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Semaine d’Action Mondiale contre la Dette et les IFI – communiqué Jubilé Sud

Information Communiqué
Date de publication: 
Lundi, 13 Octobre, 2008

Des organisations et mouvements du monde entier se mobilisent aujourd'hui contre la Dette Illégitime, les IFI et le Changement Climatique Ils réclament « la Justice, pas la Charité ».

Le 13 octobre, des militants de la lutte contre la dette dans le monde entier réaliseront des activités et mobilisations contre la Dette Illégitime, les Institutions Financières Internationales (IFI) et le Changement Climatique, dans le cadre de la IIème Semaine d'Action Mondiale contre la Dette et les IFI, qui englobe plus de 200 réseaux, organisations et mouvements d'Afrique, d'Asie et du Pacifique, d'Amérique Latine et des Caraïbes, d'Europe et d'Amérique du Nord, du 12 au 19 octobre. Au cours de la Semaine, ils mettront l'accent sur différentes problématiques en rapport avec le problème persistant de la domination exercée au travers de la dette, mais pendant la journée du 13 sera traitée spécialement la revendication de la Justice Climatique et son lien avec la dette.

"Contre la nouvelle invasion" ...

Information Communiqué
Date de publication: 
Mardi, 14 Octobre, 2008

Début de campagne contre la privatisation de l'eau, de l'énergie et des aliments au Mexique

La campagne internationale contre la privatisation de l'eau et de l'énergie « Contre une nouvelle invasion », ayant pour objectif l'articulation des résistances latino-américaines dans ce domaine, a commencé au Mexique par les actions dirigées contre le Méga projet éolien de l'isthme de Tehuantepec à Oaxaca en octobre 2008.

Cette campagne dénonce la privatisation, au profit des entreprises transnationales, des ressources naturelles stratégiques, à savoir l'eau, l'énergie et les aliments, permise par les accords de libre échange signés par le Mexique avec les Etats-Unis (ALENA) et l'Union européenne, appuyée par le gouvernement mexicain et soutenue par les institutions financières internationales.

Unión Fenosa, Endesa et Iberdrola s'approprient l'industrie énergétique, Aguas de Barcelona et Suez s'accaparent de la filière de l'eau, tandis que Monsanto y Novartis privatisent les semences et mettent en danger la souveraineté alimentaire du pays via l'introduction des OGM, des insecticides et, depuis peu, un intérêt accru pour le thème des agrocombustiles.

Plus d'informations : communiqué de Coordinación Red Jubileo Sur México y Movimiento Mexicano de Afectados por las Presas y en Defensa de los Ríos (en espagnol)

Pérou : « Ley de la selva » partiellement abrogée par le Congrès

Le 23 aout dernier, le Congrès péruvien a voté à une large majorité (66 voix contre 29) l'abrogation des décrets législatifs 1015 et 1073 visant à faciliter la privatisation des terres communales des indigènes au profit de l'exploitation des ressources naturelles (minéraux, gaz et pétrole, bois et agriculture intensive).

Ces décrets, faisant partie d'un paquet législatif dénommé « la loi de la jungle », ont été rédigés dans le cadre d'un plan d'harmonisation de la législation du pays avec le Traité de Libre Commerce (TLC) signé avec les Etats-Unis. Ils simplifiaient les règles de vote au sein des communautés pour la vente des terres communales.

L'idéologie du développement

Information Brochure

"Qu'est-ce que le développement ? Interrogez n'importe qui, plus spécialement des acteurs de la solidarité internationale censés « faire du développement » ; vous obtiendrez la plupart du temps des définitions différentes, faisant appel à des notions plus ou moins vagues, plus ou moins argumentées.

Brésil : contre l'agronégoce et pour la défense de l'agriculture paysanne

Les travailleurs urbains participant à l'Assemblée Populaire de Via Campesina, dans le cadre de la campagne lancée dès le 10 juin 2008, ont élaboré un communiqué qui condamne les politiques néolibérales appliquées au secteur agricole. A l'occasion de la journée de lutte déclarée dans treize Etats du Brésil, l'organisation qui coordonne les mouvements paysans au niveau international s'est prononcée « contre l'agronégoce et en défense de l'agriculture paysanne ».

