellations, prises de position et manifestations publiques, l’opposition aux gaz de schiste a gagné toutes les familles politiques.

Les techniques de fracturation hydraulique nécessaires à leur exploration et exploitation semblent susciter un rejet unanime en raison des diverses pollutions de l’eau, de l’air et de sols qu’elles produisent. Pourtant, un « moratoire ad vitam aeternam », qui revient à rendre caducs les permis accordés en catimini, est loin d’être acquis.

Tout d’abord, il n’y a pas à proprement parlé de moratoire. Un moratoire exige une décision écrite. Pour l’instant, ce ne sont que par des déclarations orales que François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson se sont engagés à ce qu’il n’y ait pas de forage. Ces engagements ont d’ailleurs une date de péremption. Le 31 mai, jour annoncé de la remise d’un rapport d’étude des « risques » qu’ils ont confié à leurs propres administrations. D’un gouvernement responsable et conséquent, on aurait pu espérer que cette étude soit réalisée par un organisme totalement indépendant.

Ce n’est pas le cas puisque ce sont ces mêmes administrations qui ont donné leur aval aux permis délivrés. On aurait pu espérer que cette étude soit réalisée avant la délivrance des permis. Ce n’est pas le cas, ces derniers ayant été délivrés en mars et avril 2010 pour les gaz de schiste et dès 2008 et 2009 pour le pétrole de schiste. On aurait pu espérer qu’elle soit antérieure à toute utilisation, sur le territoire français, de techniques de fracturation hydraulique qui sont aujourd’hui mises à l’index.

Ce n’est pas le cas non plus. Médiapart a révélé que des fracturations hydrauliques avaient déjà eu lieu sur la commune de Franquevielle (Haute-Garonne), en mars et en avril 2007, ainsi qu’a minima sur deux puits en Seine-et-Marne. En plus d’être tardif et limité dans le temps, ce pseudo-moratoire est à géométrie variable. A la recherche de pétrole de schiste en Seine-et-Marne, les compagnies Toreador et Hess ne cachent pas vouloir reprendre leurs travaux de forage dès le 15 avril, date où la mission d’études rendra un rapport intermédiaire.

Pourtant, extraire les pétroles de schiste nécessite les mêmes techniques de fracturation hydraulique que les gaz de schiste. A quelques dizaines de kilomètres de Paris, on s’apprête à jouer à pile ou face avec l’eau potable de 10 millions d’habitants. Christian Jacob, député de la 4ème circonscription de Seine-et-Marne, concerné directement par le pétrole de schiste, ne parle que de gaz de schiste. Pourquoi ?

Selon l’Institut français des pétroles (IFP), 60 à 100 milliards de barils de pétrole, soit l’équivalent de 70 à 120 années de production du Koweït, dormiraient sous le sol parisien. De quoi attiser les convoitises. Au point d’essayer de troquer un moratoire sur les gaz de schiste des trop rebelles Ardèche, Cévennes et Larzac contre une paisible exploitation de l’or noir du bassin parisien ? On n’ose l’imaginer.

Un gouvernement responsable et conséquent, alerté des risques pour l’environnement et la santé causés par l’utilisation de la fracturation hydraulique n’aurait pourtant pas d’autres solutions que de décréter un « moratoire ad vitam aeternam » sur toute exploitation d’énergies fossiles nécessitant l’emploi de ces techniques. Ne se limitant pas annuler les permis délivrés dans l’hexagone, il interviendrait auprès de l’Union Européenne pour qu’il en soit ainsi dans tous les pays européens, à commencer par la Pologne, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Convaincu par ses choix, un tel gouvernement interdirait l’importation de gaz ou de pétrole issu de tels procédés. De fait, il ouvrirait ainsi un immense débat citoyen sur l’avenir énergétique de notre société, un débat sans tabou nucléaire ni a priori croissantiste. Chiche…

Maxime Combes, membre de l’Aitec et engagé dans le projet Echo des Alternatives.


Gaz de schiste : qui pour mener la lutte ?

ven, 01/04/2011 - 10:06
Publié le 31/03/2011 07:49 | Photo DDM, Marc Salvet, in La Dépêche.fr


Charles Farreny

Les membres du collectif citoyen « non au gaz de schiste » veulent « tourner la page ». Le président de l’association Quercy Blanc environnement assure qu’il ne souhaite pas polémiquer. La fissure dans le bloc des opposants aux forages qui était apparue au moment du rassemblement organisée à l’initiative de l’association de Charles Farreny sur le pont Valentré à Cahors, serait en passe d’être colmatée. Chacun se défend de vouloir s’accaparer le mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur et s’enracine sur le territoire lotois. La manifestation programmée le 17 avril à Cahors doit réunir l’ensemble des associations qui militent dans ce combat. Le collectif et l’association Quercy Blanc qui n’échangent pour l’heure que des e-mails se retrouveront enfin sur le terrain.

Il faut savoir que le 15 avril, l’étude de rentabilité des forages sera transmise au ministère et que fin mai l’exploration en fonction des résultats pourrait reprendre en France, sur des terrains dans la région parisienne. Pour les opposants lotois, il n’est donc que temps de mettre la pression et de faire remonter leur détermination par les élus locaux.

