Langue

Résistances

Résistances - Tous les contenus

Événement Rencontre-débat : Impacts socio-environnementaux de l’industrie minière en Amérique latine
Petition Pour la défense des droits des peuples indigènes et de la biodiversité de l'Amazonie au Pérou, patrimoine de l'humanité
Article Contre le TGV en Euskal Herria, pour un modèle de transport durable et démocratique
Dossier Mouvements socio-environnementaux en Amérique latine et en Europe : convergence des luttes et échange d'expériences
Petition Campagne des signatures pour le NON à l’industrie minière chimique à ciel ouvert et le NON à l’industrie minière de l’uranium
Article Brésil : le combat des casseuses de noix de coco babaçu
Campagne Signez la pétition contre la catastrophe annoncée pour le Rio Xingu, en Amazonie brésilienne
Article Les Faucheurs volontaires en France : le droit de désobéir au nom du principe de précaution
Article Amazonie : les peuples indigènes à la défense de leurs droits
Communiqué LETTRE DES MOUVEMENTS SOCIAUX DES AMERIQUES
Vidéo Miguel Benasayag: Résistance et création (FSM 2009, Belem, Amazonie, Brésil)
Brève 2009, 25 ans d'action du MST
Article de presse Intag, Equateur : « Canton écologique » contre une mine de cuivre à ciel ouvert (Fal Mag)
Vidéo Sin maïs, No hay Païs
Communiqué Forum Andin contre l'industrie minière à grande échelle : Declaration de Bogotá (espagnol)
Brève Pérou : « Ley de la selva » partiellement abrogée par le Congrès
Événement Enlazando Alternativas 3
Article Révocation de 587 permis miniers en Equateur : un espoir pour les régions en lutte
Article Pérou : un référendum pour dire non au projet minier de Rio Blanco (Piura)
Article Procès contre Chevron Texaco en Equateur

Brèves

Pérou : « Ley de la selva » partiellement abrogée par le Congrès

Le 23 aout dernier, le Congrès péruvien a voté à une large majorité (66 voix contre 29) l'abrogation des décrets législatifs 1015 et 1073 visant à faciliter la privatisation des terres communales des indigènes au profit de l'exploitation des ressources naturelles (minéraux, gaz et pétrole, bois et agriculture intensive).

Ces décrets, faisant partie d'un paquet législatif dénommé « la loi de la jungle », ont été rédigés dans le cadre d'un plan d'harmonisation de la législation du pays avec le Traité de Libre Commerce (TLC) signé avec les Etats-Unis. Ils simplifiaient les règles de vote au sein des communautés pour la vente des terres communales.

Documents

Lorsque « résister » devient « créer » : l’expérience d’un mouvement socio-environnemental equatorien

Anna BEDNIK, dans Résistances, revue Pandora, nº8, Paris VIII, 2008

Au Pérou et au Guatemala, les votations citoyennes cherchent à freiner l’installation des entreprises minières. Les  indigènes de  l’Amazonie équatorienne poursuivent en  justice Chevron-Texaco pour  les dégâts occasionnés par ses activités d’exploitation pétrolière. Au Chili, les mapuches luttent contre les entreprises  forestières.  En Honduras,  les  pêcheurs  tentent  de  contenir  le  développement  d’élevages industriels de crevettes dans les mangroves. Ce ne sont que quelques exemples des nombreux fronts de résistance populaire contre l’exploitation industrielle des ressources naturelles.

 En ce sens, les résistances qu’opposent à ces industries les populations à grande majorité rurales et paysannes  peuvent  être  vues  comme  le  résultat  d’une  conjonction  de  volontés  visant  à  protéger  un certain équilibre de vie. Cette opposition se nourrit aussi du sentiment d’injustice face au peu de place laissé à  l’expression des volontés des populations  locales à  l’intérieur des processus décisionnels qui sont amenés à régir leur devenir. De là, certains mouvements socio-environnementaux franchissent le pas  entre  revendiquer  leur droit  à  l’autodétermination  et  l’exercer pleinement.  Ils  transforment  alors leur  résistance  en  une  force  créatrice,  génératrice  de  propositions  nouvelles,  qui  vont  des  solutions locales  et  tangibles  de  production  ou  d’échange  à  des  formes  inventives  de  penser  le « développement »  et  de  concevoir  l’harmonie  entre  la  société  et  son  environnement  naturel.  Les multiples  réseaux  d’acteurs  locaux,  nationaux  et  internationaux  qui,  dans  bien  de  cas,  se  fédèrent autour de ces mouvements de  résistance, esquissent en même  temps des  formes d’interaction sociale dont  les  objectifs  et  les  modes  de  fonctionnement  défient  la  certitude  de  l’inéluctabilité  de  la mondialisation néolibérale. 

L’histoire  de  la  résistance  au  projet  d’exploitation  de  cuivre  en  Intag,  dans  le  nord-ouest  de l’Equateur,  illustre  la possibilité de cette  transformation  et  « ouvre une  fenêtre d’espoir » pour  tous ceux qui, en Amérique  latine ou ailleurs,  refusent  la destruction des  ressources naturelles au nom du développement économique.