Lettre d'information du collectif Aldeah - septembre 2014 -
L'industrie minière, "Ni ici, ni ailleurs", entend-on dans la Creuse. Les entreprises françaises n'en ont que faire et exploitent au Pérou! Cocorico … beurk ! En lisant l'enquête de Simone Garra "néocolonialisme made in France de Maurel & Prom dans l’Amazonie péruvienne" on apprend comment l'entreprise Maurel & Prom, issue du système colonial, poursuit ses frasques du Gabon au Pérou en passant par le Canada (et bientôt la France?). Aujourd'hui, elle cherche à exploiter les territoires du Nord de l'Amazonie péruvienne, ignorant le rejet catégorique que les populations concernées ont exprimé vis-à-vis de ce type d'activités qui ont déjà laissé trop de mort dans leur sillage.
Mais les choses ne se passent pas aussi simplement que le souhaiteraient les dirigeants de ces compagnies prédatrices : au Pérou, on n’aime pas les mines à ciel ouvert et on le dit. Pour preuve, et même si la lutte contre le projet Conga semble, au bout de trois, marquer le pas, ce n’est pas un hasard si Raquel Neyra, militante péruvienne anti-mine donne un coup de pied dans la fourmilière en signant une tribune ouverte : «CONGA, la lutte , la mine et les élections ».
Pour poursuivre, nous vous proposons une traduction d’un article de Raúl Zibechi qui éclaire d’un regard sans tabou « l’Amérique Latine vue d’en bas » et essaie de répondre, pays par pays, à la question qui fâche : « où en est-on dans la région (en juin 2013), la matrice productive change-t-elle de profil ? " Vraisemblablement, et malheureusement, ce n’est pas le cas, ni là-bas … ni ici, pourrait-on dire : en France, les Grands Projets Inutiles Imposés se poursuivent. Heureusement, les répliques aussi, et les luttes se multiplient. A ce sujet, vous pourrez signerune pétition en défense de la ZAD du Testet contre le barrage de Siven ou encore participer à une cyberaction contre la ré-activation (encore!) de l'exploration des hydrocarbures de schiste en France. Et si vous en voulez encore, souvenez-vous de vos vacances et protégez la forêt cévenole, où une centrale à Biomasse menace de tout détruire . Ouf !
Enfin, voilà des nouvelles de Caméra Shuar : Chers tous, Nous avons le plaisir de vous communiquer que Caméra-Shuar a été invité a faire partie du jury du renomé festival indigène ANACONDA. Cette évenement aura lieu pendant le mois d’octobre 2014 dans les communautés shuars de l’Amazonie Equatorienne. Ce 10 octobre 2014 et pendant une dizaine de jours, démarre le deuxième atelier de cinéma dans la communauté shuar de Kipiamais. A cette occasion nous finirons un deuxième court-métrage de fiction, TSUNKI, tiré d’un mythe shuar sur l’esprit de l’eau. Vous serez conviés à une soirée en fin Janvier 2015, pour partager le travail réalisé et faire des échanges. Suite aux ateliers du mois de mai et juin 2014, nous avons tourné le court-métrage de fiction IWIANCH, un mythe shuar sur un être diabolique qui parfois rend visite aux shuars. Nous cherchons des festivals pour le faire tourner. (http://camara-shuar.org/ateliers_cine.html) mot de passe: chantes (pas encore sous-titré au français). Le mois de mai 2014, pendant quelques jours, une partie de l’équipe de Caméra-Shuar, (Domingo Ankuash, Franklin Mankash, Raul Ankuash, Carolina Soler et moi même), sommes partis faire une visite aux Sarayakus afin de promovoir des échanges sur l’autonomie des médias. Par la suite nous avons produit un court-métrage. (http://camara-shuar.org/sarayakufr.html) style="font-size: small;"> (pas encore sous-titré au français). A tous ceux qui m’ont confirmé, les colliers seront envoyés à vos adresses en décembre.
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