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Italie/ Référendum du 13 juin : une victoire pour la démocratie participative

Le 13 Juin 2011, nous avons écrit une belle page d'histoire en Italie.

Dans un pays où la démocratie est continuellement piétinée, un pays où les médias conditionnent la politique depuis plus de 20 ans, dans un pays où le processus de privatisation des biens communs ne connaissait aucun frein; nous avons réussit à nous réapproprier de nos droits en disant non à la marchandisation de l'eau et aux politiques néo-libérales et en disant oui à une démocratie participative et à la défense des biens communs.

Ce référendum populaire est né de l'initiative des Comités citoyens pour l'eau publique de toute l'Italie, qui depuis 2006 sont coordonnés par le Forum Italien des Mouvements pour l'Eau Publique.

Déjà en 2007, ce réseau de comité avait recueilli plus de 400 000 signatures pour proposer une loi d'initiative populaire malheureusement jamais discutée au Parlement.

Fin 2009, le gouvernement Berlusconi approuvait le décret Ronchi qui obligeait les institutions locales à transformer toutes les sociétés qui géraient le Service de distribution de l'eau en S.P.A mixtes et à organiser des appels d'offre pour attribuer au moins 40% des actions de ces sociétés à des partenaires privées.

Lettre à Vermillon - Collectif citoyen Ile-de-France NON aux gaz et pétroles de schiste !

Date de publication: 
Mardi, 3 Mai, 2011
Par: 
Collectif citoyen Ile-de-France NON aux gaz et pétroles de schiste !

nid%3D683%7Ctitle%3D%7Cdesc%3D%7Clink%3DnodeVermilion REP SAS 
District Seine-et-Marne CD 215
77720 Saint-MérySiège social. No. 5 Route de Pontenx

40161 Parentis-en-Born Cedex

 

Paris, le 03 mai 2011
Collectif citoyen Ile-de-France NON aux gaz et pétroles de schiste !


Mesdames et Messieurs les dirigeants de Vermilion REP SAS,

Nous sommes de « simples » citoyens inquiets. Inquiets pour notre santé, pour notre eau, pour l’avenir de nos territoires. Inquiets aussi pour l’avenir de nos enfants. Depuis plusieurs mois, nous sommes nombreux à nous être réunis au sein des collectifs de vigilance citoyenne face aux projets d’exploitation des gaz et des pétroles de schiste (ou « hydrocarbures de roche-mère »). Avec d’autres, votre société est engagée dans ces projets.

Révolte des sacrifiés au «développement»

Par: 
Anna Bednik

Açailândia, ville brésilienne du Nordeste. Son nom fait référence au fruit du palmier d’açaí, ingrédient de base de l’alimentation amazonienne traditionnelle. Il y a moins de 40 ans, c’était la forêt, habitée par des indigènes. Aujourd’hui, il ne reste plus un seul arbre d’açaí, seules les plantations d’eucalyptus, destinées à produire du charbon végétal pour la sidérurgie, verdissent quelque peu cette plaine désaffectée, point de passage du train de Vale do Rio Doce [1], dont les 312 wagons interminables évoquent un autre train célèbre, celui de « Cent ans de solitude » - à la différence près qu’ils ne transportent pas des cadavres mais des minerais de la terre rouge d’Amazonie. Les usines sidérurgiques, dont la fumée embrume encore les derniers jours de cette ère industrielle, vont bientôt fermer boutique : pour la Vale, il est maintenant plus intéressant de transformer le minerai au Mozambique ! Que restera-t-il ? Des souvenirs d’un « développement » toujours à venir, des rêves d’une vie meilleure qui, il y a moins de 40 ans, ont fait traverser la jungle aux premiers colons à la recherche du bois précieux. Qui les ont ensuite poussés, suivant les injonctions des éleveurs, à en finir avec la forêt, la transformer en charbon et laisser la place au bétail. Qui les ont aussi fait se taire quand les propriétaires autoproclamés des terres défrichées donnaient l’ordre de faire courser les Indiens par des chiens et les abattre d’un coup de fusil lorsqu’ils grimpaient aux derniers arbres. Qui, certainement, les ont fait applaudir quand la Vale annonçait la construction du chemin de fer, les embauchait pour planter des eucalyptus qui asséchaient les terres, quand la sidérurgie s’installait et, avec elle, les charbonneries, célèbres repères du travail esclave. Açailândia a vécu, en moins de 40 ans, toute une spirale de « cycles de développement » des plus sauvages. Qu’en reste-t-il ? Des souvenirs des rêves d’une vie meilleure, à jamais confinés dans de petites maisons, entassées autour d’un ravin, dans un paysage à l’horizon ravagé. 

