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Chalcidique: Le brouillard de gaz lacrymogènes enveloppe la montagne à Skouries

La manifestati10608694_10201955833376397_286529448276560638_oon la plus massive qui a eu lieu depuis un an à Scouries, a subi une répression policière en proportion. Pluie de gaz lacrymogènes et de grenades aveuglantes, c’est ce qu’on affronté aujourd’hui les manifestants, qui sont restés pendant plusieurs heures sur le Kakkavos, parmi eux de nombreuses personnes âgées et des étudiants. Ils ont répondu à la répression avec humour. Ils ont écrit « Ne nous frappez pas, on vous a apporté de l’eau » sur un pack de bouteilles d’eau qu’ils ont distribué aux MAT, une action inspirée par l’événement d’Exarchia. Ils ont répondu aussi avec courage.

Les manifestants, après avoir reculé, afin d’éviter les gaz chimiques, sont revenus devant l’entrée du site, d’où étaient parties les tensions, en criant des slogans. Cela s’est produit plusieurs fois et peu avant la tombée de la nuit, ils ont pris le chemin du retour.

photo @lolosmarios

Association Alternatives projets miniers. Créée co ntre l'exploration minière (c) Le Télégramme

Une réunion de constitution d'une nouvelle association collégiale liée aux recherches minières en Centre-Bretagne se tient aujourd'hui à la salle de la mairie de Lescouët-Gouarec. Irène, une membre d'Alternatives projets miniers, a répondu à nos questions.
Le Télégramme. Quel est le but de cette association ?
« Le but avoué n'est pas de créer des polémiques ou de faire des événements ou la violence pourrait être de mise, mais bien d'informer la population des risques encourus par une exploitation minière qui ne peut être propre. »
Que craignez-vous ? « Que les produits chimiques utilisés pour extraire certains minerais arrivent à polluer nos rivières et nos forêts. Parmi nos membres, certains ont vécu les graves impacts sur la population d'exploitations minières en Guadeloupe. On ne veut pas vivre cela ici. On veut pouvoir vérifier le respect des réglementations en vigueur. »
On met en avant les emplois créés et des retombées économiques. Vous n'êtes pas intéressés ?
« Pour les emplois, l'actualité nous enseigne que les multinationales sous-traitent avec des entreprises étrangères à bas coûts. Quant aux retombées économiques, elles ne sont pas quantifiables. Par contre, des emplois seront en danger, dans le tourisme et l'agriculture, biologique ou pas. Aucune garantie n'est apportée sur les retombées fiscales, on connaît l'ingéniosité de ces grands groupes pour échapper à l'impôt. »
Pratique Le rendez-vous est fixé aujourd'hui, à 17 h à la salle du conseil municipal de Lescouët-Gouarec. La réunion est ouverte à tous.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/lescouet-gouarec/association-alternatives-projets-miniers-creee-contre-l-exploration-miniere-12-11-2014-10421126.php

L’Amérique Latine aujourd’hui, vue du bas

Date de publication: 
Mardi, 23 Septembre, 2014
Par: 
Raul Zibechi - Traduction par Thierry Uso

Traduction par Thierry Uso de l’interview de Raul Zibechi publiée en juin 2013 dans le magazine MU.

LUruguayen Raul Zibechi travaille comme journaliste au magazineBrecha, coopérative créée entre autres par Eduardo Galeano et Mario Benedetti. Depuis 2001, Zibechi se focalise sur les mouvements sociaux à travers lAmérique Latine, quil découvre lors de voyages partout il est invité. Il est lauteur de plusieurs livres dont le plus récentThe New Brazil: Regional Imperialism and the New Democracy.

A voir aussi sur Aldeah : http://www.aldeah.org/fr/amerique-latine-tensions-en...

1- EQUATEUR

En Equateur, il y a un gouvernement qui proclame une révolution citoyenne et qui a une constitution qui fait référence de manière explicite au Buen Vivir et aux droits de la nature. En même temps, il y a 179 ou 180 dirigeants indigènes et militants accusés de sabotage et de terrorisme pour ce qu’ils ont toujours fait : bloquer les routes et occuper l’espace public pour protester et stopper les projets miniers qui affectent leur moyen d’existence et leurs communautés. La plus grande lutte actuelle des mouvements sociaux est pour défendre l’eau et arrêter les mines à ciel ouvert. Le président Correa les appelle les « ventres pleins » (« pancitas llenas ») qui parce qu'ils sont rassasiés peuvent se consacrer à critiquer le gouvernement et l’industrie minière au côté de leurs amies ONG impérialistes.

