Alternatives au Développement Extractiviste et Anthropocentré

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22 septembre 2010, Valdivia

Le 18 septembre, alors que le Chili célèbre le bicentenaire de son indépendance, la grève de la faim des 34 prisonniers politiques mapuche*, commencée le 12 juillet, est à son 69^ème jour. Les grévistes exigent de l'Etat chilien la dérogation de la loi antiterroriste (héritée de la dictature militaire d'Augusto Pinochet), la fin du double jugement (civil et militaire) et de la présentation des témoins « sans visage », un juste procès et la démilitarisation de leurs communautés. Pour la résolution de ces demandes, les Mapuche appellent à l'installation d'une table de dialogue avec le gouvernement. Le 17 septembre, le président Sebastián Piñera annonce l'investissement de 4 milliards de dollars dans la région de l'Araucanía "pour améliorer les écoles, construire des centres de santé et créer des opportunités de travail »** (le "Plan Araucania"), sans répondre aux demandes des prisonniers politiques. Le Chili a ratifié la convention 169 de l'Organisation internationale du travail en 2008, mais les territoires des communautés mapuche continuent à être menacés par les mégaprojets qui mettent en danger leurs sources de subsistance, menés à bout sans consulter les communautés: construction des centrales hydroélectriques, rejet de résidus dangereux, plantations d'eucalyptus et de pin...

Le 15 septembre dernier, trois Mapuche du parlement de Coz Coz - Rodrigo Jiménez, Eduardo Quipainao y Jorge Weque -  ont commencé une grève de la faim en appui aux prisonniers politiques, sur la place principale de la ville de Valdivia. Ci-dessous, l'interview de l'un des grévistes, Eduardo Quipainao Calfipan.

* deux des prisonniers politiques ont été récemment déclarés libres de toute accusation: http://www.avkinpivkemapu.com.ar/index.php?option=com_content&task=view&id=1970&Itemid=3

** Radio Bio-Bio : http://www.radiobiobio.cl/2010/09/18/presidente-pinera-anuncia-inversion-4-mil-millones-de-dolares-para-etnia-mapuche/