Langue

CODELCO

Documents

Depuis Intag. La politique minière de Correa est une tragédie

A l'occasion de la venue de Rafael Correa en France (6 et 7 novembre 2013).
Depuis Intag, par Carlos Zorrilla (DECOIN)

Le gouvernement de la mal nommée révolution citoyenne, avec le soutien de l’entreprise minière chilienne Codelco, tente actuellement d'imposer le modèle destructif de l'exploitation minière à grande échelle dans la région d’Intag. Il le fait en abusant de manière grotesque des institutions de l’Etat, en restreignant les droits de libre association, en criminalisant la contestation et en calomniant les dirigeants et dirigeantes de l’opposition.
Le déploiement de militaires dans le périmètre du permis d’exploration minière – sous prétexte de vérification des documents des véhicules, tâche qui revient pourtant à la police – fournit un bon exemple des abus du pouvoir étatique dont l’objectif est clairement d’intimider l’opposition. Ce type de militarisation mal déguisée a été utilisé récemment, lorsque plusieurs communautés ont empêché la société minière de l’Etat, la Enami EP, de pénétrer dans la zone.
Dans sa tentative de contrer la ferme résistance au projet minier, l’entreprise Enami EP implémente un plan de désinformation dans les écoles et les collèges d’Intag, obligeant les élèves à participer à des événements durant lesquels  sont vantées les supposés merveilles de l'exploitation minière. D'autre part, le président Correa invente des boucs émissaires afin de faire croire que la résistance au projet minier se réduit à un petit nombre d’activistes métisses et surtout à quelques étrangers. Cette stratégie qui s’appuie sur la xénophobie a déjà été employée il y a quelques années par une entreprise canadienne, laquelle a lamentablement échoué dans son projet d’exploitation de la zone.