Plateforme de BP dans le Golfe du Mexique (2010)COMMUNIQUE DE PRESSE DES COLLECTIFS FRANÇAIS CONTRE LES GAZ ET HUILE DE ROCHE-MERE
LE 26 FEVRIER 2013
Après que Laurent Fabius laissait entendre à quelques journalistes, le 17 janvier dernier, que la France entendait «signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation des gaz de schiste» (1), annonce qui a vivement fait réagir les Collectifs algériens, et français (2) opposés à la recherche et à l’exploitation des gaz et huile « de schiste », on apprend maintenant que la Grèce pourrait devenir le nouveau terrain d’expérimentation et d’extraction d'hydrocarbures non-conventionnels en offshore pour notre pays.
En effet, François Hollande, lors de sa visite en Grèce le 19 février a annoncé que «La Grèce a décidé un programme de privatisation», et que « les entreprises françaises seront présentes ». Dans la foulée le président de la République a proposé à la Grèce de louer à l'entreprise française DCNS (car la Grèce n'a pas les moyens de les acheter!) deux frégates FREMM, navires multi-fonctions à vocation de missions de souveraineté au large des côtes, dont on apprend par la presse grecque (3) et française (4) qu'ils seraient utiles pour sécuriser la recherche de pétrole et du gaz dans la mer Égée, où Total a déjà des intérêts.
Les collectifs déplorent l’incohérence, voire l’hypocrisie des autorités de notre pays, qui d’un côté interdisent la fracturation hydraulique sur notre territoire - tout en y autorisant des forages de recherche dans des couches géologiques ou des gisements d’hydrocarbures prétendument conventionnels - et annoncent mettre en route la transition énergétique pour échapper aux énergies fossiles, et de l'autre promeuvent et soutiennent dans un autre pays européen la recherche et l'exploitation d’hydrocarbures non conventionnels.