Ils veulent aussi s’appuyer sur l’expertise de spécialistes. Bernard Collot, membre du collectif citoyen lotois est un de ceux-là. Ancien géologue pétrolier devenu analyste financier il reconnaît avoir découvert le problème dans le Lot il y a six semaines en lisant un article de La Dépêche : Depuis je m’investis, je participe aux réunions d’information car je sais ce que donne une exploration de gaz de schiste comme celles qui couvrent une partie des États-Unis. C’est un à quatre puits tous les kilomètres et un seul puits peut représenter un carré de 120 m ou 220 m de côté. L’étude d’impact aux USA comporte 150 pages de risques listés ».

Dans les rangs de Quercy Blanc environnement comme au collectif du « non au gaz de schiste » cet enjeu n’échappe à personne. Le reste est affaire de stratégie entre initiatives locales et action concertée. « Il faut se respecter », maintient Charles Farreny.

Charles Farreny

Président de Quercy Blanc environnement

Le rassemblement « anti gaz de schiste » du 26 mars sur le pont Valentré auquel étaient conviés les habitants du Quercy Blanc, a réuni un millier de personnes parmi lesquelles de nombreux maires et conseillers généraux, ainsi que les députés et le sénateur du Lot. La dynamique observée depuis plusieurs semaines à Montcuq, Castelnau-Montratier, Lauzerte a porté ses fruits. Initiative locale, librement décidée, celle-ci ne contredit en rien l’opportunité d’une grande manifestation départementale le 17 avril à laquelle nous souscrivons totalement. la mobilisation est plus que jamais nécessaire dans la diversité associative car l’unité se conjugue au pluriel Quercy Blanc environnement existe depuis longtemps. Dans la bataille contre la THT entre 1990 et 2003, nous avons appris la patience et la persévérance. Les e-mails envoyés la veille de notre rassemblement, les quolibets n’ont pas été compris par nos adhérents. Pas de procès en sorcellerie, nous ne sommes pas en concurrence. Le rassemblement à Cahors était une manière de rendre visible la mobilisation du Quercy Blanc. Il ne fallait pas attendre.

William Roig

Membre du collectif citoyen lotois Non au gaz de schiste

Le collectif citoyen lotois Non au gaz de schiste est né en janvier. Ses membres viennent du réseau Sortir du nucléaire, de « Lot en action » des Amis de la Terre. Nous avons des syndicats, des partis politiques même si le mouvement est apolitique, ainsi que des experts de haut niveau comme Bernard Collot, un ancien géologue pétrolier. Nous étions 450 lors de notre première réunion d’information. Le collectif est organisé mais pas hiérarchisé. Lorsque Quercy Blanc environnement a organisé son rassemblement à Cahors, samedi dernier, notre collectif se réunissait à Labastide-Murat. On ne souhaite pas polémiquer avec Quercy Blanc, si Charles Farreny fait bouger les choses dans son coin c’est tant mieux. On a décidé de tourner la page. Des Anglais font aussi un travail phénoménal et s’impliquent. On voudrait tirer avantage de ce potentiel pour fédérer le mouvement. Le 17 avril à Cahors, c’est-à-dire au lendemain du rassemblement national contre le gaz de schiste, il y aura une grande manifestation départementale, place de Gaulle à 15 heures. Tout le monde est invité.


A l’assemblée NKM évoque le gaz de schiste pour freiner le nucléaire ? De pire en pire !

ven, 01/04/2011 - 10:02

Publié par Fondation France Libertés, 31/03/2011, in Le Post

Quand NKM dit que l’exploitation du gaz de schiste freine le nucléaire aux états unis, France Libertés s’inquiète !

Le 29 mars 2011, un débat sur les conséquences environnementales de l’exploitation des huiles et gaz de schiste en France à l’initiative de la députée du Front de Gauche Martine Billard s’est déroulé à l’Assemblée Nationale. France Libertés, dans sa volonté de prendre part à la mobilisation contre les huiles et gaz de schiste était présente à cette séance publique.

Lors de ce débat, de nombreux bords politiques étaient représentés : de l’UMP au Front de gauche en passant par le PS, le Nouveau Centre et les Verts. Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’environnement et Serge Grouard, président de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire étaient également présents.

Après plus d’une heure de débat et de nombreuses interventions, plusieurs remarques sont à faire:

Si, sur les députés présents, certains sont restés plus modérés que d’autres, la majorité a exprimé son mécontentement face aux permis d’exploration délivrés et a demandé à la Ministre d’interdire aussi bien l’exploration des huiles et du gaz de schiste sur le territoire national.

Pollution de l’eau et de l’air, contamination de l’eau et des nappes phréatiques, atteinte à divers paysages (Dordogne, Larzac…), bruit pour les habitants riverains, échec économique, mort des énergies renouvelables… Les raisons invoquées sont diverses d’autant plus que ce projet va à l’encontre des engagements pris par le gouvernement dans le Grenelle de l’environnement et ne permettra pas de satisfaire les objectifs de diminution de l’effet de serre.

Au-delà des problèmes liés à l’exploration et à l’exploitation des gaz des schistes, tous les députés sans exception ont dénoncé l’opacité dans laquelle les permis ont été délivrés. En effet, aucune consultation du public et très peu d’information des citoyens et des élus locaux n’ont été faite sur l’octroi des permis d’exploration dont l’autorisation faite « en catimini » est à juste titre contestée aujourd’hui.

