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Déclaration finale de la 1ère conférence du Mouvement Ecologiste de Mésopotamie

Date de publication: 
Samedi, 7 Mai, 2016
Par: 
Thierry Uso

Traduction en français

Les 23 et 24 Avril 2016, a eu lieu dans la ville de Wan (Van, Kurdistan-Nord) la première conférence du Mouvement Ecologiste de Mésopotamie (MEM) avec la participation de 100 délégués des provinces turques Amed (Diyarbakir), Dilok (Gaziantep), Riha (Sanliurfa), Merdin, Wan, Elih (Batman), Siirt, Dersim et Bedlîs (Bitlis), avec des militants des mouvements et groupes suivants : magazine Gaya, Plate-forme anti-nucléaire, Résistance Verte, Journal Vert, Parti vert et de gauche, Mer Noire en Rébellion, Défense des forêts du Nord, Campagne pour le Droit à l’eau, municipalité de Dersim-Ovacik, ICOR (Allemagne), groupe Kurdistan-Est Vert Chiya. Y compris les représentants des partis politiques DTK, KJA, HDK et HDP, il y avait au total 170 personnes pour le premier grand rassemblement du MEM depuis sa création.

La conférence à Wan a été organisée dans une période d’intenses luttes politiques du peuple kurde pour la liberté et l’autogestion qui peuvent changer significativement le futur de la région, mais qui se traduit actuellement par beaucoup de victimes.

Basée sur la trinité ville-classe-état et la méthode domination-accumulation du capital, la modernité capitaliste crée une vie épuisante et improductive pour la société comme elle soumet la nature à toutes sortes de destruction. Au nom du système hégémonique existant, l'État-nation et ses gouvernements affaiblissent la solidarité au sein de la société et imposent le chômage, la pauvreté, la nourriture malsaine via l’agro-industrie et les OGM, la dévastation socio-culturelle des populations. Des projets destructeurs gigantesques comme le GAP (Projet d'Anatolie du Sud-Est), le barrage d'Ilisu, les barrages dans la vallée de Munzur, la centrale solaire Greenway, les mines de Cerattepe et le canal d’Istanbul sont développés et réalisés dans le but d’utiliser les forêts pour la construction, de marchandiser l’eau et la terre, de contrôler la nature et la population et de promouvoir la consommation de combustibles fossiles, ce qui n’est rien d’autre que l'abandon et l'aliénation des gens à leur sort.

À l'heure actuelle, le régime au pouvoir en Turquie est d’une brutalité sans commune mesure dans l'histoire récente du Kurdistan et du Moyen-Orient. Des centaines de milliers de personnes de Sur, Nusaybin, Hezex, Kerboran, Farqin, Guever, Silopi et Cizre sont déplacés de force hors de leurs villes qui sont en cours de destruction. Pendant ce temps, l’opinion publique mondiale garde le silence sur la destruction de la nature et des villes, et sur tous les massacres.

Femmes dans la lutte: Rondas fémininas de Cajamarca et Ashaninkas contre l’Extractivisme (Pérou)

Raconter l’histoire de luttes de femmes qui défendent leur territoire et l’environnement c’est raconter l’histoire des “rondas femeninas” de El Tambo[1].Rondas femeninas El TamboRondas femeninas El Tambo

