Aussi, nous lançons un appel aux instances internationales pour que cessent immédiatement de telles exactions, et exigeons qu'elles contraignent les industriels à la remise en état des sites dégradés.
Les traités de libre échange, en place ou en cours de négociation (traités bilatéraux UE/USA (TAFTA), UE/Canada (CETA), UE/Maghreb, etc.), risquent d'annihiler le pouvoir de décision des États au profit de celui des multinationales. En donnant un droit supérieur aux intérêts privés à travers le mécanisme de règlement des différends investisseurs–États (ISDS), ils s'opposeraient aux bases de la démocratie, au principe de précaution, à l'ensemble de la législation environnementale et à l'indépendance de la justice.
Comme nous l’avons dénoncé en janvier dernier dans une lettre ouverte4 adressée à la Commission Européenne et signée par 400 groupes européens, les avancées obtenues grâce à notre mobilisation pourraient alors être totalement remises en cause. C’est pourquoi nous avons décidé d’actions communes destinées à mobiliser le grand public et à contraindre les autorités européennes à défendre et à renforcer les droits des populations et les acquis environnementaux.
Cette rencontre permet de renforcer activement la coopération euro-maghrébine dans la lutte contre les énergies extrêmes et l'extractivisme. Elle réaffirme notre solidarité internationale envers les pays victimes des assauts intolérables des industriels. Elle donne de l’ampleur à un mouvement grandissant de citoyens révoltés par la soumission du monde politique aux intérêts privés.
Ensemble, nous appelons nos gouvernements à mettre en œuvre, massivement et sans délai, une transition énergétique basée sur la sobriété et l'efficacité énergétique, l’abandon des énergies d’origine fossile et le développement des énergies renouvelables.
Pour conclure, nous désirons exprimer ici notre totale solidarité avec les militants qui ont récemment perdu la vie ou la liberté, comme Eugeniy Kotlar5 (Ukraine), Omar Moujane, Brahim El Hamdaoui, Abdessamad Madri6 (Imider - Maroc).
Aussi, les membres de tous les pays européens et maghrébins présents affirment d'une même voix :
Des alternatives aux hydrocarbures existent.
Sortons des schémas archaïques et productivistes et de la frénésie extractiviste !
Contacts : infos.euromag@orange.fr
Jacqueline Balvet –0(033) 6 70 21 22 45 ou Françoise Lienhard - 0(033) 954 14 53 26
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