Par le biais du Front de défense de Tambogrande, les agriculteurs protestent massivement contre le projet minier. En février 2001, ils détruisent les campements de l’entreprise, puis, en juin 2002, organisent un référendum sur l’avenir du projet minier. La population rejette la mine avec 98% de voix. Le referendum de Tambogrande, qui aboutira au départ de l’entreprise minière, fera un cas d’école pour d’autres pays de la région et suscitera de l’espoir pour de nombreux mouvements d’opposition à l’industrie minière.
Ce plébiscite n’empêche cependant pas aux gouvernements national, provincial et municipal de donner le feu vert au projet minier. Les "Voisins Autoconvoqués d'Esquel" (Vecinos Autoconvocados de Esquel) ont alors crée un site Internet www.noalamina.org, pour le coup une vraie « mine » d’information sur les dégâts des industries extractives et les mouvements de résistance qui défient l’industrie et les gouvernements pour sauvegarder l’environnement et défendre leurs droits.
Les politiques de dérégulation des années 1990 et notamment le projet de "développement minier et de contrôle environnemental", financé par un prêt de la Banque mondiale et des donations étrangères, facilitent l'installation des multinationales. La nouvelle Loi Minière met en place des conditions pour "attirer les investissements privés" et transforme les ressources naturelles en objets de spéculation.
Le 5 mai 2010, le parlement européen à adopté une résolution sur l'interdiction générale de l'utilisation des technologies à base de cyanure dans l'industrie minière de l'Union européenne. Cette résolution a été postérieurement rejetée par la Commission européenne.
Cette année le mouvement des paysans sans terre (MST) brésilien a 25 ans. C'est l'occasion pour la Revista Caros Amigos, de publier une tribune d'un de ses plus célébres leaders , João Pedro.
Entretien avec Mohamed Benata, réalisation Doris Buttignollun, 29/12/2014 - 16:01 — J.D. |