Dans un communiqué diffusé par le Mouvement Sans Terre du Brésil (MST), Via Campesina explique que « le modèle économique actuel, basé sur l'agrobusiness et le capital financier, veut transformer les aliments, les semences et toutes les ressources naturelles en marchandises ».

publié par Mondialisation.ca

Tambogrande, Pérou : mangues et citrons plutôt que tout l’or du monde

Comme partout en Amérique latine, les années 1990 ont été placées pour le Pérou sous le signe des politiques de libéralisation et de privatisation ayant pour but d’attirer les investissements étrangers. L’industrie minière est alors considérée comme un des principaux instruments du développement économique du pays.

En 1999, l’entreprise minière canadienne Manhattan Minerals Corporation obtient les droits d’exploitation pour des concessions d’or dans le district de Tambogrande (département de Piura), dans le nord du pays. La population de cette zone (70 000 habitants, environ 60 000 hectares) l’a transformée, depuis les années 1950, en un oasis au milieu du désert. Aujourd’hui, elle vit principalement de l’agriculture et ne compte pas abandonner ses terres et d’accepter la destruction de son milieu de vie.

Par le biais du Front de défense de Tambogrande, les agriculteurs protestent massivement contre le projet minier. En février 2001, ils détruisent les campements de l’entreprise, puis, en juin 2002, organisent un référendum sur l’avenir du projet minier. La population rejette la mine avec 98% de voix. Le referendum de Tambogrande, qui aboutira au départ de l’entreprise minière, fera un cas d’école pour d’autres pays de la région et suscitera de l’espoir pour de nombreux mouvements d’opposition à l’industrie minière.

Lorsque « résister » devient « créer » : l’expérience d’un mouvement socio-environnemental equatorien

Anna BEDNIK, dans Résistances, revue Pandora, nº8, Paris VIII, 2008

Au Pérou et au Guatemala, les votations citoyennes cherchent à freiner l’installation des entreprises minières. Les  indigènes de  l’Amazonie équatorienne poursuivent en  justice Chevron-Texaco pour  les dégâts occasionnés par ses activités d’exploitation pétrolière. Au Chili, les mapuches luttent contre les entreprises  forestières.  En Honduras,  les  pêcheurs  tentent  de  contenir  le  développement  d’élevages industriels de crevettes dans les mangroves. Ce ne sont que quelques exemples des nombreux fronts de résistance populaire contre l’exploitation industrielle des ressources naturelles.

 En ce sens, les résistances qu’opposent à ces industries les populations à grande majorité rurales et paysannes  peuvent  être  vues  comme  le  résultat  d’une  conjonction  de  volontés  visant  à  protéger  un certain équilibre de vie. Cette opposition se nourrit aussi du sentiment d’injustice face au peu de place laissé à  l’expression des volontés des populations  locales à  l’intérieur des processus décisionnels qui sont amenés à régir leur devenir. De là, certains mouvements socio-environnementaux franchissent le pas  entre  revendiquer  leur droit  à  l’autodétermination  et  l’exercer pleinement.  Ils  transforment  alors leur  résistance  en  une  force  créatrice,  génératrice  de  propositions  nouvelles,  qui  vont  des  solutions locales  et  tangibles  de  production  ou  d’échange  à  des  formes  inventives  de  penser  le « développement »  et  de  concevoir  l’harmonie  entre  la  société  et  son  environnement  naturel.  Les multiples  réseaux  d’acteurs  locaux,  nationaux  et  internationaux  qui,  dans  bien  de  cas,  se  fédèrent autour de ces mouvements de  résistance, esquissent en même  temps des  formes d’interaction sociale dont  les  objectifs  et  les  modes  de  fonctionnement  défient  la  certitude  de  l’inéluctabilité  de  la mondialisation néolibérale. 

L’histoire  de  la  résistance  au  projet  d’exploitation  de  cuivre  en  Intag,  dans  le  nord-ouest  de l’Equateur,  illustre  la possibilité de cette  transformation  et  « ouvre une  fenêtre d’espoir » pour  tous ceux qui, en Amérique  latine ou ailleurs,  refusent  la destruction des  ressources naturelles au nom du développement économique.