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Industrie minière

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Révocation de 587 permis miniers en Equateur : un espoir pour les régions en lutte

Le 25 janvier dernier, le Ministère des Mines et de Pétrole de l'Equateur a annulé 587 concessions appartenant à des sociétés minières, pour cause de défaut de paiement des droits annuels de conservation (1 à 16$ par héctare). 536.387,58 hectares sont ainsi repris par l'Etat. Parmi les concessions annulées, deux faisaient partie du projet minier de Junin (Intag) d'Ascendant Copper Corporation, l'origine d'un conflit qui opposait l'entreprise à la population depuis 2002.

Deux jours plus tard, le Ministère des Mines officialisait la décision de poursuivre la révision des concessions minières, portant désormais sur l'ensemble de concessions octroyées par le pays (4112). Sont ainsi menacées d'annulation toutes les concessions en phase d'exploration qui n'auraient réalisé aucun investissement en date du 31 décembre 2007, celles qui n'auraient pas payé les droits de conservation ou encore celles qui se trouvent dans des zones protégées. Cette mesure du gouvernement est un premier pas dans la révision de la législation minière, ayant pour objectif d'accroitre le contrôle de l'Etat sur le secteur.

Pérou : un référendum pour dire non au projet minier de Rio Blanco (Piura)

Le 16 septembre 2007, environ 18 000 paysans participent au référendum régional portant sur le projet d’exploitation d’une mine de cuivre à ciel ouvert par l’entreprise minière britannique Majaz. La population rejette le projet minier à 90% de voix. Le référendum a été organisé par les municipalités des districts de Carmen de la Frontera, Ayabaca et Pacaipampa, situés dans la zone agricole de la région de Piura, près de la frontière avec l’Equateur.

Même si le gouvernement central (qui n’a pas reconnu la validité du référendum) ni l’entreprise minière ne semblent disposés d’accepter le résultat du vote, le référendum a provoqué un vent de panique chez les multinationales minières qui craignent qu’il ne devienne un exemple pour d’autres mouvements d’opposition.

Tambogrande, Pérou : mangues et citrons plutôt que tout l’or du monde

Comme partout en Amérique latine, les années 1990 ont été placées pour le Pérou sous le signe des politiques de libéralisation et de privatisation ayant pour but d’attirer les investissements étrangers. L’industrie minière est alors considérée comme un des principaux instruments du développement économique du pays.

En 1999, l’entreprise minière canadienne Manhattan Minerals Corporation obtient les droits d’exploitation pour des concessions d’or dans le district de Tambogrande (département de Piura), dans le nord du pays. La population de cette zone (70 000 habitants, environ 60 000 hectares) l’a transformée, depuis les années 1950, en un oasis au milieu du désert. Aujourd’hui, elle vit principalement de l’agriculture et ne compte pas abandonner ses terres et d’accepter la destruction de son milieu de vie.

Par le biais du Front de défense de Tambogrande, les agriculteurs protestent massivement contre le projet minier. En février 2001, ils détruisent les campements de l’entreprise, puis, en juin 2002, organisent un référendum sur l’avenir du projet minier. La population rejette la mine avec 98% de voix. Le referendum de Tambogrande, qui aboutira au départ de l’entreprise minière, fera un cas d’école pour d’autres pays de la région et suscitera de l’espoir pour de nombreux mouvements d’opposition à l’industrie minière.

Brèves

Ariège : des riverains de Couflens s'opposent à l'exploitation de la mine de Salau

L'association Couflens-Salau demain dénonce la nouvelle exploitation de la mine de Salau, dans la vallée du Haut-Salat, en Ariège. Cette mine de tungstène a fermé en 1986, suite à la mise en place du marché du tungstène chinois. Une société a déposé une demande de permis exclusif de recherches. Lire la suite »

Mobilisation contre le permis de recherche de la mine de Salau: «on refuse de se laisser à nouveau empoisonner !»

Telle une trainée de poudre l’information se répand depuis plusieurs semaines dans la vallée de Couflens reprise en cœur par l’association «Couflens-Salau Demain» qui entend mobiliser la population contre ce projet.
De quoi s’agit-il ?
De la potentielle réouverture de la mine de tungstène de Couflens-Salau, un gisement créé en 1971 et qui disparut en 1986 du fait de l’effondrement des cours et du terrible dumping sur les prix que pratiquaient alors les concurrents chinois.
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Dépot de 5500 signatures en Bretagne contre les projets miniers

1654 signatures sur la pétition papier, 292 sur la lettre modèle de Douar didoull, 3500 sur la pétition internet, près de 5500 personnes, sans compter celles qui ont écrit directement au ministère, ont dit NON aux projets miniers de Variscan sur les zones de Loc-Envel et de Silfiac.
Douar didoull les a postées le 8 juin.