lun, 14/12/2015 - 22:45 — ALDEAH
Date de publication:
Jeudi, 1 Octobre, 2015
Sous la direction de Yves-Marie Abraham et David Murray
Avec des textes de collectif ALDEAH, Charles Beaudoin-Jobin, Philippe Bihouix, Laura Handal Carvantes, Denis Delestrac, Jonathan Durand-Folco, Ariane Gobeil, Alain Gras, Martin Hébert, Normand Mousseau, Manuela Lavinas Picq, Éric Pineault, Bertrand Schepper-Valiquette, Nicolas Sersiron
Partout, l'heure est à l’intensification de l’exploitation industrielle des « ressources naturelles ». Forêts, eau douce, minerais, sable, rivières, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses : tout y passe ! La justification de ces efforts est partout la même : cette exploitation est un facteur de croissance essentiel dont il serait fou de ne pas profiter alors que les emplois manquent et que les États sont endettés. C’est le choix de l’extractivisme. Si ce phénomène suscite des débats, ceux-ci ne portent généralement que sur les conditions de l’exploitation de ces richesses : qui va vraiment profiter de ces ressources ? Comment ne pas faire trop de dégâts en les mettant à profit ? Est-ce le bon moment de les exploiter ?
Et si, au lieu de se préoccuper de la bonne façon de partager ce « gâteau » (sans trop salir la nappe), on s’interrogeait plutôt sur la pertinence même de le consommer ? Avons-nous vraiment besoin d’harnacher de nouvelles rivières, d’exploiter toujours plus de gisements de pétrole et de minerais, d’ouvrir de nouveaux territoires aux touristes, d’intensifier les cultures et l’élevage animal ? Ne s’agit-il pas d’une fuite en avant, sur un chemin qui ne mène nulle part, sinon à la destruction pure et simple de notre habitat terrestre et de nos sociétés ? Ne pourrions-nous pas vivre aussi bien, voire mieux, sans pratiquer ce type d’exploitation ? Si oui, à quelles conditions ?
Les auteur.e.s s’attaquent à ces questions difficiles en dénonçant la logique de l’extractivisme avant d’en souligner les principales limites physiques. Les effets destructeurs et irréversibles du processus économique sur les ressources naturelles dites « non renouvelables » (énergies fossiles, minerais, etc.) étant déjà à l’œuvre, les auteur.e.s s’attellent à décrire les alternatives possibles à ce « modèle de développement » : low-tech, transition énergétique, résistance autochtone et philosophie du buen vivir… Ils nous invitent à changer de paradigme pour penser les pistes d’actions nécessaires dans un futur post-extractiviste. Car à force de creuser, nous arrivons bel et bien aux limites de notre unique planète.
ECOSOCIÉTÉ
Parution :
CANADA - octobre 2015 EUROPE- novembre 2015
32$ / 20€ - 384 pages
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dim, 01/03/2015 - 00:00 — ALDEAH
Auteur:
Alexa Brunet et Patrick Herman
Date de publication:
Jeudi, 19 Février, 2015
Une dystopie –ou contre-utopie– est un récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur et contre l’avènement de laquelle l’auteur entend mettre en garde le lecteur.
DYSTOPIA
Alexa Brunet & Patrick Herman préface de Gilles Clément 31 photographies en couleurs
Main basse sur l’agriculture
« Le chambardement de la France paysanne est, à mes yeux, le spectacle qui l’emporte sur tous les autres, dans la France d’hier et, plus encore, d’aujourd’hui.» Ces mots de Fernand Braudel, publiés en 1986 dans L’Identité de la France, ne résonnent-ils pas encore de nos jours? Et l’histoire de ce bouleversement appartient-elle vraiment au passé ? Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une lame de fond balaye les campagnes françaises: il faut nourrir une population épuisée et faire entrer le progrès dans un monde paysan jugé archaïque, voire arriéré. Progrès technique et progrès social semblent alors marcher de pair dans l’effervescence d’une «modernisation» menée au pas de charge. L’utopie se décline sous forme d’impératifs qui ne souffrent aucune discussion: de grandes unités produisent plus, à surface égale, que de petites et moyennes fermes ; la production ne peut augmenter qu’avec l’élimination de nombreux paysans ; les exportations permettent de nourrir la planète… Un demi-siècle plus tard, le constat est amer: depuis les années 1970, 60% des agriculteurs ont disparu et, parmi les survivants, le suicide a un taux de prévalence de 20% supérieur à la moyenne nationale ; l’érosion des sols s’aggrave sans cesse avec la perte de la matière organique, indispensable à la vie ; des centaines de races animales se sont éteintes ; les pesticides se retrouvent dans nos assiettes et les algues vertes sur les côtes, le modèle agroalimentaire breton est en faillite tandis que la faim gagne dans le monde. Rémi Fraisse a été tué par les forces de l’ordre le 25 octobre 2014 dans le Tarn parce qu’il s’opposait à un projet de barrage destiné à l’irrigation de monocultures de maïs. À Amiens, les opposants à l’usine des mille vaches ont été condamnés en première instance. Les tenants d’une agriculture intensive, industrielle et d’exportation défendent avec acharnement ce système à bout de souffle. Derrière la «modernisation» se dissimulait une industrialisation encouragée par l’État: l’utopie des années 1960 est devenue dystopie. Ce retournement, Dystopia le raconte par les mots et par les images: 2030 c’est déjà demain.
