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L'Europe mine l'Afrique (A propos de la Banque européenne d’investissement)

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Les Amis de la Terre ont mené de 2007 à 2009 une campagne sur les investissements de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le secteur minier en Afrique. Nous avons proposé aux citoyens d’interpeller le président de la BEI sur les activités de son institution méconnue.

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Très discrète, la BEI est la Banque de l’Union européenne, et la plus grosse institution financière internationale publique au monde en terme de volume de prêt.Alors qu’en Afrique, elle est censée intervenir en soutien des politiques de développement de l’UE, la BEI finance largement l’exploitation des mines africaines par de grandes multinationales des pays riches.

Déforestation, pollution des eaux et des sols, déplacements de populations, conflits, violation des droits humains, corruption, détournement des ressources... les impacts désastreux de l’industrie minière sont aujourd’hui bien connus, et ses effets sur le développement sont remis en cause. Les investissements dans le secteur minier doivent donc être encadrés par les meilleures normes en vigueur, pour limiter ces impacts. Aujourd’hui, la BEI n’a aucune norme sociale ou environnementale lui permettant d’évaluer sérieusement les projets qu’elle finance : elle les approuve sur la seule base de leur rentabilité.

Il est inadmissible qu’une institution publique agissant au nom de l’UE et dont la France est l’un des principaux actionnaire s’implique dans un secteur aussi controversé sans normes crédibles.

A travers cette campagne, les Amis de la Terre ont mis la BEI face à ses responsabilité, et lui ont demandé de suspendre le financement de projets miniers tant qu’elle n’a pas adopté des normes exigeantes.

Nos demandes

- Afin de respecter son mandat de développement, et d’éviter la destruction de l’environnement et des conditions de vie des populations causée par des projets miniers, la BEI doit instaurer un moratoire sur le financement de projets miniers en Afrique, tant qu’elle n’a pas réformé ses pratiques. - La BEI doit, dans le processus de révision de ses normes :
- Adopter les meilleures normes environnementales et sociales internationales en vigueur, en se basant notamment sur la Revue des Industries Extractives
- Financer en priorité des projets permettant réellement de lutter contre la pauvreté, sur la base de critères sociaux-économiques et de concertation avec les pays concernés
- Améliorer significativement la transparence de ses opérations : la BEI doit permettre un suivi effectif de l’utilisation de ses fonds.

Cette campagne est terminée depuis novembre 2009 après une année de moblisation.

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