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Tambogrande, Pérou : mangues et citrons plutôt que tout l’or du monde

Comme partout en Amérique latine, les années 1990 ont été placées pour le Pérou sous le signe des politiques de libéralisation et de privatisation ayant pour but d’attirer les investissements étrangers. L’industrie minière est alors considérée comme un des principaux instruments du développement économique du pays.

En 1999, l’entreprise minière canadienne Manhattan Minerals Corporation obtient les droits d’exploitation pour des concessions d’or dans le district de Tambogrande (département de Piura), dans le nord du pays. La population de cette zone (70 000 habitants, environ 60 000 hectares) l’a transformée, depuis les années 1950, en un oasis au milieu du désert. Aujourd’hui, elle vit principalement de l’agriculture et ne compte pas abandonner ses terres et d’accepter la destruction de son milieu de vie.

Par le biais du Front de défense de Tambogrande, les agriculteurs protestent massivement contre le projet minier. En février 2001, ils détruisent les campements de l’entreprise, puis, en juin 2002, organisent un référendum sur l’avenir du projet minier. La population rejette la mine avec 98% de voix. Le referendum de Tambogrande, qui aboutira au départ de l’entreprise minière, fera un cas d’école pour d’autres pays de la région et suscitera de l’espoir pour de nombreux mouvements d’opposition à l’industrie minière.

"No a la mina" à Esquel, Argentine

Date de publication: 
Lundi, 1 Décembre, 2008
Par: 
Aldeah

Esquel (Chubut) est une ville de la Patagonie argentine menacée par la construction d’une mine d’or à sa proximité immédiate (6 km). En mars 2003, la population de Esquel se pronnonce à 81% contre le projet minier, porté par l’entreprise transnationale Meridian Gold.


Ce plébiscite n’empêche cependant pas aux gouvernements national, provincial et municipal de donner le feu vert au projet minier. Les "Voisins Autoconvoqués d'Esquel" (Vecinos Autoconvocados de Esquel) ont alors crée un site Internet www.noalamina.org, pour le coup une vraie « mine » d’information sur les dégâts des industries extractives et les mouvements de résistance qui défient l’industrie et les gouvernements pour sauvegarder l’environnement et défendre leurs droits.

Intag, Equateur : non à la mine de cuivre à ciel ouvert

Rio IntagLa zone d’Intag (environ 1680 km²) correspond à deux-tiers du canton Cotacachi, lui-même appartenant à la province d’Imbabura, située dans le nord-ouest de l’Equateur. Cette région, un réservoir de biodiversité unique au monde est également riche en cuivre. Depuis le milieu des années 1990, pour préserver leur terre et pouvoir décider eux-mêmes de leur avenir, les habitants d’Intag font front aux compagnies minières étrangères. L’exploration minière est dans un premier temps conduite par une filiale de Mitsubishi (Bishi Metals). En 1997, la résistance de la population pousse les Japonais à abandonner leur projet, mais dès 2004 l’entreprise canadienne Ascendant Copper Corporation rachète les concessions.

 

Les politiques de dérégulation des années 1990 et notamment le projet de "développement minier et de contrôle environnemental", financé par un prêt de la Banque mondiale et des donations étrangères, facilitent l'installation des multinationales. La nouvelle Loi Minière met en place des conditions pour "attirer les investissements privés" et transforme les ressources naturelles en objets de spéculation. 

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Campagne Une entreprise minière française prétend mener ses activités en Argentine (Sierras de Córdoba) malgré le refus des habitants
Communiqué Lettre ouverte à l’entreprise Red Mineral Corporation
Article de presse Conférence de Cancún : Le Mexique, symbole de l’hypocrisie écologique
Article de presse Mouvements socio-environnementaux en Amérique latine : territoires, écosystèmes et cultures
Brève Costa Rica se déclare territoire intérdit aux mines de métaux à ciel ouvert
Petition Pétition : Mines au paradis ? Territoire libre d'activité minière ! (Pérou)
Événement Conférence-débat : la réponse sociale face au boom minier au Pérou avec José de Echave Cáceres (Pérou)
Événement Conférence : Industries extractives et communautés autochtones et paysannes
Article de presse Chili: Non à Pascua Lama - L'eau vaut plus que l'or
Brève Perle de victoire en Argentine : la loi de protection des glaciers a été approuvée
Article Chili : Marche des mères des grevistes de la faim mapuche - 29/09/2010,Temuco
Article Argentine, le modèle du soja
Brève Argentine : glaciers contre projets miniers
Vidéo Interview d’Eduardo Quipainao Calfipan, mapuche du parlement de Coz Coz, en grève de la faim depuis le 15 septembre
Vidéo Xingu : le sang de notre survie
Campagne Action urgente - non au projet d'exploitation minière d'Agua Rica à Andalgalá (Argentine)
Événement IV Forum Social des Amériques (FSA)
Événement 13eme UAC (Union des Assemblées citoyennes)
Vidéo Reverdecer, “la terre ne nous appartient pas, nous appartenons à la terre”
Article Unis pour la défense des mangroves

Brèves

Votation populaire à Temacapulín, Jalisco (Mexique): 99% pour le “Non au barrage El Zapotillo”

Après la troisième rencontre internationale des personnes affectées par les barrages et leurs alliés, lors de la votation populaire qui a lieu le 7 et le 8 Janvier derniers, la mention "Non au barrage el Zapotillo" obtient 99% des voix. Le projet de construction du barrage el Zapotillo initié en 2005 par les Gouvernements fédéral et étatique de Jalisco et Guanajuato, à travers de la Commission nationale de l’eau (CONAGUA) et les Commissions étatiques de l’eau (CEA) de Jalisco et Guanajuato, aurait pour conséquences de détruire le cours naturel de la rivière Verde, menaçant d’inonder les communautés de Temacapulín, Acasico et Palmarejo où habitent 1000 personnes. Ces dernières verraient leurs droits bafoués et seraient déplacées, devant abandonner leur village, leur patrimoine familial, historique et culturel, ainsi que les 4816 hectares de terres fertiles desquelles elles dépendent.

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Costa Rica se déclare territoire intérdit aux mines de métaux à ciel ouvert

Mardi dernier, à l'issue du second et dernier débat autour de ce thème, le Congrès de Costa Rica a approuvé à l'unanimité la réforme légale qui déclarera le pays comme « une nation libre de l'industrie minière d'extraction des métaux à ciel ouvert ». Lire la suite »
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