Bien que tous les problèmes ne soient pas éradiqués, les acteurs de la démocratie locale de Cotacachi peuvent être fiers de leur bilan. Les indices de pauvreté et de corruption ont sensiblement reculé. L’institutionnalisation de la participation des populations à la prise de décisions à l’échelle du canton a permis non seulement de mieux tenir compte de leurs aspirations en matière de développement local, mais aussi de modifier radicalement la relation entre l’administration et les « administrés », devenus acteurs à part entière de leur avenir. Dans cette région où cohabitent des populations noires, métisses et indigènes (quichua) et où le racisme et la discrimination sont des problèmes réels, la démocratie participative et « inclusive » a également favorisé le dialogue interculturel, ce qui a valu à la municipalité l’attribution du prix « villes pour la paix » de l’UNESCO (2002). D’autres expérimentations, comme la création d’une monnaie alternative permettant d’aménager la pratique du troc ont également été développées.
Sous l'impulsion des organisations de base (notamment les organisations écologistes), la problématique environnementale est devenue une des préoccupations majeures du gouvernement local. Un des comités de l’Assemblée est dédié à la gestion environnementale et se charge notamment de l’éducation relative à l’environnement dans les écoles et les communautés. Depuis septembre 2000, date à laquelle Cotacachi se proclame « canton écologique », le règlement municipal interdit sur son territoire toute activité commerciale ou industrielle qui « utilise ou menace d’introduire dans l’environnement des substances nocives » .
Pour en savoir plus : Municipalité de Cotacachi Assemblée d’Unité Cantonale Surcos