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Mines urbaines : une option pour pallier la pénurie de métaux ?

Date de publication: 
Mercredi, 5 Mars, 2014
Par: 
La Baleine 174 - De la surconsommation à l'économie de la convivialité

Source : http://www.amisdelaterre.org/Mines-urbaines-une-option-pour.html

Les ressources s'épuisent, les mines les plus accessibles ont déjà été exploitées. Il y aurait désormais plus d'or dans une tonne de vieux téléphones portables que dans une tonne d'un gisement d'or exploité. L'idée d'exploiter les << mines urbaines >> émerge : changera-t-elle les comportements ?

L'engouement pour les nouvelles technologies augmente l'utilisation de métaux : en 1980, un ordinateur en comptait une dizaine, aujourd'hui il en compte plus de 60. Des appareils plus nombreux dans lesquels le nombre de métaux croît, tout comme leur rareté à l'échelle de la planète. Au point qu'aujourd'hui, l'épuisement des gisements inquiète les décideurs économiques et politiques nationaux et européens qui élaborent des stratégie pour y pallier1. L'exploitation des mines urbaines autrement dit le recyclage des déchets électriques et électroniques n'est pas la priorité. 

La sécurisation des approvisionnements ou la recherche de produits de substitution, qui passe par l'exploration de nouveaux gisements, lui est préférée. La logique poursuivie est bien de continuer à prélever les ressources encore disponibles, indépendamment des questions de pénurie ou des conflits géopolitiques (en RDC ou en Chine par exemple).

Economie circulaire : La dynamique en marche dans l'Hexagone

En France, depuis un an, le concept d'économie circulaire est en vogue. Après une table ronde consacrée au sujet à la conférence environnementale, une conférence de mise en œuvre a eu lieu en décembre. Mais au-delà des discours, comment ce nouveau modèle de production est-il concrètement mis en œuvre ?

L’économie circulaire : on en parle aujourd’hui beaucoup mais où en est-on réellement en France ? « Il y a une réflexion dans tous les sens mais un manque de structuration nationale », estime François Michel Lambert, député EELV des Bouches-du-Rhône et initiateur de l’Institut de l’économie circulaire créé il y a un an et qu’il considère aujourd’hui comme « une caisse de résonnance » pour le concept avec ses 130 membres « venus d’horizons différents » (entreprises, ONG, écoles, etc).epuis un an en effet, il y a eu un « enchaînement politique » avec la conférence environnementale en septembre 2013 puis la conférence de mise en œuvre trois mois plus tard qui a débouché sur le lancement de plusieurs groupes de travail sur l’amélioration de l’efficacité des ressources et des stratégies industrielles et territoriales notamment. C’est aussi l’un des objectifs de la « France 2025 », portée par le Président de la République. « Il y a clairement eu une accélération. Des opportunités se font jour mais tout reste à inventer dans cette révolution que je compare souvent à celle d’Internet.», constate François-Michel Lambert. D’autant que tout le monde ne parle pas forcément de la même chose. « Nous constatons qu’il y a souvent un mélange de nombreux concepts pour évoquer l’économie circulaire. Les discours restent très orientés « déchets » ou « recyclage » alors que cette vision est très réductrice », souligne ainsi Nathalie Boyer, la directrice générale de l’association multi-acteurs Orée  qui a fait de l’économie circulaire – qu’elle souhaite « globale, systémique et intégrée »- l’une de ses priorités pour l’année 2014. Fixer un cadre commun, avec des indicateurs fiables…c’est donc bien la première urgence.

L'empreinte environnementale de l'économie numérique

L’économie virtuelle consomme une énergie bien réelle. Les « data centers », qui regroupent les serveurs indispensables à la navigation sur le Web et à la circulation des 300 milliards de courriels, pourriels, photos ou vidéos envoyés quotidiennement, peuvent consommer autant d’énergie qu’une ville de 200 000 habitants. Sans compter le coût environnemental de la fabrication d’équipements toujours plus nombreux. De quoi relativiser l’apport apparemment écologique de l’économie dématérialisée, avec ses « télé-réunions », son commerce en ligne ou ses téléchargements.

Envoyer un mail, transférer ou répondre à un message... Autant de banals clics qui génèrent pourtant une quantité non négligeable d’émissions de CO2. L’envoi de courrier électronique dans une entreprise de 100 personnes équivaut à quatorze allers-retours Paris – New York (13,6 tonnes de CO2) chaque année. Quant aux requêtes Internet, via un moteur de recherche, elles représentent en moyenne 9,9 kg de CO2 par an et par internaute. Soit un total d’environ 450 000 tonnes de CO2 pour les 46 millions d’internautes français [1]. Apparemment virtuel, le web inclut des équipements très concrets qui consomment beaucoup d’énergie, à commencer par les serveurs et les centres de stockage des données. Ces ordinateurs sur lesquels s’accumulent les centaines de milliers de textes, images et vidéos postés chaque jour, ont besoin de beaucoup d’électricité pour fonctionner mais aussi pour être refroidis.

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