Pour répondre à Bataille et Lenoir, Maud Fontenoy et Arnaud Montebourg, concernant la fracturation au propane non inflammable (heptafluoropropane), voici une (petite) synthèse (provisoire).
1. la fracturation à l'heptafluoropropane est une fracturation.
Ce qui est dangereux, dans la fracturation, c'est qu'elle met en relation les hydrocarbures du sous-sol avec les nappes phréatiques et l'atmosphère.
En effet, au delà du danger représenté par la présence de produits chimiques dans l'eau (dans le cas de la fracturation à l'eau) il existe un danger à beaucoup plus long terme : la mise en communication des matières contenues dans le sous-sol avec l'eau et l'air.
En effet, lorsqu'on fracture la roche-mère on n'extrait qu'une quantité infime des hydrocarbures contenus dans les argiles imperméables.
On n'extrait que 5% du "pétrole de schiste". Le reste, soit 95%, va rester coincé dans les argiles mais s'écoulera petit à petit, à la vitesse géologique, et rejoindra les failles naturelles du sous-sol ou bien passera par le conduit créé par le forage. Aucun ciment ne pouvant résister à des durées géologiques, le chemisage du puits subira une corrosion un jour ou l'autre. Par ailleurs ce chemisage est déjà loin d'être complètement étanche.
Ces failles (plus ou moins) naturelles permettront aux BTEX, contenus dans les hydrocarbures qu'on n'exploite pas, de remonter dans les nappes. Cette remontée n'est pas immédiate, c'est sûr. Elle peut même être très lente. Mais elle aura lieu, c'est sûr aussi !