Les « rondas » paysannes sont une organisation civile sui generis fondées en 1978 à Cuyumalca, province de Chota[2], dans le département de Cajamarca, au nord-est du Pérou. Le but des rondas est de veiller sur la sécurité et combattre la délinquance, surtout le vol de bétail.  Plus tard, les rondas ont joué un rôle essentiel dans la lutte contre Sentier Lumineux[3] qui, ainsi, n’a pas réussi à s’implanter à Cajamarca épargnant cette région du conflit armé qui flagellait le pays dans les années 1982 à 1992[4]. Les membres des rondas sont choisis à main levée en assemblées, puis prêtent serment. Le membre qui manque à son serment est immédiatement destitué. L’organisation est pourvue de règlements, statuts et commandements[5] qui procurent aux rondas un statut de respect, un comportement étique élevé et beaucoup de pouvoir. Les rondas ont été légalement reconnues par l’article 149[6] de la constitution politique du Pérou et sont régies par la loi des rondas campesinas numéro 27908[7]. Elles exercent la justice au sein de leurs communautés et c’est un droit reconnu. Elles interviennent dans tous types de cas : vols, délinquance, atteintes aux personnes, différents territoriaux, dettes, etc. ; les cas sont examinés dans des tribunaux, où les membres des rondas prononcent un jugement très équitable après avoir trouver le consensus parmi leurs membres. La punition est immédiate et en générale physique. Les rondas participent également activement à la défense de leur territoire en luttant contre l’extractivisme, comme dans les cas : Majaz[8] - provinces de Huancabamba et d’Ayabaca, région Piura, les rondas et les communautés paysannes se sont opposées à la mine, conflit qui a causé la mort de 7 personnes ; Conga[9] - provinces de Bambamarca et Celendín, région Cajamarca, rondas et population défendent leurs lacs contre l’entreprise minière Yanacocha, conflit qui a causé, jusqu’ici, 5 morts, des dizaines de blessés et des centaines de personnes poursuivies en justice ; et beaucoup d’autres.  Plusieurs ronderos ont été tués dans ces luttes. Plus récemment, se sont formées des rondas femeninas et aujourd’hui des rondas urbaines. Il existe même des rondas scolaires.

Compte-rendu atelier Accaparements des ressources et des territoires : résistances en cours (CADTM)

Date de publication: 
Jeudi, 19 Novembre, 2015
Par: 
Robin Delobel

Cet atelier de l’université d’été du CADTM accueillait trois intervenants aux parcours très divers. Anna Bednik est membre d’ALDEAH (Alternatives au Développement Extractiviste et Anthropocentré), un collectif regroupant des personnes de France et d’Amérique Latine actives dans des mouvements de résistance à des projets extractivistes, en lien avec d’autres mouvements. Elle a notamment participé au mouvement contre les hydrocarbures de schiste en France, au sein d’un collectif francilien. « On assiste à un retour de l’extractivisme minéral (métaux et hydrocarbures) en Europe et notamment en France, il y a des résistances importantes sur lesquelles nous informons. La logique des zones de sacrifice, commune aux projets extractivistes et aux projets d’aménagement de territoires, est la même au Nord et au Sud : imposer des sacrifices aux habitants des territoires qu’on cherche à mettre au service du système marchand. » Larbi d’Attac Cadtm Maroc, travaille sur le libre échange et les retombées sociales et économiques sur la population. Il nous informe d’emblée qu’il y a beaucoup de luttes contre les grands projets imposés : plusieurs projets de tgv, LGV, centrale thermique au charbon,... Le CADTM Maroc travaille également sur la question des femmes. Larbi rappelle que l’année passée ils ont organisé une importante caravane internationale sur la question des femmes victimes du microcrédit. Myriam Bourgy, jeune maraîchère, travaille aussi à la confédération paysanne, sur les luttes que mènent les paysans en lien avec d’autres acteurs de la société.

Tout d’abord les deux animateurs soulignaient l’importance de définir concrètement les luttes de territoires, « exercice assez compliqué car il s’agit un phénomène nouveau, il n’y a pas de définition stricte » soulignait Sébastien.

Résistances - Tous les contenus

Article Déclaration finale de la 1ère conférence du Mouvement Ecologiste de Mésopotamie
Communiqué Communiqué de presse STOPMINES : "NOS TERRITOIRES NE SONT PAS «MINABLES» !"
Petition GAZ DE SCHISTE : Après le rassemblement de Barjac du 28 février 2016
Vidéo Extractivisme Terre à Terre : épisodes 1 à 5
Événement Les révoltés d’In Salah, en Algérie
Vidéo La Terre Sous Nos Pieds
Événement Rencontre avec Anna Bednik pour son livre Extractivisme
Vidéo Banquet des ZAD et autres territoires en lutte à Versailles
Article de presse Femmes dans la lutte: Rondas fémininas de Cajamarca et Ashaninkas contre l’Extractivisme (Pérou)
Article Compte-rendu atelier Accaparements des ressources et des territoires : résistances en cours (CADTM)
Communiqué Les collectifs littoral vous informent : -Enquête publique boues rouges
Vidéo “Hija de la laguna” : le combat d’une Péruvienne exalte le pays
Communiqué Lettre de soutien aux populations équatoriennes en lutte contre les projets miniers du collectif Stop Mines 23 (Creuse)
Communiqué Projets miniers : la lutte se structure en France
Brève Ariège : des riverains de Couflens s'opposent à l'exploitation de la mine de Salau
Article Invitation au premier camp international « Au delà de l’Europe » en Chalcidique, Grèce, du 18 au 25 août
Communiqué Marche de Tende à Vievola le samedi 11 juillet à 10h en opposition au chantier de doublement du tunnel du col de Tende
Événement Frackanpada - festival
Brève In Salah / La mobilisation anti-gaz de schiste se poursuit pendant le Ramadhan
Petition Pétition contre le projet de règlement européen qui autorise, en cas d’accident nucléaire, la commercialisation d’aliments très contaminés.

