Les faits démontrent qu’il est possible de défier ce système de mort. En effet, nombreuses sont les victoires : en 2002, à Tambogrande, dans le Nord du Pérou, les communautés paysannes ont expulsé l’entreprise minière canadienne Manhattan Minerals Corporation. Lors d’un référendum organisé par la ville, 98% de la population a voté contre la mine. En 2003, dans la ville d’Esquel, en Patagonie argentine, grâce à une votation similaire, une autre entreprise minière canadienne, Meridian Gold, a dû abandonner son projet. En France, cela fait un an que nous luttons contre les projets d’extraction de gaz et d’huile de schiste, une nouvelle façon d’obtenir des hydrocarbures, utilisant des procédés techniques tout aussi néfastes que l’industrie minière à ciel ouvert. Le même type d’activité, nous le savons, menace aussi le sud d’Argentine et d’autres régions d’Amérique latine. En France, nous avons obtenu une avancée importante : au mois de juin dernier, a été adopté une loi qui interdit la technique de fracturation hydraulique, particulièrement polluante et sans laquelle l’exploitation des hydrocarbures de schiste ne peut pas être rentable. Et nous continuions la lutte.
Etre consulté avant tout début d’activité d’extraction qui compromet l’avenir de nos espaces de vie est un droit inscrit dans la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail, ratifiée par l’Argentine. L’Etat argentin doit le respecter et le faire appliquer. Nous vous envoyons un salut fraternel en souhaitant que tous ensemble, nous parvenions par nos luttes, à faire valoir le Droit des peuples à décider librement de leur avenir et de leur mode de vie.
Collectifs ALDEAH, IDF Non aux gaz et pétrole de schiste et D’un plateau à l’Autre Paris, le 19 janvier 2012
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