Certains députés comme Yves Cochet (Europe Ecologie Les Verts) ont dénoncé l’infraction à la convention d’Aarhus qui porte sur l’information et la participation du public au processus décisionnel et à l’accès à la justice en matière d’environnement. C’est pourquoi, les députés présents ont demandé l’organisation d’un débat national sur le gaz de schiste ainsi qu’une révision du code minier qui ne prévoit actuellement pas de consultation du public.

Ce projet de plus en plus préoccupant est donc un sujet politique à part entière qui rassemble. En effet : certains élus de droite et gauche semblent unis pour dire non aux gaz de schiste, au-delà des clivages idéologiques habituels. Le PS a lancé la semaine dernière un projet de loi pour « interdire l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels ». Ce projet, qui sera examiné le 12 mai prochain pourrait, s’il recueille assez de voix, permettra de faire un pas de géant contre le gaz de schiste.

Ces nombreuses raisons nous laissent à penser que la situation peut évoluer et que la forte mobilisation des citoyens autant que des élus pourrait porter ces fruits sur cette question sensible.

Cependant, lors de ce débat, François Michel Gonnot, député UMP de l’Oise, en charge avec Philippe Martin, député PS du Gers, de la mission censée éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des hydrocarbures de roche-mère (gaz et huiles de schiste), s’est positionné en faveur de l’exploration et de l’exploitation des huiles et gaz de schiste.

Ses principaux arguments étant que les techniques polluantes, comme la fracturation, sont utilisées depuis plus de 40 ans en France pour la géothermie. Il a de plus invoqué les intérêts économiques et énergétiques français pour démontrer l’utilité de l’exploration. Cette prise de position soulève un manque de neutralité qui pourrait nuire au bon déroulement de la mission et aux conclusions du rapport final. Il est donc important de rester vigilant sur l’objectivité et la transparence de cette mission.

La position du gouvernement quant à elle, a été largement exprimée par Nathalie Kosciusko-Morizet pour clôturer le débat.

La position du ministère de l’écologie reste attentiste tant que la mission d’information est en cours. La ministre souhaite que toutes les questions soient posées et que toutes les pistes soient explorées d’ici juin en interrogeant aussi bien les industriels que les citoyens et les élus. Pour NKM, le débat n’est ni « clôt » ni « cristallisé » tant que toutes les possibilités n’ont pas été analysées.

Néanmoins, la Ministre a affirmé vouloir réformer le code minier trop ancien et insuffisant, en y intégrant l’obligation d’une « consultation du public ». De plus, la Ministre a assuré qu’il était « hors de question d’avoir recours aux moyens de procédés d’extraction qui auraient une incidence écologique désastreuse» soit à la technique de fracturation, comme cela a été fait au Canada et aux Etats-Unis. Cependant, aucune autre technique n’existe à ce jour.

Ce débat a donc permis aux députés, quelque soit leur couleur politique de plaider en faveur de l’arrêt de l’exploitation et de l’exploration des huiles et du gaz de schiste tout en dénonçant les conditions et le manque de transparence dans lequel ont été délivrés les permis.

La position du gouvernement a tendance à soutenir les industriels tout en n’écartant aucune piste, la déclaration de NKM laisse entrevoir une issue négative avec notamment l’extrait ci-dessous de sa déclaration : Dès à présent, les gaz non conventionnels représentent plus de 50 % de la production gazière américaine et freinent le redémarrage du nucléaire dans ce pays. Certains d’entre vous s’en féliciteront ; d’autres s’en désoleront. Vous l’avez d’ailleurs déjà fait dans certaines de vos interventions.

Il ne faut surtout pas que l’on puisse se servir du gaz de schiste contre le nucléaire et inversement.
L’exploitation du gaz de schiste freine surtout le développement des énergies renouvelable. Il nous faut donc nous battre contre le gaz de schiste et contre le nucléaire en même temps.

La vigilance est de mise.

Emmanuel POILANE, Directeur de France Libertés

www.france-libertes.fr


Sondage : Votre avis : Gaz de schiste : êtes vous inquiet ?

ven, 01/04/2011 - 10:01

Nouvel Eldorado énergétique ou catastrophe environnementale ? L’exploitation des gaz de schiste fait débat. Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?

http://www.linternaute.com/actualite/questionnaire/fiche/14910/d/f/1/


Quel avenir sur les gaz de schiste ?

jeu, 31/03/2011 - 22:16

Avant d’évaluer les perspectives de production de gaz de schiste sur notre territoire, j’insiste une fois de plus sur la différence entre les ressources, c’est-à-dire la quantité estimée présente sous nos pieds, et la quantité réellement récupérable (les réserves).

http://www.avenir-sans-petrole.org/article-quel-avenir-pour-les-gaz-de-schiste-1ere-partie-67733471.html

Sur le blog de Benoît Thévard

J’ai créé ce blog afin qu’il soit un espace d’échange et de partage sur la préparation de cet avenir sans pétrole.
Vous y trouverez mes reflexions et mes travaux sur le sujet, des liens et des ouvrages qui peuvent nous apporter un éclairage.
Je vous invite à participer à ces échanges, à commenter, à diffuser sans modération.

CONFERENCES
La transition des collectivités locales passe avant tout par une sensibilisation de la population.
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez mon intervention dans votre commune sur les thèmes du pic pétrolier, de l’énergie en général et de la résilience.


