Date de publication:
Mercredi, 8 Novembre, 2017
Traduction d’un article de Tara Houska, juriste Anishinaabe, sur le site de Honor the Earth.
Chers alliés,
Tout au long de cette lutte que nous menons pour l'avenir de nos enfants, un sujet profondément problématique continue à s’immiscer dans le débat. Je constate que beaucoup d’entre vous ne font que découvrir maintenant l'idée d'inclure les communautés affectées lorsqu’il s’agit de protéger les terres et les ressources naturelles. Je reconnais que beaucoup d’entre vous ne connaissent pas les droits et les luttes des peuples autochtones, que notre complexité et notre traumatisme ne vous sont pas familiers. Je reconnais que le récit colonial a fait de son mieux pour s'assurer que les peuples autochtones soient presque entièrement effacés de la conscience sociale.
Trop souvent, je vois les droits autochtones traités comme un simple sujet de conversation. Trop souvent, je fais face à ceux qui parlent des peuples autochtones, qui croient pouvoir mieux défendre nos droits que nous. Trop souvent, j'entends des ONG et des alliés non autochtones dénoncer «l'agressivité» et «le comportement intimidant» des peuples autochtones. J'ai même entendu dire que ces autochtones «agressifs» devraient être mis de côté en tant qu'agitateurs extérieurs au mouvement. Agitateurs extérieurs. Réfléchissez un moment. «Terres volées» n'est pas un slogan sur un t-shirt, c'est une réalité que les peuples autochtones vivent chaque jour. "Indigène" n'est pas un mot sur une feuille de papier ou sur une photo colorée et pittoresque d’autochtones, c'est ce que nous sommes.
La survie de la Terre Mère nous unit tous en tant qu'êtres humains. Nous combattons côte à côte pour les générations futures. J'ai beaucoup de camarades, d'alliés, de complices et d'amis incroyables qui luttent pour l'avenir.