En librairie 19 février 2015
28 x 22 cm / 80 pages / cartonné / 28 euros
Contact presse et librairie : contact@becair.com - T. +33 (0)4 91 50 29 88 Diffusion France : Harmonia mundi/T. +33 (0)4 90 49 90 49/ adv-livre@harmoniamundi.com Diffusion Suisse : Zoé/T. +41 22 309 36 00/ commandes@editionszoe.ch
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sam, 02/08/2014 - 19:07 — ALDEAH
Date de publication:
Mardi, 4 Mars, 2014
Face aux signaux alarmants de la crise globale ? croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée ? on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.
Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.
Philippe Bihouix est ingénieur. Spécialiste de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique, il est coauteur de l’ouvrage Quel futur pour les métaux ?
Le Seuil, collection Anthropocène 336 pages - 19.50 € TTC
http://www.seuil.com/livre-9782021160727.htm
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ven, 01/08/2014 - 19:14 — administrateur
Gratter les fonds, pièce de théâtre par Julien Dupoux.
Personnages Emmie : habitante Franck : travailleur de l’industrie minière Daniel : habitant L’ordre : policier Deus Mortum
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dim, 29/06/2014 - 16:05 — ALDEAH
Date de publication:
Dimanche, 5 Janvier, 2014
Il sort tout juste de chez l'imprimeur et il n'attend plus que vous pour partir sur les routes et les chemins de traverse. Ce témoignage de 10 semaines de marche, 1 200 km dans le bush, en opposition aux mines d’uranium et pour la souveraineté des Aborigènes, restera certainement un petit pas dans la lutte antinucléaire, mais l'ensemble des empreintes forme d'ores et déjà un réseau international d'opposants à la folie nucléaire.
Comme l'écrit l'éditeur en quatrième de couverture, l’aventure humaine repose ici sur la rencontre des cultures cheminant ensemble pour une même cause en dépit des infinités de différences culturelles et historiques qui pourraient séparer les protagonistes. La militance est unique par le fait que la nécessité des revendications dépasse les fractures personnelles et sociales. Elle est particulière par les entretiens réciproques que se renvoient les marcheurs face à un monde technologique puissant et omniprésent.
Des mouches dans le bush – La marche des terres minées 348 pages 14€ (+2€ frais de port) Co-édition ABC’éditions et La Question - mai 2014 ISBN - 978-2-919539-07-9
http://desmouchesdanslebush.blogspot.fr/
Bonne lecture.
Jocelyn Peyret
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mar, 26/11/2013 - 22:56 — ALDEAH
Auteur:
Sous la direction de Nicolas Pinet - Parangon/Vs - DIAL
Date de publication:
Jeudi, 28 Mars, 2013

DIAL - www.alterinfos.org
L’idée de « développement » semble désormais, pour beaucoup, aller de soi. Si débat il y a, c’est en général à l’intérieur de ce cadre de pensée, sur les modalités des transformations à effectuer ou sur la terminologie utilisée : l’expression « pays sous-développés », jugée trop négative, a été remplacée par l’euphémisme « pays en voie de développement » qui met en avant les potentialités prometteuses des aspirants… La hiérarchisation sous-jacente, rendue ainsi moins explicite, ne fait pas elle-même l’objet d’un questionnement, ni d’ailleurs les critères qui y président, définis par ceux-là qui se sont adjugé la première place.
Les textes réunis dans cet ouvrage font, à l’inverse, porter le débat sur la notion même de « développement ». Ils en rappellent les conditions de naissance, au mitan du siècle, et décryptent les stratégies politiques dont elle devait être l’instrument. Ils décrivent les effets dévastateurs de l’imposition du « modèle occidental » au nom d’un soi-disant progrès et de programmes d’aide au développement. Ils font entendre des voix revendiquant le droit, et le bonheur aussi, de ne pas être comme « eux » – c’est-à-dire comme nous. Ils donnent à voir enfin comment, par-delà les relations heurtées avec une culture « occidentale » envahissante, d’autres modes de vie perdurent et se réinventent sous des formes dont nous avons sans doute beaucoup à apprendre.
Arturo Escobar, Majid Rahnema, Ivan Illich, Gustavo Esteva, Javier Medina, Dominique Temple, Benjamín Maldonado, Louisa Reynolds, Leonardo Boff, Denis Merklen, Raúl Zibechi et Victór Bretón.