Interdiction des gaz de schiste : les sénateurs socialistes emboîtent le pas aux députés

jeu, 31/03/2011 - 16:13
Florence Roussel, 28 Mars 2011, Actu-Environnement.com

Nicole Bricq (Sénatrice de Seine-et-Marne- PS), Didier Guillaume (Sénateur de la Drôme- PS) et Michel Teston (Sénateur de l’Ardèche-PS) ont décidé de déposer une proposition de loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schistes sur le territoire national. Elle sera cosignée par tous les membres du Groupe Socialiste du Sénat.

À l’instar de leurs collègues députés, les sénateurs socialistes souhaitent dénoncer « l’opacité qui a entouré les procédures d’attribution des permis de recherche de gaz et huile non conventionnels » ainsi que l’absence de procédure de ratification par le Parlement de l’ordonnance du 20 janvier 2011 portant codification de la partie législative du code minier qui selon eux « encourage cette opacité ».

Ils proposent d’interdire l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures de schiste et souhaitent soumettre les futures délivrances de permis de recherche et de concessions d’hydrocarbures aux engagements des Grenelles de l’environnement, et des conventions internationales dont la France est signataire.

 


L’avenir de la politique énergétique européenne, une porte ouverte aux gaz de schiste ?

jeu, 31/03/2011 - 14:02

par Sandrine Bélier, sur son blog

Conférence du groupe des Verts européens à Poznan le 4 mars 2011

« L’Europe en transformation », c’est le titre de la conférence organisée par le groupe des Verts européens qui s’ouvre aujourd’hui à Poznan, Pologne (qui prendra la présidence du Conseil de l’UE au second semestre 2011).

La conférence a pour objectif d’étudier les défis auxquels l’UE devra faire face dans les années à venir. Elle sera l’occasion d’aborder les avancées dans les nouveaux Etats membres et dans les Etats voisins de l’UE, l’avenir de la politique énergétique européenne et les répercussions que peuvent avoir les révolutions dans le monde arabe sur l’UE.

Vendredi après-midi, une table-ronde sera consacrée à l’énergie sous la co-présidence de Rebecca Harms (co-présidente du groupe des Verts européens) et Sandrine Bélier (eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts).

La Pologne (qui prévoit 30 à 40 forages tests sur son territoire), tout comme la France, mise sur le développement des gaz de schiste pour assurer son indépendance énergétique. C’est à la demande de ces deux Etats que le Conseil Energie du 28 février dernier a appelé à évaluer le potentiel de l’Union Européenne en matière d’extraction et d’utilisation de ressources de gaz et pétrole de schiste.

La Présidence polonaise pourrait être déterminante sur l’orientation qui sera donnée à la future politique européenne en matière d’énergie. C’est pourquoi, dès aujourd’hui, avec les écologistes européens et polonais, il nous appartient de convaincre de miser sur le développement des énergies renouvelables tout en concentrant nos efforts sur la recherche d’une meilleure efficacité et sobriété énergétique, plutôt que de chercher des substituts particulièrement impactant sur la nature, le climat et la santé que constitue notamment l’exploitation des gaz de schiste au niveau européen. Ce sera l’objet de nos débats demain après-midi.

Le combat et la mobilisation citoyenne en France contre l’exploitation des gaz de schistes est aussi un combat et une mobilisation que nous devons mener à l’échelle européenne. Car même si en France nous obtenions, grâce aux différentes mobilisations, l’abandon du développement des gaz de schiste, si ce choix énergétique devait être retenu au niveau européen lors de la Présidence Polonaise, la menace serait toujours bel et bien présente.


Les gaz non-conventionnels dans le monde merveilleux de Total

mer, 30/03/2011 - 22:44

par Total

Des gisements spécifiques

Les gaz non conventionnels sont piégés dans des gisements atypiques de par leur localisation et leurs caractéristiques géologiques. Leur production exige le recours à des techniques adaptées pour les libérer.

L’appellation « gaz non conventionnels » recouvre principalement trois types de ressources gazières : le gaz de schiste (ou shale gas), le tight gas et le gaz de charbon (ou coal bed methane) Ce n’est pas leur nature chimique qui les distingue du gaz « conventionnel » (il s’agit dans tous les cas de gaz naturel), mais les caractéristiques géologiques de la roche qui les contient.

Gaz de schiste et tight gas : le défi de la perméabilité

Dans le sous-sol, les hydrocarbures (gaz, mais aussi pétrole) sont piégés dans des roches dites « réservoir ». Malgré cette appellation, il ne s’agit pas de vastes poches continues, mais de minuscules pores entre les grains qui forment la matrice de cette roche.

La qualité d’une roche réservoir est caractérisée par sa porosité et sa perméabilité.

La porosité représente l’espace entre les grains, et donc sa capacité à stocker un hydrocarbure, liquide ou gazeux. Un réservoir très poreux pourra donc receler un gros volume de pétrole ou de gaz. Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il qu’il laisse ces fluides circuler, autrement dit que les pores soient connectés entre eux. C’est la perméabilité qui mesure cette aptitude de la roche à se laisser traverser par le gaz ou le pétrole.

Les gaz de schiste (ou shale gas) et les tight gas ont en commun d’être piégés dans des roches de très faibles perméabilités. Des roches ultra-compactes qui interdisent, ou limitent très fortement, la circulation du gaz.

