Le Monde.fr avec AFP | 04.10.2013 à 06h53
Lors d'un second débat définitif, le Congrès à majorité gouvernementale a déclaré l'exploitation d'"intérêt national" de ce gisement de pétrole brut estimé à 920 millions de barils. Avec un vote "pour" de 108 voix et 25 "contre", les députés ont accédé à la demande du président pour lever le blocage constitutionnel à l'exploitation de ressources naturelles.
"Aujourd'hui est un jour historique, nous sommes en train de construire un pays différent. Nous allons nous assurer que ces ressources vont à une meilleure qualité de vie" des Équatoriens, a déclaré la vice-présidente du parlement Marcela Aguiñaga.
Lire notre décryptage Equateur : "Yasuni ITT" ou l'échec de la non-exploitation du pétrole
19 MILLIARDS ESPÉRÉS PAR L'ÉQUATEUR
Les zones de Ishpingo, de Tambococha et de Tiputini (ITT),
représentent quelque 20 % des réserves pétrolières de l'Équateur – le
plus petit pays membre de l'Opep – et se situe à l'extrémité du parc
national Yasuní, une réserve naturelle riche en biodiversité, composée
d'un million d'hectares de forêt tropicale humide.
Surveillés par la police, des groupes en faveur et contre l'exploitation ont suivi le débat, dans le calme, aux alentours du Parlement dans le centre de Quito. En août dernier, la principale organisation indigène avait déposé une requête devant la Cour constitutionnelle visant à obtenir la convocation d'un référendum sur l'exploitation ou non de Yasuni.
L'Equateur espère obtenir
dans les prochaines années des revenus supplémentaires de l'ordre de 19
milliards de dollars (13,9 milliards d'euros) soit 58 % du budget de
2013 dont la majorité sera consacrée, selon le président Correa "à la lutte contre la pauvreté" principalement en Amazonie
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