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Folie de l’or : mieux vaut prévenir que guérir

Permis de VillerangesPermis de Villeranges

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3 millions d’euros. C’est ce qu’ils vont mettre dedans. Il vaut mieux être sûr de son coup à ce tarif. Et c’est la Cominor qui veut exploiter ça. Son chiffre d’affaire (verif.com au 02/09/2013) est de 3 142 776 euros (à peu près le tarif du permis) et son dirigeant est Dominique Delorme, qui dirige aussi le groupe mère « La Mancha Resources INC » (siège social à Vancouver ‑ Cocorico M. Montebourg) qu’Areva a refilé à Weather II (lire l’encadré).

Ils exploitent déjà des gisements en Afrique mais un nouveau territoire (national) à « coloniser » où il n’y aurait pas trop d’autochtones pour gueuler, serait par exemple… la Creuse.

Le 14 février 2013, le préfet, l’ancien, quatre jours avant de partir, faut-il croire puisque la nouvelle préfète a pris ses fonctions le 18 du même mois, a réservé une suite favorable à la demande du permis de Villeranges.

Et la population a eu un gros mois pour dire son avis… en plein été. Ça rassure franchement, on voudrait faire un truc louche qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Mais les messieurs de la Cominor, de la préfecture et du ministère n’habitent certainement pas à Villeranges. Et je me suis déplacé dans le coin pour voir ce que les gens en disaient.

Un déplacement autour de Villeranges (commune de Lussat)

La note de présentation précise déjà que ce sont les hameaux de Villeranges, des Farges et de Varennes (Lussat) les plus concernés.

Je suis d’abord allé sur les communes de Lépaud et Chambon, qui ont des surfaces touchées par le permis. Il y a une personne qui n’en n’avait même pas entendu parler, et qui a dit que ce serait bien s’il y avait de l’or. Je lui ai dit que de toute façon le sous-sol appartient à l’État : elle ne le savait pas. Dans un autre hameau, quelqu’un encore n’était pas au courant d’habiter sur le périmètre d’exploration autorisé. Il m’a dit d’aller voir le propriétaire. Selon celui-ci, c’est surtout le hameau des Farges qui serait concerné, parce qu’ici les carottages d’il y a quelques année n’avaient pas donné grand-chose. Pourtant, « ici » est quand même sur le permis, va savoir pourquoi…

Exploitation minière dans la Creuse : Dites oui et ne posez pas de questions !

Date de publication: 
Mardi, 3 Septembre, 2013
Par: 
Collectif ALDEAH

A paraître dans "Trou des Combrailles", numéro 5, automne 2013 

Depuis le 24 juillet 2013 et jusqu’au 4 septembre prochain, sur le site Internet du Ministère du redressement productif, le « public » est invité à adresser ses observations concernant le projet d’octroi du permis exclusif de recherches de mines (PERM) dit de Villeranges [1]. Ce PERM porte sur la recherche « d'or, de cuivre, d'argent, de zinc, d'antimoine, d'étain, de tungstène et substances connexes », son périmètre s’étend sur une zone de 47,6km² dans le département de la Creuse et il sera octroyé à la société Cominor [2].

Dessin du Trou de Combrailles n° 5, automne 2013 (merci de citer)Dessin du Trou de Combrailles n° 5, automne 2013 (merci de citer)

Une mascarade de démocratie

La procédure d'instruction de la demande de ce permis, qui fait suite à la récente approbation d’un autre permis de même type (PERM de Tennie, en Sarthe et Mayenne)[3], est un exemple patent d’autoritarisme. En soumettant le projet d’octroi à la « consultation publique » au cœur de l’été et sans en faire la moindre publicité, le Ministère du redressement productif démontre son profond mépris pour la démocratie. Comme le signale la note de présentation du projet d’arrêté d’octroi [4], l’ensemble des administrations consultées à propos du PERM de Villeranges ont déjà explicitement donné leur feu vert. Le public n’est invité qu’à envoyer ses observations, en dernier, et seulement s’il apprend l’existence de cette possibilité par ses propres moyens. La « consultation » se résume donc à l’ouverture d’une adresse mail par le Ministère ! Son résultat n’est par ailleurs nullement contraignant : il ne s’agit pas d’obtenir l’approbation de la population, mais tout au plus de connaître son opinion.   

Quel déni de démocratie, M. Montebourg ! Nous sommes très loin de la VIème République que vous promettiez en 2012 : " Le citoyen […] sera réintégré dans la boucle de la décision et trouvera la possibilité de s’exprimer et de participer à l’action publique ". 

S'agit-il d'un oubli ou d'un retournement de marinière (voir ci-contre)? Les méthodes que vous mettez en œuvre aujourd’hui sont les mêmes que celles employées par J-L. Borloo lorsque, en 2009, il signait en catimini les permis d’exploration de gaz et pétrole de schiste.

Risques passés sous silence

En déclarant que « la mine est un axe potentiel du redressement, un élément de compétitivité et de souveraineté » [5], Arnaud Montebourg semble ignorer que le dossier de l’exploitation minière industrielle est excessivement lourd en termes d’impacts sociaux, économiques, culturels, politiques et environnementaux.

