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Café équitable, café bio : une alternative pour les producteurs ?

Carnet de voyage. Par Irkita

Pérou, Los Naranjos, province de Jaen, département de Cajamarca

Un joli village en adobe et en bois, niché dans une vallée verdoyante et fraiche. Un producteur de café qui accepte de nous guider dans les plantations d'un voisin (absent), nous explique qu'il ne travaille pas vraiment dans les circuits du commerce équitable. Le plus souvent, il subit la loi du marché, qui, certaines années, lui rend la monnaie de son effort, et, d'autres, lui permet simplement de continuer à s'adonner à ce qui est plus une passion qu'autre chose. En réalité, impossible de compter sur sa culture de café pour vivre.

En images : Cerro de Pasco, la ville trouée

Date de publication: 
Mercredi, 31 Mars, 2010
Par: 
Irkita
Cerro de pascoCerro de pascoCélèbre pour son climat glacial, la ville de Cerro de Pasco, située dans le département de Junin au Pérou, à quelques 200 kilomètres au nord de Lima et à 4338 mètres d’altitude, héberge l’une des mines les plus hautes du monde. Cerro de Pasco, une ville ou une mine ? Les minerais – argent d’abord, puis zinc, plomb et cuivre – sont exploités à Cerro depuis plus de 400 ans. Mais si au départ leur extraction était souterraine, depuis 1956, la mine à ciel ouvert n’en finit plus de se creuser. La ville, qui repose sur les gisements, disparait peu à peu dans les entrailles du cratère géant de la compagnie minière Volcan Mining Co. Ici, comme disent les habitants en plaisantant, « la place centrale est un trou » … de 1,8 km de diamètre et de plus de 1000 mètres de profondeur.

A terme, la ville est vouée à disparaître ou, plus exactement, à être déplacée, elle et ses 80 000 habitants, à une vingtaine de kilomètre plus loin (ou plus, car plusieurs projets de « relocalisation » ont été élaborés depuis 1971). Déjà, il ne reste quasiment plus rien du centre historique de Cerro de Pasco, « ville opulente » et « ville minière », comme on peut le lire sur son blason. Une partie des habitants du centre ont migré dans la ville nouvelle, San Juan Pampa, située un peu en amont de la mine, qui, depuis, s’est rapprochée dangereusement.

Pérou: Massacre des communautés indigènes de l'Amazonie et naissance d'un nouvel acteur politique, AIDESEP

Le samedi 5 juin, date de la journée mondiale de l'environnement, le gouvernement péruvien a lancé une attaque armée d'une extrême violence contre les populations indigènes de l'Amazonie péruvienne pour les déloger d'un barrage installé sur une route de la province de Bagua, Amazonas, en signe de protestation face au refus de dialogue sur leur exigence d'abrogation de dix décrets législatifs attentatoires à leurs droits et à l'environnement.
Le résultat : 24 policiers décédés, et un nombre important d'indigènes dont le chiffre exact est sujet à controverse, car si le gouvernement reconnait la mort de 9 personnes, l'enquête de l'association de droits humains APRODEH compte 60 disparus. Des témoignages parlent de nombreux cadavres brûlés et jetés dans des fleuves depuis des hélicoptères, ainsi que de fosses communes. Plus de 300 membres des communautés indigènes ne sont pas retournés chez eux après le massacre, où sont-t-ils passés? Toutes les hypothèses circulent. Le rapporteur de l'ONU qui s'est déplacé à Bagua a reçu ces réclamations.

Les enjeux du conflit

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Brèves

Au Pérou, une entreprise française arrête de forer mais pas de polluer

Le pétrolier Maurel & Prom est mis en cause par des ONG françaises et péruviennes après son désengagement d’une plateforme en Amazonie. Cette société dirigée par Jean-François Hénin, l’ancien financier du Crédit lyonnais, condamné dans l’affaire Executive Life, a minimisé « les risques liés à l’utilisation de produits toxiques ».

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Assassinat de dirigeant des Rondas Campesinas de Yagen, Cajamarca

Ce lundi 28 décembre vers 9h du matin,Hitler Ananías Rojas Gonzales, 34 ans,  dirigeant défenseur de l'environnement a été assassiné de cinq coups de feu par des inconnus quand il se traversait les champs pour rentrer chez lui  à 20 mn du village de Yagen, district de Cortegana, provincea de Celendín, region Cajamarca.

Les habitants de Yagen informent que Hitler Rojas était un ferme opposant à la construction de barrages sur le fleuve Marañón à cause des impacts négatifs sur l'environnement et le déplacement des populations que provoquent la construction de ces méga barrages.

CONGA: nouvelles préocupantes

Le maire de Celendin, l’une des provinces directement touchées par le projet minier Conga[i], Coco Urquía (du MAS, le parti au pouvoir dans la región Cajamarca, parti de Gregorio Santos) se vantait pendant sa campagne électorale d’être un “défenseur de l’eau” et s’est fait élire grace à cette position. Récemment, il a déclaré qu'il “n’allait plus manifester pour l’eau puisqu’il était maintenant un membre du gouvernement” !!! Membre du gouvernement de Ollanta Humala qui a fait assassiner les 5 martyres de cette lutte, blessé des dizaines de personnes et poursuivi une centaine au moins de personnes?

Nouvelle violation des droits de la famille Chaupe par l’entreprise minière Yanacocha.

Malgré l'arrêt de la Cour d'appel à Cajamarca contre l'exploitation minière Yanacocha, celle-ci continue de prétendre que le terrain de la famille Chaupe est sa propriété. Non seulement Yanacocha continue de menacer la famille et mardi, des employés de l’entreprise minière, accompagnés par des effectifs de la DINOES, sont entrés illégalement dans la propriété familiale et ont détruit une partie de l’habitation.

Pour en savoir plus : http://www.aldeah.org/fr/non-au-projet-conga-perou

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Documents

Oui à l'eau, Non à l'or

Aux quatre coins du globe, la lutte pour l’eau et la défense de l’environnement forment aujourd’hui un axe central de résistance contre les modes de vie contraires à la vie-même.

Répondant aux pressions des intérêts financiers et donnant raison aux entreprises minières extractivistes, le gouvernement péruvien d’Ollanta Humala a donné le feu vert au projet minier Conga.

En refusant de publier la « base des données des peuples indigènes »1, en transformant en simple formalité les exigences de protection du patrimoine archéologique2, en fixant un délai de 100 jours pour l’approbation de l’Etude d’Impact Environnemental, en formant une équipe de cadres et gestionnaires devant se charger de donner suite à la mise en œuvre des projets d’investissement, en permettant l’accélération de l’accès aux terres pour les travaux de construction d’infrastructures (grâce à une récente loi qui sépare l’acte d’expropriation du versement d’un juste prix), entre autres mesures récentes, le gouvernement péruvien s’est clairement engagé sur la voie de l’extractivisme, en passant outre la volonté du peuple et la défense de l’environnement, se montrant prêt à sacrifier la santé et les modes de vie des populations locales.