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lenoir-betaille-rapport-gaz-de-schiste-juin-2013.pdf | 06/23/13 2:27 pm | 1.84 Mo |
Un deuxième volet des recommandations formulées par les deux parlementaires consiste à lancer le pays dans l’exploitation des «gaz de houille» en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais, pour lesquels «c’est moins l’existence de la ressource que sa rentabilité qui est sujette à débats». Et le rapport de distinguer entre deux types de ressource: le gaz de mines et le gaz de couche. Le premier est «issu de mines de charbon (…) et récupéré par pompage depuis 1975, par exemple dans les mines désaffectées du Nord-Pas-de-Calais». Le second est «produit à partir de couches de charbon n’ayant pas donné lieu à exploitation minière classique, en raison de leur profondeur ou de leur mauvaise qualité. Ce gaz peut être exploité grâce à des techniques qui dépendent des conditions géologiques», précise le rapport. Quelles techniques pour exploiter ces gaz de couche? Christian Bataille soutient que la fracturation hydraulique n’est pas nécessaire et ne sera pas mise en œuvre, quand les Etats-Unis et l’Australie doivent l’essentiel de leur prospérité gazière à ces gaz de couche –Coalbed methane ou CBM- dont la seule technique de récupération est précisément… la fracturation hydraulique. Un document édité en 2011 par l’Institut français du pétrole-Energies nouvelles confirme que «le CBM (…) est produit dans plus d’une douzaine de pays répartis dans le monde, notamment aux Etats-Unis, mais aussi au Canada et en Australie (…) Dans les cas où la fracturation naturelle est insuffisante, la technique de fracturation hydraulique est privilégiée».
Sur les contaminations d’aquifères par les fuites de gaz ou des liquides de fracturation, les parlementaires reprennent des propos souvent utilisés par les industriels: «Tout dépend de la qualité des forages et des tubes. Aujourd’hui, on passe à travers des nappes phréatiques sans qu’il y ait de problème (…) Nous avons en France une quantité de textes sur l’exploitation des sites industriels qui permettent de confier des puits à des entreprises compétentes et de les surveiller. La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) s’y emploie», explique Jean-Claude Lenoir. Sans avancer le moindre chiffre, les parlementaires assurent qu’«aujourd’hui, on utilise beaucoup moins d’eau qu’avant. Aux Etats-Unis, on en utilise deux fois moins qu’il y a quelques années».
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Jérémy Dotti
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