L’industrie minière moderne est tournée vers l’exploitation de gisements de faible concentration et implique l’utilisation de grands volumes de produits potentiellement toxiques (cyanure, acide sulfurique, etc.), ainsi que la génération massive de déchets.

Conga: une lutte de longue haleine

FAL Magazine, automne 2013

Une des stratégies des forces armées est la guerre d’usure. On pourrait se demander si ce n’est pas le cas dans la lutte qui oppose Yanacocha et le gouvernement péruvien aux résistants pacifiques au projet minier Conga.

Au début de la résistance, le gouvernement péruvien avait fait le choix de montrer toute son autorité en réprimant les opposants avec violence[i], en déclarant plusieurs fois l’état d’urgence dans les provinces concernées, en dénonçant constamment les dirigeants, en fouillant leurs foyers, en les diffamant.

El agua es un tesoroEl agua es un tesoro

[i] Cinq morts en juillet 2012, des habitants de Celendin etde Bambamarca

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Brèves

Exploitation minière. L'ultimatum de Douar Didoull

Ultimatum lancé aux élus du territoire, annonce de nouvelles mobilisations : le collectif Douar Didoull qui s'oppose au projet d'extraction minière dit de Loc-Envel, fait monter la pression.

Attribution d’un permis exclusif de recherche de mines dit « Permis de Beauvoir » (Allier et Puy-de-Dôme) à la société IMERYS (15 mai 2015)

Le permis de Beauvoir (dans les départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme) est octroyé à la société Imerys, société française de taille internationale spécialisée dans l’extraction et la transformation de toute une gamme de minerais.

Texte de l'arrêté sur : http://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2015/5/15/EINL1510767A/jo

Le site mineralinfo annonce que : 

Avis de mise en concurrence pour la demande de PERM de Penlan dans le Finistère

Un avis de mise en concurrence a été publié au journal officiel du 6 mai 2015 pour une demande de permis exclusif de recherches de mines d’or, d’argent et de substances connexes dans le départements du Finistère. Cette demande déposée par la société SGZ France est appelée permis de "Penlan" et porte sur un périmètre de 66 km² et une durée de 5 ans.

Il est à noter que, pour l’or, une partie du périmètre demandé a déjà fait l’objet d’un avis de mise en concurrence publié au journal officiel le 31 mars 2015 à la suite du dépôt de demande du permis exclusif de recherches dit de « Lopérec 2 » par la société SUDMINE SAS.

Les demandes concurrentes doivent être adressées au ministre en charge des mines avant le 5 juin 2015 inclus.

Permis de Loc-Envel : salle comble pour le collectif Douar Didull

 
Trois membres creusois du collectif Stop mines 23 (et j’en vois un sur la photo à droite étaient présents pour témoigner, samedi, à la journée d'information organisée par Douar Didoull. »
Les élus constitués en collectif….
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Documents

PROJET DE FLUORINE D’ANTULLY / REUNION 29 MAI 2015

Information Communiqué
Date de publication: 
Vendredi, 29 Mai, 2015
Par: 
Collectif Planoise sans Mine

CREATION DE L’ASSOCIATION PLANOISE SANS MINE Suite au projet de mine de fluorine mené par l’entreprise minière Garrot Chaillac, divers riverains ont décidé de se grouper afin de comprendre, d’informer, de s’organiser et de protéger la forêt de la Planoise. Ce projet est un vrai danger pour notre région : pollution de l’étang du Martinet ( eau de la CUCM), destruction de nombreux hectares de forêt, dégradation du cadre de vie des riverains,.... Le projet est soutenu par une partie des élus locaux et tout se fait dans une grande discrétion. Nombreuses sont les personnes à découvrir ce projet par hasard. L’association PLANOISE SANS MINE est née de la rencontre de plusieurs personnes de la région qui ne veulent pas se voir imposer un tel projet. Nous nous groupons afin de lutter contre ce projet et travailler avec les diverses organisations déjà présentes sur le sujet.

SI vous désirez en savoir plus vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante : planoisesansmine@riseup.net, Nous rappelons à tout le monde qu’une REUNION PUBLIQUE aura lieu le 29 MAI à ANTULLY, à 19h, à la salle des associations. Un forte présence y est nécessaire afin de montrer notre désaccord, exprimer nos inquiétudes et questionner la viabilité de ce projet. L'impact de ce projet sur la qualité et la quantité de notre eau est une réalité qui dépasse largement le cadre d'Antully et les clivages politiques. Nous buvons tous la même eau et nous respirons le même air! Ne laissons pas de tels projets se mettre en place sans une participation constructive des tous: l'approche simpliste "Etre pour, être contre" ne peut qu’entraîner des tensions inutiles. L'installation d'une mine de fluorine et d'une usine aura de lourdes conséquences. Oui, il faut créer des emplois, dynamiser notre région mais pas à n'importe quel prix. On devrait donc soutenir notre tourisme, notre agriculture et penser au futur de nos enfants, non seulement leur santé mais aussi leur avenir professionnel, avec des emplois à long terme.