La perméabilité, qui s’exprime en Darcy, est l’un des paramètres marquant la frontière entre réservoirs « conventionnels » et « non conventionnels ». Elle peut atteindre 1 Darcy, voire plus, dans un piège à hydrocarbures classique de bonne qualité, et chute à quelques dizaines de microDarcy dans les réservoirs de tight gas, plus compacts qu’une brique. Dans le cas des gaz de schiste, elle s’effondre encore, se réduisant à des valeurs mille fois plus faibles que dans les tight gas. Elle se mesure alors en nanoDarcy.

  • Le tight gas est piégé dans des réservoirs ultra-compacts, dont la porosité et la perméabilité sont très faibles. Les pores de la roche réservoir contenant le gaz sont minuscules, et la compacité de la roche est telle que le gaz ne peut s’y mouvoir que très difficilement.
  • Le gaz de schiste est quant à lui extrait d’une couche géologique appelée « roche mère », et non d’un réservoir pétrolier classique. Cette roche sédimentaire argileuse est naturellement peu perméable Le gaz s’y trouve soit adsorbé, c’est-à-dire intimement imbriqué dans la matière organique, soit à l’état libre dans le volume poreux de la roche.
Qu’est-ce qu’une roche mère ?

La roche mère est la couche géologique où se forment pétrole et gaz. Elle est issue de sédiments, riches en matière organique, déposés sur les fonds océaniques ou dans des lacs et qui se sont enfoncés dans le sol au fur et à mesure que d’autres sédiments les recouvraient. Au fil de cet enfouissement, les sédiments se solidifient, et la matière organique se décompose en hydrocarbures. Ces derniers sont progressivement expulsés de la roche mère, et migrent, pour l’essentiel, jusqu’en surface. Certains hydrocarbures sont arrêtés dans leur remontée par un obstacle de roches infranchissables. Ils s’accumulent sous ce « toit » et forment au fil du temps un réservoir pétrolier, cible conventionnelle de l’exploitation pétrolière et gazière.

Dans le cas des gaz de schiste, tout ou partie du gaz issu de la décomposition de la matière organique est resté sur place. Les roches mères candidates à l’exploitation de leur gaz sont donc celles dont la maturité est suffisante pour le générer mais qui ne l’ont pas encore entièrement expulsé.

Du gaz dans les filons de charbon

Le gaz de charbon est, comme son nom l’indique, emprisonné dans les gisements de charbon. La plus grande partie du gaz est adsorbée sur la surface du charbon. Excellent « stockeur » de gaz, le charbon peut contenir de deux à trois fois plus de gaz par unité de volume de roche que les gisements gaziers classiques.

Des techniques de production adaptées

Les gisements de gaz non conventionnels, en particulier de gaz de schiste et de tight gas sont difficiles à produire. Des techniques de forage spécifiques, maîtrisées par Total depuis de nombreuses années, sont requises pour permettre la remontée du gaz du fond des puits jusqu’en surface.

Gaz de schiste et tight gas : puits horizontaux multifracturés

Des technologies spécifiques de forage et de stimulation de la production sont mises en œuvre sur les gaz de schiste (ou shale gas) et les tight gas. Elles sont indispensables pour relever le défi technologique majeur de ce type de gisement : leur très faible perméabilité. Leur capacité à laisser circuler le gaz est trop réduite pour les méthodes de production classiques. Ces techniques spécifiques comprennent notamment un grand nombre de puits horizontaux et une fracturation hydraulique de la roche.

Des puits horizontaux

Pour optimiser le drainage du gisement, la liaison des puits avec le réservoir doit être la meilleure possible. Les puits fortement déviés ou horizontaux permettent de suivre, sur de longues distances, les couches productrices. Total dispose d’une expérience largement éprouvée de cette technique dite de forage horizontal. À son actif, un record du monde établi en 1999 en Terre de feu (Argentine), avec un puits horizontal cumulant plus de 11 000 m, et le forage de centaines de puits horizontaux dans des contextes conventionnels variés.

Une fracturation ou stimulation hydraulique de la roche

L’objectif est de créer la perméabilité que n’offre pas la nature. Un réseau de fissures est produit par une injection d’eau sous pression dans le réservoir, permettant au gaz de circuler jusqu’au puits. A l’eau injectée sont ajoutés :

  • des matériaux appelés proppants (sable, céramique) qui maintiennent les fissures ouvertes ;
  • une très faible quantité d’additifs (de l’ordre de 0,5 % de la totalité du volume injecté) : essentiellement des bactéricides, gélifiants et tensio-actifs. Leur composition dépend principalement des conditions du puits : pression, température, quantité de proppants… Ces additifs permettant de stériliser et d’éviter la contamination bactérienne du réservoir et d’améliorer l’efficacité de l’opération.

Chaque puits doit être fracturé en plusieurs étapes, et moins le gisement est perméable, plus le nombre de fracturations est élevé. Ces techniques de fracturation sont mises en œuvre par Total depuis plusieurs années, en particulier pour l’exploitation de gisements de tight gas.

Un grand nombre de puits

Chaque puits draine en effet un volume de roche moins important que dans un gisement gazier conventionnel. Pour réduire l’emprise au sol des opérations, les têtes de puits sont regroupées en cluster : on peut ainsi forer 10 à 30 puits horizontaux à partir d’un point central.

