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« Grande Transition » : d’autres modèles économiques sont possibles (et nécessaires) !

J’ai été invité à introduire une journée de séminaire très réussie sur les questions d’emploi et de travail dans la transition écologique, avec beaucoup de monde et d’interventions, hier 27 janvier. Le programme est ici. J’ai choisi de traiter une question controversée mais cruciale pour estimer les créations d’emplois dans cette transition : quels modèles économiques (ou socio-écolo-économistes) utiliser, et pourquoi les modèles macro-économiques existants me posent des problèmes ? Voici des extraits de mon support d’intervention.

On trouve dans tous ces modèles des hypothèses de croissance et de gains de productivité perpétuels d’ici 2030 ou 2050, voire 2200 dans le rapport Stern de 2006. Ce qui a changé par rapport aux scénarios plus anciens, c’est que ces hypothèses ont été revues à la baisse (le graphique ci-dessous aide à comprendre pourquoi !), mais la démarche est la même.

Croissance: on arrête tout, on réfléchit!

Entre 1970 et 1973, le dessinateur Gébé imagine à quoi ressemblerait « l’an 01 », le monde d’après la révolution. Son récit utopiste prend la forme d’un feuilleton dans Charlie Hebdo puis d’un film, en collaboration avec Hara-Kiri, Jacques Doillon, Alain Resnais, Jean Rouch, Gérard Depardieu et Miou-Miou. Le sous-titre de cette œuvre délicieusement subversive annonce : « On arrête tout. On réfléchit. Et c’est pas triste. »

Quarante ans plus tard, le slogan pourrait servir d’étendard aux mouvements, réseaux et collectifs qui se réclament de la décroissance. Ils gagnent en audience alors que le Produit intérieur brut (PIB) piétine en Europe et devient étale en France. Mardi s’ouvre à Leipzig une conférence internationale sur la décroissance qui résume ainsi son état d’esprit : « Votre récession n’est pas notre décroissance ». Fin août, 2 500 personnes s’y étaient inscrites.

« C’est beaucoup plus que les précédentes éditions, il n’y a jamais eu autant de monde », constate André Reichel, chercheur en durabilité et militant de la décroissance. Pendant toute la semaine, activistes des « villes en transition », de la permaculture, de l’agriculture urbaine, des ateliers de réparation, de la justice climatique, acteurs de l’économie sociale et solidaire, animateurs de coopératives, et curieux vont s’y rencontrer. Les ateliers et débats portent sur la façon d’organiser la société, construire une économie sociale et écologique, ou vivre la convivialité.

L’événement est européen mais attire aussi des fondations américaines qui apportent leur soutien financier à ces mouvements sociaux d’un nouveau type. À l’image de l’Edge funders Alliance, dont le directeur, Mark Randazzo explique que s’il vient à Leipzig, c’est parce que « dans la mesure où nous comprenons que les crises sociale, économique et écologique sont liées les unes aux autres et qu’elles révèlent une crise plus profonde du système, la philanthropie progressiste ne doit pas seulement s’intéresser aux symptômes mais aussi aux racines du problème ». Et ses antidotes : la « nouvelle économie », collaborative, non marchande et « post-croissance ».

Energies renouvelables Transition énergétique

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Le 8 et le 9 septembre 2 012 a eu lieu à Ginestas non loin de Narbonne la coordination nationale des collectifs anti gaz de schistes. Quelques jours plus tard, le 22, à St Chrystol lès Alès eut lieu une manifestation de 3500 personnes rassemblant des opposants du sud de la France aux gaz de schistes. Les discussions dans les deux cas sont allées bon train. Et fréquemment dans ce cas on en arrive aux 'énergies renouvelables' et à la 'transition énergétique' comme la solution aux problèmes épineux qui sont posés ; par les gaz de schistes notamment.

On entend beaucoup parler de cette ...solution. Mais une solution à quoi ? Nous pouvons voir d'un bon œil l'utilisation des énergies qui, en étant renouvelables - en principe ! - 'nous' préservent de l'épuisement des énergies fossiles.