MU: Le président bolivien Evo Morales dénonce aussi ces ONG comme des organisations défendant les intérêts impérialistes afin de saper le pouvoir de lEtat en Amérique Latine.

Oui, Correa et Morales accusent les mouvements sociaux d’être manipulés par les ONG, comme si les communautés indigènes étaient des enfants mineurs. L’Equateur et la Bolivie ont plusieurs choses en commun : premièrement, les mouvements sociaux sont puissants ; deuxièmement, les gouvernements se déclarent eux-mêmes révolutionnaires ; et enfin dans les deux pays il y a une confrontation féroce entre les politiques de modernisation gouvernementales et les mouvements sociaux qui sont criminalisés et persécutés.

Mais un fait intéressant est que les classes dominantes en Bolivie aussi bien qu’en Equateur changent rapidement. La bourgeoisie financière à Guayaquil (dans le sud) s’est effondrée et aujourd’hui c’est le secteur financier à Quito (altiplano du nord) qui est dominant. Parallèlement, de nouvelles analyses provenant de Bolivie parlent d’une nouvelle bourgeoisie dans laquelle les dirigeants indigènes Aymara et Quechua jouent un rôle important. Cette contradiction est évidente dans le conflit de Tipnis, quand une énorme mobilisation indigène a arrêté un projet d’autoroute dans les terres ancestrales. A Tipnis, le conflit est entre les producteurs de coca qui font maintenant partie des instances dirigeantes et les indigènes [qui ont été précédemment leurs alliés pour amener Evo Morales au pouvoir]. Nous observons un processus similaire dans plusieurs pays.

MU: Alors, à quoi ressemble le pouvoir maintenant?

Fondamentalement, ce que nous avons est d’un côté la vieille classe possédante, et de l’autre côté la classe « gestionnaire » (« gestores »). Des gens qui ne possèdent pas les banque mais qui les gèrent, des gens qui contrôlent les fonds de pension, le capital qui est la matière première pour la spéculation financière. Ces gestionnaires sont maintenant les acteurs essentiels, ils sont bien payés et ils font partie de la classe dirigeante même s’ils ne possèdent pas les moyens de production industrielle. Ils dominent le circuit économico-financier qui reproduit le capital. Nous voyons des contradictions dans ces pays entre les possédants et les gestionnaires qui sont alliés mais pas toujours. Il est intéressant de constater que la classe dominante est devenue plus complexe et qu’il y a des conflits. Des parties de la classe dirigeante s’appuient sur les secteurs populaires et d’autres parties s’appuient sur d’autres secteurs sociaux, au service de leur propres intérêts, et il y a des points d’union et de conflit entre et parmi elles. Nous observons une restructuration et un repositionnement des classes dirigeantes et nous l’observons très clairement en Bolivie et en Equateur.

2- BOLIVIE

Bolivie est le pays où les mouvements sociaux sont les plus forts, où ils ont obtenu le plus et où ils ont interféré le plus avec les systèmes dominants. Ils ont le grand avantage d’être très divers. Il y a les Aymaras des hauts plateaux et les peuples des basses terres. Dans beaucoup de cas les exploiteurs sont les multinationales, mais dans d’autres cas les menaces viennent des secteurs économiques Aymara ou Quechua. Cela crée une situation très complexe dans laquelle les basses terres sont actuellement en bas de l’échelle du pouvoir. 

Nous observons une reconfiguration intéressante de la classe dirigeante qui n’est plus la bourgeoisie qui parle « gringo » mais un autre groupe qui porte un poncho et qui parle Aymara ou Quechua, comme par exemple le vice-président Alvaro Garcia Linera. Il est le théoricien des nouvelles pratiques des instances dirigeantes, la charnière entre l’occident et les indigènes pourrait-on dire. La Bolivie est le laboratoire idéal pour ce processus : quand un mouvement indigène lutte pour le pouvoir, le gouvernement essaie de créer une instance de pouvoir parallèle.  C’est un processus de clonage qui génère de la confusion en cooptant les dirigeants et en créant des divisions brutales dans le but de brouiller les cartes. Cela ralentit les choses, laissant à l’élite le temps de se repositionner tout en continuant de promouvoir ses projets. Ces pratiques de domination sont beaucoup plus raffinées qu’avant. 

MU: Quest devenu le concept dedispersion du pouvoirdont vous parlez dans votre livre sur la Bolivie?

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Dates et lieu de l'évenement
Lieu: 
Au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier 75020 Paris
Date(s) de l'événement: 
Ma, 12/01/2016 - 19:00

Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances