Lorsque nous nous sommes adressés à des instances scientifiques neutres pour connaître les impacts potentiels de l’extraction sur nos vies, elles nous ont expliqué que la destruction serait irréparable, pour ce qui concerne tant les écosystèmes que l’économie de la région.
Lorsque nous avons saisi les tribunaux compétents, ceux-ci n’ont procédé qu’au contrôle de la légalité des permis d’extraction, sans statuer sur le fond et, donc, sur la destruction.
Ce projet, qui jusque-là avait servi de faire-valoir commode vis-à-vis des écologistes (« infantiles », selon les mots de Correa) comportait déjà une sérieuse limitation. Il divisait le territoire amazonien en deux : d’un côté, un fragile sanctuaire, de l’autre, les zones de sacrifice. De nombreux territoires, dont ceux des Kichwa de Sarayakú, étaient menacés ou déjà concernés par l’exploitation pétrolière.