A la Oroya, au Pérou, le développement est vert et blanc. Vert et blanc, ce sont les couleurs auxquelles Doe Run Perú, l’entreprise qui exploite une gigantesque fonderie de métaux, repeint écoles, parcs, places…, en faisant croire que ces installations lui doivent leur existence. Au-delà de ces couleurs, qui contrastent avec la montagne rasée et délavée à force d’émanations toxiques, la ville dominée par une géante cheminée a l’esthétique malsaine de l’enfer.

Résistances - Tous les contenus

Événement Rencontre-débat : Impacts socio-environnementaux de l’industrie minière en Amérique latine
Petition Pour la défense des droits des peuples indigènes et de la biodiversité de l'Amazonie au Pérou, patrimoine de l'humanité
Article Contre le TGV en Euskal Herria, pour un modèle de transport durable et démocratique
Dossier Mouvements socio-environnementaux en Amérique latine et en Europe : convergence des luttes et échange d'expériences
Petition Campagne des signatures pour le NON à l’industrie minière chimique à ciel ouvert et le NON à l’industrie minière de l’uranium
Article Brésil : le combat des casseuses de noix de coco babaçu
Campagne Signez la pétition contre la catastrophe annoncée pour le Rio Xingu, en Amazonie brésilienne
Article Les Faucheurs volontaires en France : le droit de désobéir au nom du principe de précaution
Article Amazonie : les peuples indigènes à la défense de leurs droits
Communiqué LETTRE DES MOUVEMENTS SOCIAUX DES AMERIQUES
Vidéo Miguel Benasayag: Résistance et création (FSM 2009, Belem, Amazonie, Brésil)
Brève 2009, 25 ans d'action du MST
Article de presse Intag, Equateur : « Canton écologique » contre une mine de cuivre à ciel ouvert (Fal Mag)
Vidéo Sin maïs, No hay Païs
Communiqué Forum Andin contre l'industrie minière à grande échelle : Declaration de Bogotá (espagnol)
Brève Pérou : « Ley de la selva » partiellement abrogée par le Congrès
Événement Enlazando Alternativas 3
Article Révocation de 587 permis miniers en Equateur : un espoir pour les régions en lutte
Article Pérou : un référendum pour dire non au projet minier de Rio Blanco (Piura)
Article Procès contre Chevron Texaco en Equateur

Brèves

Pérou : « Ley de la selva » partiellement abrogée par le Congrès

Le 23 aout dernier, le Congrès péruvien a voté à une large majorité (66 voix contre 29) l'abrogation des décrets législatifs 1015 et 1073 visant à faciliter la privatisation des terres communales des indigènes au profit de l'exploitation des ressources naturelles (minéraux, gaz et pétrole, bois et agriculture intensive).

Ces décrets, faisant partie d'un paquet législatif dénommé « la loi de la jungle », ont été rédigés dans le cadre d'un plan d'harmonisation de la législation du pays avec le Traité de Libre Commerce (TLC) signé avec les Etats-Unis. Ils simplifiaient les règles de vote au sein des communautés pour la vente des terres communales.