Sommaire :
Avant-propos
Première partie - Approches critiques du « développement » L’invention du développement, Arturo Escobar « Quand la misère chasse la pauvreté » : entretien avec Majid Rahnema « Venez pour regarder [...]. Venez pour étudier. Mais, par pitié, ne venez pas pour aider » : discours d’Ivan Illich prononcé à la Conférence sur les projets étudiants interaméricains, le 20 avril 1968
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lun, 25/11/2013 - 23:47 — ALDEAH
Auteur:
Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz
Date de publication:
Jeudi, 10 Octobre, 2013
Les scientifiques nous l’annoncent, la Terre est entrée dans une nouvelle époque : l’Anthropocène. Ce qui nous arrive n’est pas une crise environnementale, c’est une révolution géologique d’origine humaine. Depuis la révolution thermo-industrielle, notre planète a basculé vers un état inédit. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers voire des millions d’années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés humaines à des difficultés considérables.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Faisant dialoguer science et histoire, les auteurs dressent l’inventaire écologique d’un modèle de développement devenu insoutenable, ébranlent bien des idées reçues sur notre prétendue « prise de conscience environnementale » et ouvrent des pistes pour vivre et agir politiquement dans l’Anthropocène.
Christophe Bonneuil est historien au CNRS et dirige la collection « Anthropocène » au Seuil. Il a notamment codirigé Une autre histoire des « Trente Glorieuses » et coécrit Sciences, techniques et société, La Découverte, 2013. Jean-Baptiste Fressoz est historien au CNRS et enseigne au King’s College de Londres. Il est l’auteur de L’Apocalypse joyeuse, Seuil, 2012.
320 pages - 18.00 € TTC - Anthropocène - Seuil
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mer, 20/11/2013 - 00:00 — ALDEAH
Auteur:
Alain Deneault et William Sacher
Date de publication:
Jeudi, 4 Octobre, 2012
Le Canada est le refuge idéal de sociétés minières qui spéculent en Bourse et mènent à travers le monde des opérations controversées, voire criminelles. Elles y trouvent un système boursier-casino favorable à la spéculation, des exonérations dignes d’un paradis fiscal, des mesures législatives canalisant vers elles l’épargne des citoyens, une diplomatie de complaisance soutenant ses pires desseins, ainsi qu’un droit taillé sur mesure pour la couvrir à l’étranger, comme sur le front de la critique intérieure.
En six chapitres d’une redoutable efficacité, Alain Deneault et William Sacher retracent l’histoire du Canada et exposent comment cette ancienne colonie est devenue le paradis réglementaire et judiciaire d’une industrie évoluant hors de tout contrôle. Pillage, expropriations violentes de populations, pollution durable de vastes territoires sont le lot des pays qui subissent les méthodes de cette industrie aveuglément tournée vers le profit. La Bourse de Toronto se révèle le pilier de ce système où s’enregistrent 60 % des sociétés minières mondiales, des entreprises protégées par des politiques serviles.
Grâce à un travail minutieux de recensement de sources internationales, les auteurs nous montrent comment le Canada, trop souvent présenté comme vertueux et pacifiste, est devenu la Suisse des mines.
Alain Deneault est titulaire d'un doctorat de philosophie de l'Université de Paris-VIII et enseigne la « pensée critique » au département de science politique de l'Université de Montréal. Il est l'auteur de Noir Canada, de Offshore et de Faire l’économie de la haine (Écosociété).
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sam, 30/06/2012 - 23:00 — ALDEAH
Auteur:
Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon
Date de publication:
Dimanche, 10 Janvier, 2010
Les métaux, ressources minérales naturelles non renouvelables, sont à la base de notre civilisation industrielle. Moins médiatique que le changement climatique ou les enjeux énergétiques, leur raréfaction sera pourtant un des défis majeurs du XXIe siècle : notre modèle de développement, qui repose sur la croissance économique et un accroissement continu du prélèvement des ressources, se heurte à la finitude de la planète.
C'est ce thème qu'a choisi de traiter dans ce livre scientifique un groupe d'ingénieurs de l'association des centraliens sous la direction de Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon. À l'issue d'une analyse approfondie et documentée, prenant en compte les enjeux techniques, économiques, sociaux et environnementaux de la raréfaction des métaux, les auteurs mettent à mal les mythes de l'abondance, de la croissance verte et d'une technologie forcément salvatrice.
Les métaux posent aussi les limites d'une économie circulaire fondée sur le recyclage généralisé. Écrit dans un langage accessible à tous, composé d'un texte principal complété d'une trentaine d'études couvrant des secteurs d'activité, métaux et thèmes transversaux, cet ouvrage est conçu pour répondre aux questions de tous ceux qui veulent comprendre le futur des métaux.
Fiche détaillée Auteur : Philippe Bihouix, Benoit de Guillebon Editeur : EDP Sciences Collection : Hors Collection Date de Parution : 10/2010 ISBN : 978-2-7598-0549-5 Public : Tous publics Broché : 300 pages
http://www.edition-sciences.com/quel-futur-pour-meta...
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