Par le biais du Front de défense de Tambogrande, les agriculteurs protestent massivement contre le projet minier. En février 2001, ils détruisent les campements de l’entreprise, puis, en juin 2002, organisent un référendum sur l’avenir du projet minier. La population rejette la mine avec 98% de voix. Le referendum de Tambogrande, qui aboutira au départ de l’entreprise minière, fera un cas d’école pour d’autres pays de la région et suscitera de l’espoir pour de nombreux mouvements d’opposition à l’industrie minière.
Ce plébiscite n’empêche cependant pas aux gouvernements national, provincial et municipal de donner le feu vert au projet minier. Les "Voisins Autoconvoqués d'Esquel" (Vecinos Autoconvocados de Esquel) ont alors crée un site Internet www.noalamina.org, pour le coup une vraie « mine » d’information sur les dégâts des industries extractives et les mouvements de résistance qui défient l’industrie et les gouvernements pour sauvegarder l’environnement et défendre leurs droits.
Les politiques de dérégulation des années 1990 et notamment le projet de "développement minier et de contrôle environnemental", financé par un prêt de la Banque mondiale et des donations étrangères, facilitent l'installation des multinationales. La nouvelle Loi Minière met en place des conditions pour "attirer les investissements privés" et transforme les ressources naturelles en objets de spéculation.
In Salah en liesse, In Salah triomphante. La présidence aurait émis une décision en faveur du gel des forages de gaz de schiste à In Salah.
L’information a été confirmée par Abdelhamid Slimani, membre du comité de coordination de la protestation des habitants d’In Salah qui affirme que « l’arrêt du projet de gaz de schiste a été décidé, le président Bouteflika a tranché en faveur des habitants ».
Entretien avec Mohamed Benata, réalisation Doris Buttignollun, 29/12/2014 - 16:01 — J.D. |