Le gouvernement de Rafael Correa est en train d’imposer le modèle extractiviste en Intag alors que, durant les 19 dernières années, les communautés l’ont toujours rejeté à l’unanimité et qu’elles ont en plus construit leur propre modèle de développement, en harmonie avec la singulière richesse biologique et culturelle d’Intag, en s'appuyant sur son fort potentiel agricole, d'élevage et de tourisme. Contrairement au modèle extractiviste, le modèle d’Intag respecte les droits des communautés et les droits reconnus par la Constitution, tels que: le droit au Buen Vivir (BienVivre) - Sumak Kawsay, – le droit de vivre dans une culture en paix, et les droits de la nature. En résumé, c’est un modèle durable sur le plan environnemental, juste sur le plan économique et social, et profondément démocratique.
En plus de violer les droits de l’homme et ceux de la nature, en plus de fragiliser les valeurs démocratiques, l’un des aspects les plus préoccupants de la politique extractiviste du gouvernement Correa est l’approfondissement de la dépendance vis-à-vis de l’exportation des ressources primaires. Cette politique, comme ont pu le constater les habitants de l’Intag, crée de graves conflits environnementaux au sein des communautés et entrave par ailleurs la possibilité de créer une économie post-extractiviste.
Dans un contexte où l'Equateur est toujours le seul pays andin libre de mines de métaux à grande échelle, la mise en œuvre de cette politique est une véritable tragédie.
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