Fracturation d’un puits de gaz de schiste - Chiffres clés
  • 30 fracturations en moyenne pour un drain de 1 000 m
  • Par fracture : 300 m3 d’eau, 30 tonnes de sable, 0,5 % d’additifs
  • Dimensions classiques d’une fracturation : latéralement de l’ordre de 150 m de part et d’autre du puits, verticalement de l’ordre de quelques dizaines de mètres (limitée par l’épaisseur de la formation)

Le forage commence par une percée verticale jusqu’à la zone cible de la production, située entre 1 500 et 3 000 m de profondeur pour les gaz de schiste, et qui peut être plus profonde pour les tight gas.

Une fois la couche recelant le gaz atteinte, le forage devient horizontal et se prolonge sur plusieurs milliers de mètres à l’intérieur de cette couche. Total a développé des outils de pointe qui permettent un ajustement des trajectoires en temps réel au cours du forage. Sa maîtrise reconnue dans ce domaine a notamment été l’une des clés du succès de son développement des ressources situées sous de très grandes profondeurs d’eau : ses puits horizontaux suivent ainsi, parfois sur de grandes distances, des couches réservoir épaisses de quelques mètres seulement.

L’installation de tubages en acier, dits casings, puis la cimentation de l’espace existant entre le tubage et la roche, assurent une parfaite étanchéité du puits, en particulier dans la traversée de la zone phréatique. Ciment et tubages ne sont perforés que sur la section horizontale du puits (à plusieurs milliers de mètres de profondeur), pour permettre sa connexion avec la couche productrice. La fracturation hydraulique est l’ultime étape réalisée avant la mise en production du puits.

Libérer le gaz et le charbon de la pression de l’eau

L’exploitation du gaz de charbon s’avère moins technologique que celle des autres gaz non conventionnels. Elle est toutefois très spécifique : la production exige de réduire la pression dans le filon de charbon pour libérer le gaz. Pour ce faire, l’eau se trouvant naturellement dans le réseau de fractures du charbon est extraite par pompage.

  • Le gaz de charbon peut être produit avec des puits verticaux « classiques ». Mais, selon la géologie du gisement (profondeur, épaisseur des couches de charbon), des puits déviés, forés à partir d’un cluster peuvent être nécessaires, notamment pour optimiser les coûts de développement de surface.
  • Les puits doivent être équipés de pompes de fond afin d’apporter l’énergie nécessaire à la remontée des volumes d’eau contenus dans le réseau fracturé. Au début de la vie de l’exploitation, ceux-ci sont en effet plus importants que les volumes de gaz. Le pic de production n’est atteint que 1 à 5 ans après le démarrage d’un puits.
  • Pour augmenter la surface d’échange entre le puits et la roche et donc la récupération, la fracturation hydraulique, non systématique, peut se révéler nécessaire, notamment dans les niveaux les plus profonds du gisement. Elle permet alors d’optimiser un réseau de fracturation naturel plus réduit que dans les couches moins enfouies.
L’immense potentiel des gaz non conventionnels

Abondants et présents sur tous les continents, les gaz non conventionnels ont transformé le marché gazier nord Américain et pourraient redistribuer la donne gazière mondiale. Ces ressources, équivalentes à celles du gaz conventionnel, constituent un atout majeur pour répondre durablement à une demande sans cesse croissante. Prometteuse, cette thématique émergente reste toutefois largement à explorer et évaluer.

Une demande de gaz croissante

Les gaz non conventionnels constituent une source potentielle majeure du renouvellement des ressources en gaz. Avec une production en croissance annuelle de près de 3 % en moyenne depuis plus de trente ans, le gaz est l’énergie fossile dont la progression est la plus soutenue.

Des volumes très importants restent à produire. Au rythme actuel de la consommation, les ressources déjà connues permettront de répondre aux besoins du marché mondial pendant plus de cinquante ans. Le très fort potentiel des gaz non conventionnels devrait prolonger durablement la capacité de l’industrie pétrolière à répondre aux besoins énergétiques de la planète. Et en particulier à la croissance programmée de la part du gaz naturel dans la génération d’électricité.

Des ressources abondantes

Le volume des ressources en gaz de schiste, tight gas et gaz de charbon, est estimé aujourd’hui par l’EIA (Energy Information Administration) à 380 000 milliards de m3, soit environ 50 % des ressources gazières mondiales.

Les gaz de schiste (ou shale gas) concentrent la plus grosse part de ce potentiel. L’étendue des roches mères dont ils sont issus (beaucoup plus importante que celle des réservoirs gaziers classiques) et leur présence sur tous les continents de la planète, élargissent considérablement les perspectives de l’exploration.

Une production en croissance

Très marginale dans les années 1990, la production de gaz non conventionnels n’a cessé de croître pour atteindre 380 millions de mètres cubes en 2009.

  • Les gaz de schiste ont été le principal moteur de cette croissance ces dernières années. Ils ne sont aujourd’hui exploités qu’en Amérique du Nord, essentiellement aux Etats-Unis.
  • C’est également en Amérique du Nord que se concentre l’essentiel de la production mondiale de tight gas. Toutefois, la Chine, l’Indonésie, l’Afrique du Nord, et l’Amérique du sud comptent également parmi les acteurs de la production de tight gas.
  • Le schéma est identique pour le gaz de charbon dont l’important potentiel hors Amérique du Nord n’est encore exploité que marginalement en Australie et en Chine.
Le « boom » américain

Les États-Unis ont retrouvé leur rang de premier producteur mondial de gaz grâce aux gaz non conventionnels. Pionniers de leur valorisation, ils en restent les leaders. La production des tight gas et du gaz de charbon y a été initiée dès les années 1970 pour compenser le déclin des champs de gaz conventionnels.

