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Une mère argentine contre Monsanto et les pesticides

(Buenos Aires) En Argentine, pays du soja roi, un procès historique couronne le combat d'une mère contre les pesticides.

En 2001, Sofia Gatica était une femme au foyer, sans diplôme ni passé militant. En 2012, cette mère argentine a décroché la plus haute distinction environnementale, le prix Goldman, surnommé le «Nobel vert». À la clé, une belle somme d'argent mais surtout une reconnaissance «qui donne le courage de continuer à lutter», confie la lauréate de 45 ans. Car cette grande blonde s'est attaquée à un géant: le soja OGM et ses dommages collatéraux. À son initiative, se tient ces jours-ci un procès historique. Pour la première fois en Amérique latine, des producteurs de soja sont jugés pour fumigation de pesticides sur une zone habitée.

«J'ai appris à me battre pour mes enfants, notre droit à la santé, à la vie», raconte-t-elle. Tout commence il y a 13 ans, après le décès d'un de ses bébés d'une malformation des reins, dont elle parle encore avec émotion. Elle réalise alors que de nombreuses maladies inexpliquées frappent son quartier d'Ituzaingo, périphérie ouvrière de la ville de Cordoba. Ici, leucémies et cancers; là, becs de lièvre, allergies, problèmes neurologiques...

CÔNE SUD - Le modèle extractiviste rejeté par la rue

Pascua Lama, la mine d’or de Barrick Gold, est gelée par décision de la Cour suprême du Chili. Monsanto doit paralyser la construction d’une usine de semences à Córdoba grâce à la massive opposition de la population. Les grandes entreprises extractivistes commencent à récolter des défaites.

« En démocratie, les disparus, ce sont nous, les peuples » dit Mercedes Maidana qui se défini comme « colla [1] transhumante » qui n’a pas cessé de cultiver la terre malgré le fait qu’elle vive dans une des villes du nord de l’Argentine. Avec cette phrase elle établit un fil rouge entre les dictatures et les régimes actuels lors de la rencontre « De l’extractivisme à la reconstruction d’alternatives » réalisée à la fin août à Buenos Aires [2].

Brèves

La Marche contre Monsanto à fait vibrer le pavé

La marche contre Monsanto, et pour une alimentation saine pour tous, à fait le plein ce samedi 23 mai 2015, avec des dizaines de milliers de personnes mobilisées dans toute la France, dont 6000 personnes à Paris selon le Collectif citoyen les Engraineurs et l'assocation Combat Monsanto, organisateurs de la marche à Paris. Surprise par l'ampleur de ...la manifestation, la préfecture revoyait ses chiffres en hausse en fin de journée pour annoncer 4500 manifestants. 
A Paris, comme dans le reste de la France, la mobilisation a rassemblé des milliers de citoyens unis par le désir de stopper l'avancée des multinationales des OGM, et leurs pesticides associés tel le Roundup, comme Monsanto et consorts. Avec la rénationalisation des autorisations de culture en Europe, il faut que le gouvernement français persiste à interdire la culture des OGM sur son territoire. Il doit également refuser le grand marché transatlantique et dire « Stop TAFTA ». 
Après cette mobilisation, il s'agit d'obtenir la transparence sur les produits issus d'animaux nourris aux OGM (viandes, lait, œuf…) avec la mise en place d'un étiquetage obligatoire indiquant en toute lettre « Nourri aux OGM ». Une pétition a été lancée par« Consommateurs, pas cobayes ! » afin de rassembler des soutiens pour réclamer cet étiquetage. (A signer ici :http://bioconsomacteursprovence.com/consommateurspascobayes/petition-n2-ogm-transparence.html)
Le 23 mai nous manifestions notre volonté d’une alimentation saine pour TOUS et d’une agriculture écologique, relocalisée, respectueuse des travailleurs agricoles comme des écosystèmes et du climat, ne faisant pas du BIO une niche pour un public averti, mais le modèle agricole de demain permettant ainsi de garantir la souveraineté alimentaire des peuples. 
Nous remercions toutes les personnes, citoyens, bénévoles, militants, qui se sont investis ces dernières semaines dans l'organisation de ces marches auto-gérées et indépendantes de toutes grandes organisations ou partis. C'est une grande vague de lutte joyeuse et insoumise qui a déferlé ce 23 mai sur toute la France et le reste du Monde, continuons à rassembler pour nous réapproprier nos biens communs face aux intérêts d'une minorité !
Les Engraineurs se mobiliseront à nouveau tout au long de 2015 pour le climat et la COP21 de Paris en décembre! 
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Documents

COMMUNIQUÉ AUX MÉDIAS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX SUR LA SITUATION DE L’USINE DE MONSANTO À MALVINAS ARGENTINAS, PROVINCE DE CÓRDOBA, ARGENTINE.

Information Communiqué
Date de publication: 
Dimanche, 6 Janvier, 2013
Par: 
http://seminarioenjusticiaambiental.blogspot.com.ar/

L’entreprise Monsanto, en connivence avec les autorités nationales, provinciales et locales, ont promu l’installation de la plus grande usine de transformation de maïs transgénique au monde dans la localité deMalvinas Argentinas, dans la province de Córdoba. C’est la présidente Christian Fernández qui avait annoncé la nouvelle à la télévision lors du Conseil des Amériques à New York, le 15 juin 2012. La construction de l’usine a commencé sans respecter la Loi Générale de l’Environnement qui oblige à conduire au préalable une étude d’impact environnemental et à impliquer la population locale. Face à cette flagrante violation des normes en vigueur et devant les graves conséquences, amplement connues et reconnues, que le modèle des  transgéniques et des agro-toxiques implique pour la santé publique et pour la biodiversité (maladies aigues et chroniques, déforestation, expulsions de paysans et d’indigènes, pollution de l’eau, des sols et de l’air, présence des agro-toxiques dans le sang des enfants), les voisins de Malvinas et les citoyens du pays ont organisé une tenace résistance à la réalisation de ce projet et pour défende la vie. Ils ont mis en place une série d’actions politiques et judiciaires, jusqu’à arriver au blocage de la construction de l’usine, commencé en septembre 2013. Après 8 mois de démarches, l’entreprise ne répondait toujours pas aux exigences du Secrétariat de l’Environnement de compléter l’étude d’impact environnemental. Pendant ce temps, les contrats avec les entreprises de construction sont arrivés à leur terme.