Même si le gouvernement central (qui n’a pas reconnu la validité du référendum) ni l’entreprise minière ne semblent disposés d’accepter le résultat du vote, le référendum a provoqué un vent de panique chez les multinationales minières qui craignent qu’il ne devienne un exemple pour d’autres mouvements d’opposition.
Les enjeux du procès contre Texaco sont de première importance: outre la mise en accusation des intérêts économiques privés qui poussent à l’exploitation des ressources naturelles sans prise en compte des impacts pour l’environnement et la santé, il s’agit aussi de la défense des droits des peuples indigènes et de leurs modes de vie.
Chronologie rapide du procès:
Le 23 aout dernier, le Congrès péruvien a voté à une large majorité (66 voix contre 29) l'abrogation des décrets législatifs 1015 et 1073 visant à faciliter la privatisation des terres communales des indigènes au profit de l'exploitation des ressources naturelles (minéraux, gaz et pétrole, bois et agriculture intensive).
Ces décrets, faisant partie d'un paquet législatif dénommé « la loi de la jungle », ont été rédigés dans le cadre d'un plan d'harmonisation de la législation du pays avec le Traité de Libre Commerce (TLC) signé avec les Etats-Unis. Ils simplifiaient les règles de vote au sein des communautés pour la vente des terres communales.
La police empêche une manifestation contre le gaz de schiste à Algermer, 21/01/2015 - 00:25 — J.D. |