Celle des shale gas l’a été dans les années 1990, d’abord par des petits producteurs indépendants. L’arrivée récente d’acteurs industriels maîtrisant des techniques de production avancées a été à l’origine d’une très forte montée en puissance de cette production. Elle sera, à l’avenir, la source essentielle de la croissance gazière américaine. Selon les prévisions, sa part actuelle de 14 % de la production américaine de gaz (65 millions de m3/an) atteindra rapidement 20 % pour se hisser à 45 % à l’horizon 2035. Elle dépassera ainsi largement celles des tight gas et du gaz de charbon, dont les volumes de production devraient quant à eux rester constants.

Cette « révolution » américaine des gaz de schiste, portée par une très forte croissance de la production de ce gaz reste un exemple unique au monde. Sur le reste de la planète, la géologie des roches mères, leurs contenus en gaz comme la rentabilité de leur exploitation restent encore teintés de fortes incertitudes dont la levée nécessitera plusieurs années d’études.

Total se développe sur les gaz non conventionnels

Impliqué depuis une dizaine années dans la production des tight gas, Total s’est investi récemment dans celle des gaz de schiste et du gaz de charbon afin de contribuer activement au renouvellement des réserves gazières mondiales.

Une croissance énergétique portée par l’innovation

Innover pour conquérir les nouveaux domaines afin d’assurer le renouvellement des réserves d’hydrocarbures est un axe historique de la stratégie de Total :

  • Dès les années 1950, le Groupe allait, en première mondiale, déverrouiller l’accès à une ressource alors non conventionnelle : les gaz très acides du gisement français de Lacq. Un tour de force technologique qui a permis de couvrir l’essentiel des besoins de l’Hexagone en gaz naturel jusque dans les années 1970.
  • À la fin des années 1990, le Groupe initie sa conquête de l’offshore profond puis s’investit dans le développement des bruts non conventionnels que sont les huiles extra-lourdes.
  • En 2010, il élargit son portefeuille sur les gaz non conventionnels, jusqu’alors limité aux tigth gas, au gaz de schiste (shale gas) et au gaz de charbon.

Cette stratégie d’innovation est servie par une politique très active de Recherche et Développement. Elle s’inscrit dans un engagement résolu à produire durablement toutes les ressources indispensables au futur énergétique dans le respect de l’environnement et des populations voisines des sites de production.

L’expérience des tight gas

À l’orée des années 2000, Total relève le défi des tight gas, encore très peu développés en dehors des États-Unis. Une équipe de Recherche et Développement est dédiée à ce nouveau challenge technologique, particulièrement complexe. Les savoir-faire du Groupe, en particulier en géophysique, sont mis au service de la valorisation de gisements gaziers ultra-compacts en Argentine, au Venezuela, en Afrique du Nord ou en Indonésie. Ses expertises technologiques lui vaudront d’être choisi, en 2006, pour accompagner PetroChina, premier producteur de gaz en Chine, dans l’évaluation de la partie sud du champ géant de tight gas de Sulige.

De nouvelles positions sur les gaz de schiste et de charbon

Plus récemment, Total élargit son portefeuille aux thématiques des gaz de schiste et des gaz de charbon. Dans les deux cas, le Groupe noue des partenariats avec des sociétés dotées d’une expertise déjà éprouvée dans l’exploitation de ces ressources.

Fin 2009, Total acquiert une participation dans l’ensemble des permis de l’Américain Chesapeake dans le bassin du Barnett Shale au Texas. Deuxième producteur américain de gaz, Chesapeake est aussi l’opérateur le plus actif sur le gaz de schiste.

En parallèle, Total a acquis en 2010 trois permis d’exploration en Europe (un en France et deux au Danemark) et deux en Argentine en tant qu’opérateur. Le portefeuille argentin a été renforcé, en 2011, par l’acquisition de participations dans quatre permis d’exploration supplémentaires.

Un permis d’exploration en France

Le « Permis de Montélimar », attribué à Total en mars 2010 pour une période de cinq ans, s’étend sur 4 327 km² entre le sud de Valence la région de Montpellier. Trois phases successives d’études et d’opérations sont prévues sur 5 ans, chacune conditionnée aux résultats des phases précédentes. La première phase, actuellement en cours, comprend des études géosciences préliminaires à partir d’informations existantes. Son objectif est de s’assurer de l’existence d’un sujet « gaz de schiste ».

Fin 2010, le Groupe poursuit son développement dans les gaz non conventionnels par une prise d’intérêts dans le projet australien Gladstone LNG, premier au monde de liquéfaction de gaz de charbon. Consolidant sa position d’acteur de premier plan dans le gaz naturel liquéfié, Total bénéficiera également de l’expertise de la société australienne Santos, opérateur du projet, sur les gaz de charbon qu’elle exploite depuis 2002 en Australie.