Brèves

Roumanie (Pungesti) : répression de l'opposition au x gaz de schiste

PUNGESTI (Roumanie) - Plusieurs centaines de gendarmes sont intervenus en force lundi à l'aube contre des villageois de Pungesti (nord-est de la Roumanie) qui organisent depuis deux mois un sit-in pour empêcher la compagnie américaine Chevron de lancer l'exploration pour les gaz de schiste, a constaté un correspondant de l'AFP.
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Huile de schiste : P. Martin refuse de signer la mutation des permis à Hess Oil

Le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, a indiqué tôt ce matin jeudi 28 novembre à Reporterre qu’il avait décidé "de refuser de signer la mutation à Hess Oil des sept permis d’Ile-de-France". Cette décision sera détaillée dans un entretien avec le journal le Parisien à paraître ce jour.

Roumanie : nouveau revers pour un projet canadien de mine d'or

La compagnie canadienne Gabriel Resources attend depuis près de quatorze ans le feu vert pour pouvoir implanter une mine d'or à Rosia Montana, un village roumain à 430 km de Bucarest. Mais une commission du Parlement roumain vient de repousser encore un peu plus cette idée, en rejetant, lundi 11 novembre, un projet de loi controversé qui devait en ouvrir la voie.
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Roumanie : Chevron suspend ses activités après des protestations

BUCAREST - Le géant américain de l'énergie Chevron a annoncé jeudi la suspension de ses activités d'exploration pour les gaz de schiste à Silistea (nord-est), les premières prévues en Roumanie, après trois jours de protestations de villageois.

Chevron peut confirmer aujourd'hui avoir suspendu ses activités à Silistea, commune de Pungesti, département de Vaslui, a indiqué la compagnie dans un communiqué transmis à l'AFP.
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Communiqué de presse STOPMINES : "NOS TERRITOIRES NE SONT PAS «MINABLES» !"

Date de publication: 
Vendredi, 15 Avril, 2016
Par: 
Collectifs STOPMINES, Collectifs Anti Gaz et pétrole de schiste et de couche, inter collectifs

Communiqué de presse STOPMINES
[email protected]

 

 
NOS TERRITOIRES NE SONT PAS «MINABLES» !

Alors que les projets d'extraction minière pullulent, la contestation s'amplifie et s'organise :  en Bretagne, en Ariège, dans le Morvan, au Pays Basque, dans la Sarthe, dans la Creuse ou encore en Haute-Vienne et en Guyane, les permis de recherches sont imposés par l'État, mais aussitôt dénoncés par les citoyens et les collectivités, attaqués en justice par les associations et rejetés en masse par les agriculteurs et les propriétaires des terrains concernés. 

De la désinformation des populations :

Le ministère de l'Industrie et les sociétés de l'industrie minière ont mis en place une stratégie visant à convaincre l'opinion publique que les projets miniers sont  aujourd'hui  «responsables». Ils s'apprêtent à dévoiler ce printemps, le contenu d'un «livre blanc» des bonnes pratiques minières ainsi qu'une convention «d'engagement volontaire» de l'industrie minière. Des associations de protection de l'environnement (France Nature Environnement, Les Amis de la Terre) et l'association Ingénieurs sans Frontières ont refusé de servir de caution à cette mascarade.