Langue

Conférence de Cancún : Le Mexique, symbole de l’hypocrisie écologique

Version imprimableVersion imprimableSend by emailSend by email
Source de l'article de presse
Auteur de l'article de presse: 
Sophie Chapelle
Date de publication: 
Mardi, 7 Décembre, 2010
ANAAANAAÀ Cancún, on n'est pas à un paradoxe près. La station balnéaire qui accueille les négociations sur le climat est ravagée depuis 35 ans par une frénésie immobilière, au mépris de l'écologie. De nombreuses populations mexicaines sont victimes de désastres socio-environnementaux. Pour dénoncer les décisions du gouvernement qui ont entrainé « un des plus hauts niveaux de dévastation environnementale de la planète », des caravanes ont sillonné le pays, en amont des négociations.
Nos gouvernements ont-ils décidé d'user de l'ironie ? Le choix de Cancún (Mexique) comme ville d'accueil des négociations sur le climat prête à la réflexion. Ou à la colère. Au cœur de la lagune, des forêts vierges et des plages immaculées, se sont élevées des centaines de tonnes de béton, d'acier et de verre. En l'espace de 35 ans, politiciens, promoteurs et transnationales ont fait de Cancún, « le rêve des banquiers » [1]. Pas moins de 36.000 chambres d'hôtel ont été construites depuis 1975 fragilisant la côte et l'exposant aux déchaînements de la nature.

Dans le genre « contre-indiqué en matière de développement durable », le Moon Palace, qui abrite les séances plénières de la conférence sur le climat, a été construit sur une aire de mangroves. Typiques des zones côtières tropicales, ces étendues de végétation abritent d'innombrables espèces protégées et participent à réguler les effets du dérèglement climatique. Cancún n'illustre pas seulement la voracité immobilière, elle est aussi une ville de ségrégation séparant par une large avenue privilège et plaisir contre pénurie. Comme le rappelle Luis Hernandez Navarro, journaliste au Guardian, « le projet s'est révélé écocide en laissant des milliers de personnes sans assainissement ni électricité adéquat ».

Lire la suite : Bastamag

En savoir plus sur el Salto de Jalisco : http://www.aldeah.org/es/mexico-salto-vida

En savoir plus sur la ANAA: http://aldeah.org/fr/mexique-victimes-environnementa...

Référence aux contenus d'ALDEAH
A voir aussi :

Mexique: Les victimes environnementales réclament justice

Publié dans le FAL Mag 99

V ANAA ChichicuautlaV ANAA Chichicuautla« Ici, les maladies graves sont devenues communes. [...]Certains meurent très jeunes [...]. Cancers, insuffisance rénale, maladies respiratoires, fausses couches, malformations génétiques, dermatite, conjonctivites... Depuis de nombreuses années, nous respirons, mangeons et absorbons par la peau les différentes substances toxiques, dont les doses sont inconnues, mais les effets qu'elles ont sur notre santé en disent long sur leur importance. Nous savons reconnaître les différents odeurs: si le vent souffle du nord, ce sont les ordures de la déchetterie, le vent du sud a l'odeur de l'œuf pourri, c'est le fleuve, quand le vent vient de l'ouest, il amène les fumées des usines ou de l'incinérateur» [Pour en savoir plus : www.aldeah.org/es/mexico-salto-vida].

Autres langues

Mot(s) clef(s)

Pays

Conflit

Organisations

Commentaires

 

Commenter le contenu (Soumis à modération)

Le contenu de ce champ est gardé secret et ne sera pas montré publiquement.

La newsletter de Aldeah.org

S'abonnez au bulletin d'information