Les principaux actifs de Total dans les gaz non conventionnels Argentine Australie Danemark États-Unis France Tight gas

Argentine
Aguada Pichana

  • Partenaires : Total (Opérateur, 27,27 %), YPF (27,27 %), Wintershall Energia (27,27 %), Pan American Energy (18,18 %)
  • Mise en production : 2009
  • Production non-conventionnelle : 7 puits de production multifracturés

Algérie
Timimoun

  • Opérateurs : Sonatrach (51 %), Total (37,5 %), Cepsa (11,25 %)
  • En développement
  • 37 puits de production prévus pour un plateau de production de 18 millions de pieds cubes/jour (0,5 millions de m3/jour)
  • Début de la production : 2014

Ahnet

  • Opérateurs : Sonatrach (51 %), Total (47 %), Partex (2 %)
  • En études
  • Début de production : 2015

Chine
South Sulige

  • Projet de développement en cours de validation
  • Partenaires : PetroChina et Total
Focus – Aguada Pichana

Deuxième opérateur gazier en Argentine, Total y opère le champ d’Aguada Pichana, situé dans le bassin de Neuquén. Ce champ, d’une géologie très complexe, conjugue réservoirs conventionnels et réservoirs de tight gas.

La production du gaz conventionnel initiée en 1996 est complétée, depuis 2009, par la mise en production d’une partie tight du champ. En 2008, Total a déployé un important pilote de monitoring de la fracturation de ces puits afin de tester différents dispositifs d’acquisition de données microsismiques. La maîtrise de la cartographie du réseau de fractures créé artificiellement dans les réservoirs par une injection d’eau sous pression est en effet un paramètre clé de l’efficacité de cette technologie de stimulation des puits.

Gaz de schiste

États-Unis
Barnett Shale

  • Partenaires : Chesapeake (opérateur, 75 %), Total (25 %)
  • 1 800 puits en producteurs en 2010 pour une production de 175 millions de pieds cubes/jour (5 millions de m3/jour)

France
Permis d’exploration :

  • Permis de Montélimar (Total 100 %)
  • Licence : 2010 pour 5 ans
  • Superficie : 4 327 km2

Danemark
Permis d’exploration :

  • Permis 1/10 (Nordjylland) et 2/10 (Frederoskilde) – (Total opérateur 80 %, DSNF 20 %)
  • Licence : 2010 pour 6 ans
  • Superficie : Nordjylland (2 972 km2), Frederoskilde (2 289 km2)

Argentine
Principaux permis avec du potentiel en Gaz de Schiste dans le bassin de Neuquén :

  • Permis d’Aguada Pichana (Total opérateur, 27,27 %)
  • Permis de San Roque (Total opérateur, 24,71 %)

2010

  • Permis de La Escalonada (Total opérateur, 85 %)
  • Permis de Rincon La Ceniza (Total opérateur, 85 %)

2011

  • Permis d’Aguada de Castro (Total opérateur 42,5 %)
  • Permis de Pampa las Yeguas II (Total opérateur 42,5 %)
  • Permis de Cerro Las Minas (Total 40 %, non opérateur)
  • Permis de Cerro Partido (Total 45 %, non opérateur)
Focus – Barnett Shale

Total est associé avec Chesapeake, second producteur de gaz américain, et premier producteur mondial de gaz de schiste. Il est l’opérateur le plus actif des 4 principaux champs américains (Barnett, Haynesville, Fayetteville, Marcellus), avec 140 rigs (8 % des rigs aux États-Unis) opérés et 85 rigs non opérés. Premier foreur des États-Unis, Chesapeake a réalisé quelque 11 000 puits au cours des vingt dernières années.

Barnett Shale, le plus gros champ de gaz de schiste américain, a déjà produit 140 milliards de m3 (5 000 milliards de pieds cubes). Ses milliers de puits producteurs délivrent aujourd’hui une production d’environ 140 000 m3 par jour (5 millions de pieds cubes), soit près de 8 % de la production américaine totale de gaz de schiste.

Gaz de charbon

Australie
Projet Gladstone LNG

  • Partenaires : Santos (opérateur, 30 %), Total (27,5 %), Petronas (27,5 %), Kogas (15 %)
  • Production de gaz de charbon : plateau de 900 millions de pieds cubes/jour (25 millions de m3/jour)
  • Usine de liquéfaction : 2 trains d’une capacité totale de 7,2 millions de tonnes/an
  • 1e livraison de GNL : 2015
Focus – Projet Gladstone LNG

Santos (opérateur, 30 %) et ses partenaires, Total (27,5 %), Petronas (27,5 %) et Kogas (15 %) ont annoncé début 2011 leur décision de lancer en Australie le projet de Gladstone LNG, qui représente un investissement (avant démarrage) de 16 milliards de dollars.

Cet immense projet intégré, situé dans le Queensland (Est de l’Australie), comprend l’extraction du gaz de charbon, son transport par un gazoduc de 420 km, et la construction d’une usine de liquéfaction sur l’île de Curtis, dans le port de Gladstone.

Le gaz de charbon sera produit sur les champs de Fairview, Arcadia, Roma et Scotia, situés dans les bassins de Bowen et Surat. Leurs ressources sont estimées à 250 milliards de m3. Plusieurs milliers de puits, forés à des profondeurs variant de 400 à 1 200 m, s’ajouteront aux 400 puits déjà existants sur Fairview, à un rythme de 200 à 300 puits par an.

Santos produit déjà sur le champ de Fairview 3,1 millions de m3 (110 millions de pieds cubes) par jour, vendus sur le marché domestique.

L’usine de liquéfaction produira 7,2 millions de tonnes de GNL par an. Début 2015, le premier des deux trains, d’une capacité de 3,6 Mt/an, entrera en production, suivi quelques mois après par le démarrage du second train.