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Des ressources naturelles au cœur des conflits : Colombie

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Source de l'article de presse
Auteur de l'article de presse: 
Andrea Paracchini
Date de publication: 
Jeudi, 30 Octobre, 2014
Pourquoi les zones d’exploitation minière sont-elles autant concernées par des cas de violations des droits humains ?

Sergio Moreno Rubio : Principalement en raison de la pression foncière qui résulte d’une concurrence pour l’utilisation et l’appropriation du sol et du sous-sol. Cela a été reconnu par des institutions judiciaires telles que la Cour constitutionnelle de Colombie. La cartographie des nombreux conflits que connaît le pays coïncide avec la cartographie de l’exploitation minière et des sources d’énergie. Il est clairement établi qu’une part importante des violations des droits humains enregistrées en Colombie ces dix dernières années (y compris des cas de déplacement forcé et d’expropriation de terres) ont eu lieu dans les régions minières dans lesquelles intervenaient des entreprises multinationales et des groupes paramilitaires.

La Colosa est l’un des projets miniers les plus importants et controversés en ce moment en Colombie. A-t-il fait l’objet d’une concertation de la population ?

S.M.R : En s’appuyant sur l’article 103 de la Constitution colombienne, la communauté locale a misé sur un référendum pour stopper ce projets de mine d’or de l’entreprise AgloGold Ashanti. Une consultation a donc eu lieu le 28 juillet 2013 dans la ville de Piedras – dans le département de Tolima, où se situe le projet – pour décider si la collectivité locale devait donner son aval au développement des activités minières. Résultat : 2 971 votes contre, 24 pour. Or, ce processus de consultation a été rejeté par le ministère des Mines et de l’Energie ainsi que par le Bureau du procureur général qui considèrent que le choix des zones d’exploitation minière échappe aux autorités locales. Ainsi, selon le procureur général, les mécanismes de participation populaire au niveau local ne peuvent pas s’opposer à la volonté des autorités centrales. Cela signifie que, dans la pratique, le droit à la participation politique est limité par les dispositions du pouvoir exécutif en matière de modèle économique et de développement. Lire la suite sur altermondes.org

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