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Capitalisme vert

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La crise comme opportunité… de bonnes affaires ?

Par: 
WRM

Le dénommé « Capitalisme 2.0 », modèle ressuscité du capitalisme libéral, pour contourner les sables mouvants de la finance dans son nouveau cycle d’accumulation trouve très opportun de tirer profit de la crise climatique. Le président de la Shell au Royaume-Uni en personne a déclaré que, pour les affaires, faire face au changement climatique est aussi bien une nécessité qu’une grande opportunité. Le protocole de Kyoto fournit la forme et le contenu, grâce à quoi furent inventées des stratégies comme le système Cap and Trade (fixation de limites maxima d’émission et échange des droits d’émission) et les Mécanismes de développement propre. La Banque mondiale, entre autres, se précipita aussitôt, en avançant l’idée de transformer la tragédie (émissions de carbone) en marchandise, et en créant un marché pour y spéculer sur cette nouvelle denrée, partant de la prémisse que l’argent pourrait réparer les dégâts. Mais, ce qu’a fait le marché du carbone, et le commerce des émissions de carbone (CO2) qui en est né, contrôlé par le même système économique qui est à la racine de la crise climatique, c’est contribuer à maintenir l’hégémonie du capital. Donc, par cette voie, la perspective n’est pas du tout encourageante.

 Des « solutions » qui font partie du problème

« Décroissance », le mot qui met les écolos en ébullition

(De Nantes) « Le terme de décroissance a au moins un mérite aujourd'hui, c'est qu'il remplit les salles », se réjouit Paul Ariès, politologue, à la tête du mouvement des « objecteurs de croissance ». Invité à débattre aux Journées d'été Verts-Europe Ecologie, à Nantes, il est vainqueur à égalité à l'applaudimètre avec... Corinne Lepage, l'ancienne ministre de l'Environnement de Jacques Chirac, récemment démissionnaire du MoDem.

C'est son camarade Yves Cochet, « écolo de souche » et vieux théoricien de la fin de la croissance qui l'a invité, au grand dam de Dany Cohn-Bendit, déjà exaspéré lors du premier jour de ces rencontres par l'incantation « anticapitaliste » de Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts. Dany avait boudé et filé à la plage, puis au théâtre.

Dans l'amphi bondé de près d'un millier de sympathisants venus de toutes les familles de l'écologie politique, chacun semble d'accord sur le constat que « la décroissance est une réalité qui s'impose », mais entre l'avocate centriste et l'apôtre de la décroissance, il y a un monde.

Romain Felli : « L’écologie est devenue un facteur de légitimation de l’ordre existant »

Tremble, écolo old school : le "Green Business" gagne du terrain. Il est même en passe de devenir le meilleur allié d'un capitalisme sur le point de virer bio. Et ce n'est pas une bonne nouvelle, tant cette forme abâtardie d'écologie contemporaine n'a plus rien à voir avec une pensée contestataire. Retour sur la question en compagnie de Romain Felli, auteur des Deux âmes de l'écologie.
Il y a eu Grenelle et le sourire niais de la Hulotte - profession, sauveur de terre [1] -, benêt médiatique aux anges d'être instrumentalisé. Arthus-Bertrand et ses raids « écolo » hélitreuillés, son film « grandiose » matraqué partout. L'avènement d'Europe Ecologie et de Dany le-moins-rouge-que-jamais, désormais intronisé homme politique incontournable de ce début de décennie. La mascarade Sarkozy levant ses petits poings rageurs pour l'avenir de nos enfants. Le lancement récent de ce nouveau magazine, Green-Business, dont le nom dit tout [2]. La débandade de Copenhague après les annonces en cascade... Une avalanche d'épisodes tragi-comiques - et pléthore de vedettes éco-tartuffes - dont on s'échinerait en vain à faire le compte. Avec cette vérité émergeant peu à peu du barnum : le green maquillage permet au capitalisme de se racheter une virginité à peu de frais et à ses maquignons - hommes politiques & chefs d'entreprise main dans la main - de se poser en sauveurs. Finies les postures industrielles et les discours ultra-libéraux, place aux pollueurs hypocrites la bouche en cœur [3], à la croissance relookée because beaucoup plus pimpante dans ce green qui désormais l'enrobe.
Lire l'intégralité de cet article sur : http://www.article11.info/spip/spip.php?article694 

Brèves

Création d'un observatoire européen de la bioéconomie

Le 14 février dernier, la Commission européenne a annoncé la création d'un observatoire de la bioéconomie en Irlande. Un grand pas -enfin! - en direction de la transition énergétique ou bien un nouvel instrument du business vert? Pour mieux comprendre la portée de cette décision, nous vous invitons à lire l'article d'Hervé Kempf ci-dessous.

Documents

Touche pas à ma forêt : non à la destruction du #MORVAN !

Le Bois du Tronçay est un cas symptomatique et symbolique de ce qui se prépare en France et en Europe. La sauvegarde de ce site doit être la première étape vers un mouvement national de préservation de la forêt française. Depuis le 4 février 2013, nous, citoyens du Morvan, occupons le pré de la Justice pour protéger le bois du Tronçay (Sardy, Nièvre) pour préserver l’écosystème morvandiau et empêcher le déploiement d’un projet de greenwashing dans la région.

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